Activez vos talents, ils peuvent changer le monde !

Nous passons 80 000 heures de notre vie à travailler. Et vous, qu'allez-vous en faire ?

DARDAILLON, Matthieu

• Éditeur: ALISIO
• Année: 2020
• ISBN:
  9782379350559
• Sujet: Commerce
• Sous-sujet: Commerce Général

Cette version est une nouvelle édition entièrement mise à jour et augmentée.Vous voulez trouver du sens dans votre travail? Vous n'êtes pas seul! De plus en plus de personnes passent à l'action: elles ont inventé des nouveaux métiers ou ont réinventé leur job; elles sont devenues entrepreneurs, free-lance ou salariés… Apprenez à trouver ce qui vous fait vibrer et à libérer vos talents, pour y consacrer les 80 000 heures que chacun passe en moyenne dans sa vie à travailler. Nouvelle édition augmentée d'un cahier pratique, d'une postface inédite et entièrement mise à jour suite aux retours de lecteurs! Matthieu Dardaillon est entrepreneur social et co-fondateur de Ticket for Change, dont la mission est d'aider chacun à activer ses talents pour contribuer à résoudre nos grands défis de société. Ticket for change a déjà sensibilisé 70 000 personnes et accompagné 130 start-ups sociales. Ils sont suivis par plus de 30 000 personnes sur les réseaux et soutenus par de nombreux partenaires (Coca-cola, Renault, Google etc.) et mentors pionniers (Emmanuel Faber, Pierre Rabhi, Maxime de Rostolan, etc.). Préface d'Emmanuel Faber, le DG de Danone. Dirigeant atypique, humaniste et engagé, il est notamment co-président de l'Action-Tank « Entreprise et Pauvreté ». Il est l'auteur de Chemins de traverse (19 000 ex). Post-face inédite de Satish Kumar. Né au Rajasthan en 1936, ancien moine jaïn, il soutient la réforme agraire initiée par Gandhi et entreprend en 1961 une marche pour la paix de l'Inde à Washington. Installé en Angleterre, il co-fonde le Schumacher College et est aujourd'hui l'une des figures en matière d'engagement spirituel, éducatif et environnemental. Joséphine Bouchez et Matthieu Dardaillon sont co-fondateurs de Ticket for Change, une école pour acteurs de changement. En 7 ans, 120 000 personnes ont participé aux programmes pour activer leurs talents et les mettre au service de la société par leur travail. Au-delà de ses activités, l'association cherche à créer un mouvement et partager la vision des carrières à impact pour contribuer à réinventer les mondes de l'éducation, de l'orientation et de l'emploi. Matthieu Dardaillon est l'auteur du best-seller Activez vos talents, ils peuvent changer le monde! aux éditions Alisio.

PARTIE 1

POURQUOI ACTIVER SES TALENTS

CHAPITRE 1

Un monde en rupture

« Le meilleur moyen de prévoir le futur est de le créer »

Peter Drucker

Le monde change, de plus en plus vite, et plus vite que jamais. Dans tous les domaines, des ruptures majeures s’opèrent. Les métiers de demain ne seront plus du tout les mêmes que ceux d’aujourd’hui. Selon une étude1, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas aujourd’hui.

Ainsi, il n’a jamais été aussi important d’essayer de comprendre le monde qui nous entoure pour être pleinement maître de sa vie et prendre les bonnes décisions personnelles et professionnelles. La compréhension du monde nourrit notre « capacité à nous orienter ».

Voici un rapide tour d’horizon – bien évidemment non exhaustif, ce serait absolument impossible – des enjeux qui me paraissent les plus importants.

L’accélération du changement

J’ai observé que nombre d’évolutions actuelles pouvaient être modélisées par des courbes exponentielles. Croissance démographique, croissance économique, innovations technologiques, réchauffement climatique, inégalités : toutes dessinent plus ou moins des formes exponentielles entre 1800 et aujourd’hui.

Cela peut paraître anecdotique, c’est en réalité absolument crucial. Cela nécessite un changement majeur d’état d’esprit. Nous sommes habitués à penser de manière linéaire, il nous faut penser avec ce phénomène d’accélération en tête. Nos actions d’aujourd’hui peuvent avoir des répercussions amplifiées sur ce qui va se passer à l’avenir. Positivement ou négativement.

Commençons par les ruptures technologiques et économiques.

A. Ruptures technologiques

Les innovations technologiques repoussent les limites du possible. L’être humain est aujourd’hui capable de fabriquer des maisons en quelques heures et pour quelques milliers d’euros grâce à l’impression 3D, construire des voitures autonomes – sans conducteur –, réaliser des greffes du visage, ou encore détecter des cancers avant même les premiers symptômes à l’aide de quelques gouttes de sang, grâce au séquençage de l’ADN…

Dans certains domaines, les robots commencent à concurrencer les hommes. En 2016, le meilleur joueur de go au monde était battu par une intelligence artificielle nommée AlphaGo, alors que le jeu de go était considéré comme l’un des plus durs à modéliser. Début 2018, une équipe de chercheurs de l’université NTU de Singapour a réussi à construire un robot – équipé de caméras 3D et de deux bras robotisés – capable de monter une chaise « Stefan » Ikea en 20 minutes et 19 secondes, incluant les 11 minutes et 21 secondes à étudier le problème. Des humains ont réalisé la même tâche : ils n’ont mis que 50 secondes de moins.

La vitesse d’adoption des innovations s’est aussi considérablement accélérée avec le temps. Il aura fallu attendre 75 ans pour que le téléphone compte 50 millions d’utilisateurs. 38 ans pour la radio. 13 ans pour la télévision. 4 ans pour Internet. 3 ans et demi pour Facebook et… 35 jours pour Angry Birds2. Même si la population mondiale a fortement augmenté dans le même temps et qu’il n’est pas forcément juste de comparer un moyen de communication avec un jeu, la tendance à l’accélération est tout de même très claire.

Potentialités exponentielles

D’autant plus que les révolutions technologiques sont à prendre au pluriel : nous assistons à plusieurs révolutions en même temps – intelligence artificielle, robotique, blockchain… –, ce qui est inédit dans l’histoire de l’humanité.

Le phénomène d’« exponentialité » est bien connu dans le monde scientifique. Le progrès scientifique n’est pas linéaire, mais exponentiel, car les progrès dans un domaine s’appuient sur des progrès déjà existants, alimentant l’accélération. C’est ce que théorise Ray Kurzweil, futurologue de Google, avec sa loi des retours accélérés. Implication concrète : le coût du séquençage ADN a été divisé par 3 millions en 10 ans ! Cette loi est une extension de la loi de Moore, selon laquelle « le nombre de transistors dans les microprocesseurs double tous les 18 mois ». Moore avait prédit cette accélération de la puissance des ordinateurs entre 1965 et 1975. Or, depuis près de 50 ans, cette loi ne se dément pas. Avec la loi des retours accélérés, le phénomène d’accélération touche maintenant de nouveaux domaines : Ray Kurzweil prédit des révolutions dans la biotechnologie (génétique), les nanotechnologies et la robotique, ainsi que l’intelligence artificielle.

Dérives éthiques

Les progrès de la science ne semblent pas avoir de limite. Mais de risques de dérives, oui. Rabelais écrivait déjà dans Pantagruel, en 1532 : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

Le Manifeste du crapaud fou alerte sur la question des données personnelles, l’intelligence artificielle et l’émergence des fake news. Orchestré par Thanh Nghiem, Cédric Villani et Florent Massot, ce manifeste, auquel ont participé trente-quatre historiens, prospectivistes, data scientists, chercheurs en neurosciences ou encore entrepreneurs sociaux, rappelle qu’aucune technologie n’est intrinsèquement bonne ou mauvaise. Ce sont nos usages qui en déterminent l’issue. Pour Thanh Nghiem, « le génie numérique est sorti de la bouteille. Les apprentis sorciers qui les élèvent se livrent à une course de vitesse. Pour gagner, il leur faut récupérer vos data, ces empreintes numériques que vous laissez partout – sur Internet, sur votre smartphone, dans votre voiture, demain dans votre frigo. […] À l’ère de la post-vérité3, il faut des garde-fous, des coupe-feux. Le risque zéro n’existe pas, il faut informer le public de ce qui se passe dans les laboratoires, sans pour autant sombrer dans les délires de la science-fiction ou la théorie du complot. Nous devons apprendre à garder un juste milieu. […]. Il nous faut ouvrir les boîtes noires, élever le débat public, ne pas baisser les bras devant la complexité. »

Le scandale Facebook est la parfaite illustration de ces risques. Une manipulation de données personnelles aurait influencé le résultat de la campagne présidentielle américaine de 2016, mais aussi le vote sur le Brexit. Il est révélé début 2018 que le plus grand réseau social du monde a permis à la société Cambridge Analytica, spécialisée dans le ciblage en ligne lors de campagnes électorales, d’exploiter les données de plus de 50 millions d’utilisateurs de Facebook. Cambridge Analytica a ensuite aidé les équipes de Donald Trump à s’adresser aux électeurs potentiels avec des messages ciblés, grâce à ce qu’ils avaient « liké » sur le réseau social… influençant ainsi l’issue du scrutin.

Face à ces nouvelles possibilités technologiques se pose surtout la question du sens, de l’éthique et de la finalité de ces innovations. Nous sommes plus puissants que jamais, grâce à ces avancées technologiques qui prolongent et décuplent notre potentiel, mais pour quoi faire ?

B. Nouvelle donne économique

L’économie aussi change à une vitesse folle. Selon un rapport de Gartner, 72 % des dirigeants de grandes compagnies pensent que les trois prochaines années seront plus déterminantes pour leur industrie que les cinquante dernières.

VUCA, GAFA et économie 2.0

Tous les dirigeants d’entreprise ont cet acronyme à la bouche : « VUCA… Nous sommes entrés dans un monde VUCA ! » C’est-à-dire un monde « volatile, incertain (uncertain), complexe et ambigu ». De plus en plus difficile à comprendre et à prévoir.

On le voit bien : les modes de production comme les modes de consommation sont en train de se transformer profondément. En dix ans, nous avons vu émerger des acteurs comme Uber, la plus grande compagnie mondiale de taxis, qui ne possède pas un seul véhicule ; Facebook, la plateforme de média la plus populaire du monde, qui ne produit pas de contenu ; Alibaba, le premier distributeur au monde, qui ne gère aucun stock ; Airbnb, la première plateforme de location touristique au monde, qui ne possède aucun hôtel.

En juin 2018, les sept capitalisations boursières les plus élevées du monde sont des entreprises qui n’existaient pas il y a seulement une génération (Apple, Amazon, Alphabet, Microsoft, Facebook, Tencent et Alibaba) !

« 90 % des nouvelles sociétés qui menacent les leaders des marchés aujourd’hui ont été créées par des personnes de moins de trente-cinq ans. Les hôteliers n’ont vu venir aucune des quatre révolutions numériques : ni celle de la réservation en ligne avec Booking et Expedia, ni celle des comparateurs de prix avec Trivago, ni celle de l’économie du partage, avec Airbnb et HomeAway, ni celle du big data », reconnaissait Sébastien Bazin, PDG du groupe AccorHotels, dans une interview au Monde en septembre 2016. Les marchés, les offres et les usages évoluent à une vitesse sans précédent.

Learning expeditions pour s’inspirer, shadow comex4 pour mieux sonder les jeunes et anticiper les évolutions du monde, programmes d’intrapreneuriat, open innovation ou encore rachat de start-ups… Tous les moyens sont bons pour se lancer dans la quête à l’innovation, le nouveau Gra...

Table des matières

• Couverture
• Auteur
• Dédicace
• Préface
• Avant-propos
• Introduction
• Mon cheminement
• PARTIE 1 - POURQUOI ACTIVER SES TALENTS
• PARTIE 2 - COMMENT ACTIVER SES TALENTS
• Conclusion
• Postface
• Remerciements
• Carnet d'exploitation
• Les éditions Alisio