Routiers
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Routiers

  1. 236 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Citations

À propos de ce livre

Ils sont en file sur les nationales, stationnĂ©s sur les aires de repos, on les double sur les autoroutes. Ils roulent pour nous. Lors de la crise du coronavirus, ils n'ont pas lĂąchĂ© le volant, assurant les livraisons vitales Ă  l'Ă©conomie du pays. EngagĂ©s, comme tant d'autres travailleurs invisibles du quotidien. Sans les routiers, tout s'arrĂȘterait. Maillons indispensables Ă  la logistique, c'est sur eux que repose la pression d'un
monde impatient qui veut tout, tout de suite et n'admet plus le moindre retard. Pendant un an, le journaliste Jean-Claude Raspiengeas s'est embarqué avec eux, dans leurs 44 tonnes. Il a partagé leur quotidien pour comprendre cette vie de solitaire. Il raconte tout un monde: depuis le bitume, les entrepÎts, les restos routiers, jusqu'à leur cabine qu'ils ne quittent guÚre, les paysages et les saisons qui défilent, la nuit et les petits matins, vus d'en haut, à quelques mÚtres du sol.
Dans ce livre, il explore aussi l'histoire, de Berliet Ă  Max Meynier, l'Ă©conomie, les impĂ©ratifs Ă©cologiques et mĂȘme l'avenir robotisĂ©. Une immersion exceptionnelle parmi ces femmes et hommes de l'ombre.

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Informations

Éditeur
Iconoclaste
Année
2020
ISBN
9782378801502

1

SUR LA ROUTE AVEC BRUNO TRIQUET

« Il y a des routes oĂč l’on se fait les muscles, et d’autres oĂč l’on voudrait s’endormir, tant elles sont douces. J’aime mes outils, j’aime le bruit de mon diesel quand il cogne Ă  plein tube dans une cĂŽte et qu’il enlĂšve ses 10 tonnes comme une fleur. J’aime les types de ma corporation, parce que c’est une bande de durs qui, en gĂ©nĂ©ral, savent vivre, qui n’ont pas peur de se salir les pattes, ni de donner un coup de main aux copains. »
Georges Bayle, Du raisin dans le gaz oil

PREMIER JOUR

3H, UN LUNDI DE NOVEMBRE

BURLIONCOURT (MOSELLE)

Le rĂ©veil, inutile, vient tirer Bruno Triquet des eaux noires oĂč s’agitent ses sombres pensĂ©es. Sa nuit a Ă©tĂ© scandĂ©e, tous les quarts d’heure, par la cloche de l’église. Le sommeil ne venait pas.
« C’est dur ! J’ai dĂ» dormir deux heures. Le blues du dimanche soir et l’angoisse de ne pas me rĂ©veiller. C’est comme ça toutes les semaines. » Il est lĂ , dans sa cuisine, la mine fripĂ©e devant son cafĂ©, Thermos Ă  portĂ©e de main, sans rien avaler d’autre que cet excitant. Sa femme, Chantal, est restĂ©e au lit.
Dans ce village de 180 habitants, Bruno est sans doute l’un des rares d’attaque Ă  cette heure-ci. Olivier, son frĂšre cadet, routier lui aussi, a dĂ©collĂ© il y a une demi-heure. JĂ©rĂ©my, son neveu, sur les traces de ses aĂźnĂ©s, va suivre. Ils sont sept dans la famille Triquet Ă  « tenir le cerceau ». Trois gĂ©nĂ©rations de camionneurs.

4H

Cueilli par la fraĂźcheur humide de l’automne, Bruno, Ă©quipĂ© d’un sac Ă  dos avec ses effets de rechange pour la semaine, se hisse dans son Volvo 500. Il ne sera de retour que vendredi soir. Ou samedi. À moins que la dĂ©veine de la route ne l’arraisonne sur un parking, loin de chez lui, pour le week-end. Comme tant d’autres.
Clef de contact. Le tableau de bord s’illumine. Bruno glisse sa carte personnelle, le mouchard portatif, dans la fente du chronotachygraphe. Le moteur s’allume, la cabine vibre, le temps d’installer ses affaires, de se caler sur le siĂšge. Inspection rapide pour vĂ©rifier l’état gĂ©nĂ©ral de son outil de travail, jauger les pneumatiques, dĂ©tecter une fuite Ă©ventuelle d’eau, d’huile, de gas-oil.
Pour Ă©pargner le moteur, Bruno traverse lentement son village natal. Blottis sous l’édredon, dans leur demi-sommeil, certains habitants doivent reconnaĂźtre ce bruit familier. Ils songent peut-ĂȘtre, sans connaĂźtre leur drĂŽle de vie, Ă  ces enfants du pays qui partent on ne sait oĂč avec leur cargaison.
Bruno se tourne vers moi, son passager pour la semaine. « Vous voyez la loupiote bleue sous le tableau de bord ? À partir de maintenant, mon patron sait que je suis sur la route. Il peut me suivre Ă  la trace, minute par minute, avec exactitude, vĂ©rifier le nombre de kilomĂštres que j’ai avalĂ©s, et Ă  quelle distance je me trouve de ma prochaine destination. »
Au loin, une voiture sort en marche arriĂšre d’un garage. « C’est JĂ©rĂ©my. Il part Ă  son tour. » Appel de phares complice. Les feux de son neveu s’évanouissent au loin.
Bruno accroche sa remorque, stationnĂ©e le week-end en lisiĂšre de la commune. Espadrilles aux pieds pour conduire, il retraverse Burlioncourt avec son lourd chargement – 24 tonnes de conserves, qui s’ajoutent aux 17 tonnes du tracteur –, qu’il doit livrer Ă  Ludres (Meurthe-et-Moselle), prĂšs de Nancy. À une heure de route.
PremiĂšres rafales de vent et de pluie. Les feuilles mortes virevoltent devant le pare-brise. Au-delĂ  du ballet des essuie-glaces et de la trouĂ©e des phares, partout l’obscuritĂ©.
SecouĂ© mollement sur son siĂšge hydraulique, Bruno manƓuvre pour franchir la pĂ©nible sĂ©rie de ronds-points et de « gendarmes couchĂ©s » qui cassent l’allure aux carrefours et protĂšgent l’entrĂ©e des communes. Cette mise en jambes dĂ©verrouille les muscles de ses Ă©paules et de ses bras, sollicitĂ©s pour enrouler et dĂ©rouler le volant. Compas dans l’Ɠil et juste impulsion du pied pour freiner puis relancer, avec dĂ©jĂ  dans les reins les obsessionnels coups de boutoir de la remorque qui encaisse chaque obstacle, Bruno se plaint de la dĂ©gradation des nationales, aux chaussĂ©es dĂ©foncĂ©es. « Depuis 2013, depuis que la charge des poids lourds est montĂ©e Ă  44 tonnes, les routes ont souffert. Les dĂ©partements n’ont pas les moyens de les entretenir. »

5H

LUDRES (MEURTHE-ET-MOSELLE) – KM 50

Ponctuel, Bruno se prĂ©sente Ă  l’entrĂ©e, gardĂ©e et surveillĂ©e, de l’un de ces entrepĂŽts gigantesques oĂč les poids lourds viennent charger et dĂ©charger.
Interphone. Une voix enregistrée répÚte mécaniquement que sa demande est prise en compte. La barriÚre tarde à lui céder le passage. Pas de contact humain.
À la rĂ©ception, derriĂšre leur guichet, deux employĂ©s, gilet de sĂ©curitĂ© sur les Ă©paules, ne lĂšvent pas les yeux de leur ordinateur. Ni bonjour ni sourire. Plusieurs chauffeurs poireautent. Personne ne se prĂ©occupe d’eux alors qu’ils viennent livrer ce qui a Ă©tĂ© commandĂ©.
Pendant ce temps, casque Ă©metteur sur les oreilles, des caristes exĂ©cutent les ordres qu’une voix de synthĂšse numĂ©rique leur transmet. Ils glissent, avec la cargaison qu’ils amassent au fur et Ă  mesure des indications, le long d’interminables rangĂ©es de structures mĂ©talliques oĂč la marchandise s’étage jusqu’à 20 mĂštres de haut. Ballet bien rĂ©glĂ©, ambiance de film Ă  la Jacques Tati, ponctuĂ©e de bips intempestifs pour signaler le passage d’un chariot Ă©lĂ©vateur qui s’annonce par ses clignotants bleutĂ©s.

5H30

Le jour n’est pas levĂ©. Les chauffeurs attendent toujours. Aucune explication. Ils se regardent, haussent les Ă©paules. Ils ont renoncĂ© Ă  toute forme de rĂ©volte ou d’énervement qu’ils savent contre-productive. ArmĂ©e dĂ©sordonnĂ©e de fantassins, soumis au bon vouloir des rĂ©ceptionnaires. Et au pouvoir tout-puissant des caristes qui, sans avoir Ă  se justifier, dĂ©cident du moment et de l’heure oĂč ils entreront en action, sans tenir compte de la charge de travail des routiers ni mĂȘme leur accorder l’aumĂŽne d’un mot, d’une poignĂ©e de main.
Triste et saumĂątre spectacle d’une classe ouvriĂšre qui achĂšve elle-mĂȘme de briser la solidaritĂ© traditionnelle qui la liait et la rendait forte. Une hiĂ©rarchie absurde et sans fondement se met insidieusement en place, anonyme et fonctionnelle. Le capitalisme peut se frotter les mains. Il est parvenu Ă  ses fins. La classe ouvriĂšre est dĂ©sormais fracturĂ©e, divisĂ©e, atomisĂ©e. Affaiblie, donc corvĂ©able Ă  volontĂ©. Indispensables et nĂ©gligĂ©s, les routiers en sont l’un des meilleurs exemples.

5H40

Des employĂ©s et des caristes entrent et sortent du bureau, sans un regard pour les chauffeurs. Quarante minutes se sont Ă©coulĂ©es avant que l’un des rĂ©ceptionnaires ouvre enfin la fenĂȘtre de son guichet, papiers en main, et s’adresse Ă  Bruno. « Tu vas quai 36 ! » C’est un tutoiement de supĂ©rioritĂ©, non d’égalitĂ© ni de camaraderie. Partout, le routier est traitĂ© comme un moins-que-rien, par cette forme dĂ©tachĂ©e de routine impersonnelle.

6H

InstallĂ© Ă  quai, Bruno enlĂšve les barres « stop fret » qui bloquent les palettes pour les empĂȘcher de bouger sur la route. Puis il attend de nouveau. Un cariste surgit soudain et s’engouffre dans la remorque. Il exĂ©cute le boulot sans un mot. Quand Bruno retourne Ă  la rĂ©ception rĂ©cupĂ©rer sa « lettre de voiture » (son ordre de mission, avec le dĂ©tail de la cargaison, la preuve du lien de l’expĂ©diteur au destinataire), il est cette fois Ă  la merci d’une vĂ©rificatrice qui vient d’embaucher. Elle papote avec ses collĂšgues, prend son temps et disparaĂźt sans que Bruno sache si c’est elle ou un autre qui va passer en revue sa livraison.

6H35

Une demi-heure plus tard, elle rĂ©apparaĂźt, toujours aussi fermĂ©e, pour transmettre des papiers qu’un employĂ© parcourt des yeux. Signature, coup de tampon, glissement de la vitre. Pas un au revoir, pas un merci. Les documents sont rendus Ă  Bruno. Sans un mot.
SaynĂšte ordinaire dans une plateforme logistique de la grande distribution. À ce petit jeu de l’indiffĂ©rence, pour quinze minutes de dĂ©chargement, Bruno a dĂ©jĂ  perdu plus d’une heure et demie qu’il ne pourra plus rattraper. Qui s’en soucie, dans ces bureaux oĂč l’on travaille Ă  heures fixes ?

6H45

Bruno ressort de cette enceinte fortifiĂ©e, l’un des fleurons flambant neuf d’une grande compagnie de logistique, l’une des plus importantes de France. « Il faut prendre son mal en patience. On n’a pas le choix. MĂȘme quand on arrive au bout de notre amplitude et qu’on les prĂ©vient de notre situation, ils n’en ont rien Ă  foutre. C’est partout pareil. »

7H15

NEUVES-MAISONS, PRÈS DE NANCY – KM 60

Le Volvo 500 crapahute dans des orniĂšres noires et boueuses, au milieu d’un dĂ©cor du XIXe siĂšcle. Usines mĂ©tallurgiques aux vitres cassĂ©es, entassement de ferraille. Bruno vient charger onze bobines de fil machine pour du fer Ă  bĂ©ton. À livrer demain matin avant le lever du jour, Ă  l’autre bout du pays, Ă  Pierre-BuffiĂšre, dans le Limousin.
Sous une pluie battante et glacée, il dégrafe la bùche, la fait glisser, enlÚve les planches latérales qui maintiennent la structure de la remorque et la cargaison, fait coulisser les poteaux de soutien. Il attend. Encore et toujours.
Un cariste finit par rappliquer. L’opĂ©ration est vite exĂ©cutĂ©e. Bruno doit maintenant sangler serrĂ©es ces lourdes bobines. Replacer les poteaux, fixer de nouveau les traverses latĂ©rales, refaire coulisser la bĂąche que la pluie alourdit. Quand il remonte dans sa cabine, il est trempĂ©. Pas le temps de se changer, il sĂ©chera en roulant.

8H

Bruno tire ses 44 tonnes hors de ce bourbier, passe sur un pont de pesage, descend faire signer ses papiers en quatre exemplaires, remonte, franchit plusieurs barriĂšres de sĂ©curitĂ© avant de pouvoir s’élancer sur la grand-route.
Il envoie un SMS Ă  son patron pour confirmer qu’il a chargĂ© et qu’il met le cap sur Limoges.
Il a remis le compteur horaire Ă  zĂ©ro. Tout routier a droit Ă  deux fois 4 heures 30 de conduite. Avec une pause obligatoire de 45 minutes, qu’il peut fractionner en chemin (d’abord 15, puis 30 minutes) ou prendre en une fois.
Au volant, pris dans l’engrenage du flux tendu, soldats du juste-Ă -temps, les routiers ne cessent de calculer temps de conduite, temps de pause, temps de mise Ă  disposition, temps de travail ; de refaire leurs comptes, d’estimer ce qu’il leur reste, d’imaginer, en tapotant sur leur Ă©cran de GPS, des trajets qui leur permettront de rabioter quelques minutes. Ils ont une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs Ă  portĂ©e de regard : le chronotachygraphe numĂ©rique, qui enregistre tout et stocke les donnĂ©es.
Sous surveillance, les routiers sont des calculatrices ambulantes.

8H20

ROCADE DE NANCY – KM 75

Mauvaise heure. Bruno se retrouve d’entrĂ©e piĂ©gĂ© dans les embouteillages. Pour occuper le temps, il appelle son frĂšre et son neveu. Conversation Ă  trois pour comparer leurs positions, Ă©voquer leurs galĂšres, discutailler de tout et de rien, tromper l’ennui, briser la solitude, Ă©valuer s’ils ont une chance de se croiser.

8H45

Bruno avance Ă  petits pas, Ă  coups d’accĂ©lĂ©ration et de freinage. Éprouvante, stressante, cette partie de yoyo est troublĂ©e par les automobilistes pressĂ©s qui se faufilent en douce, s’insinuent dans les angles morts, obligeant Bruno Ă  piler en catastrophe son lourd convoi. Il ne proteste plus, n’enclenche plus sa puissante trompe de klaxon. « Ça ne sert Ă  rien, soupire-t-il. Ils n’ont aucune conscience du risque qu’ils prennent, ni de nos contraintes. Ils forcent le passage. »

9H30

La perte de temps s’accumule. Quand Bruno, au travail depuis 4 heures du matin, s’extrait enfin de ce magma, il sort à peine de Nancy.
Un routier a droit, calculĂ©e sur 24 heures, Ă  une amplitude de 15 heures, suivie de 9 heures de repos obligatoire en continu. Et, deux fois par semaine, Ă  13 heures d’amplitude, avec 11 heures de repos en continu.

10H15

RN4, STRASBOURG-PARIS

Bruno, en apparence placide, qui contrĂŽle ses nerfs en toute circonstance, sur qui tout semble glisser, remarque tout, voit tout. Il parle peu mais ce qu’il dit exprime la profondeur d’une introspection Ă  laquelle le voue sa solitude au volant. « J’adore conduire Ă  l’automne et au printemps, regarder les paysages, les c...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Présentation
  3. Copyright
  4. Page de titre
  5. DĂ©dicace
  6. Prologue
  7. MOTEUR !
  8. ROULER AU TEMPS DU COVID-19
  9. 1. SUR LA ROUTE AVEC BRUNO TRIQUET
  10. 2. FEMMES DE ROUTIERS
  11. 3. ON THE ROAD AGAIN
  12. 4. LA RÉVOLUTION LOGISTIQUE
  13. 5. LES PATRONS, GRANDS ET PETITS
  14. 6. FANTASTIQUE ET L’OURAGAN
  15. 7. UNE SI LONGUE HISTOIRE
  16. 8. MAX MEYNIER, L’AMI DE LA NUIT
  17. 9. LES RELAIS ROUTIERS, ESCALES POPULAIRES
  18. 10. LES JOURS ET LES NUITS DE PIERROT 64
  19. 11. ESCLAVES DE LA ROUTE
  20. 12. EN MANQUE DE CHAUFFEURS
  21. 13. ROUTE DE NUIT AVEC MAYA 72
  22. 14. FOLKLORE, COURSES ET PARADES
  23. 15. JENNIFER JANIEC, PATRONNE ET CHAMPIONNE
  24. 16. UN MYTHE, BERLIET
  25. 17. LES CONSTRUCTEURS FACE À L’AVENIR
  26. 18. VERS LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
  27. 19. LE TOURNIQUET DE TOUPINETTE
  28. LES JOURS D’APRÈS
  29. ANNEXES
  30. SOURCES
  31. REMERCIEMENTS
  32. Achevé