La vie devant nous
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La vie devant nous

Récits de jeunes privé.e.s d'emploi

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Récits de jeunes privé.e.s d'emploi

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À propos de ce livre

Anna, Clotilde, David, Jossian, Julie, Manon, Mohamed, SĂ©bastien, Valoucka: des jeunes plus ou moins diplĂŽmĂ©s, cumulant stages, petits boulots et vrais emplois prĂ©caires, dans la restauration, la manutention, la communication, le nettoyage, le mĂ©dical. Ils voudraient devenir animateur, avocat, ingĂ©nieur, et pourquoi pas paysan, ou bien s'essayer Ă  l'humanitaire, Ă  la crĂ©ation d'entreprise. Mais pour l'heure, ils sont confrontĂ©s Ă  la privation d'emploi, et Ă  tout ce que cela implique dans la vie quotidienne.Écouter leurs rĂ©cits, c'est dĂ©couvrir des personnalitĂ©s et des trajectoires de vie singuliĂšres, inattendues, Ă©patantes mĂȘme. C'est se confronter Ă  leur rĂ©alitĂ© qui renverse le mythe du « quand on veut, on peut » si rĂ©pandu aujourd'hui.Ces jeunes sont bousculĂ©s par les duretĂ©s de la vie sociale, mais toujours en mouvement, s'efforçant de comprendre ce qui leur arrive, guettant l'opportunitĂ© Ă  saisir. Ils regardent l'avenir avec leurs envies et leurs impatiences, leurs inquiĂ©tudes et leurs espoirs. Leur destin est aussi un peu le nĂŽtre.Photographies de Aymeric WarmĂ©-Janville.

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Informations

Année
2018
ISBN
9782708252721
NOM

Jossian

Mon premier entretien d’embauche Ă©tait pour un poste d’analyse de mĂ©dicaments, sur une chaĂźne pharmaceutique. Le rendez-vous s’était plutĂŽt bien passĂ©, mais je n’ai jamais eu de retour, ce qui m’a surpris. Je n’ai pas compris pourquoi ils me laissaient dans le flou, Ă  attendre sans avoir de nouvelles. Alors j’ai relancĂ© d’autres candidatures. Le deuxiĂšme entretien s’est dĂ©roulĂ© dans des conditions un peu particuliĂšres. C’était l’étĂ© dernier, pendant une colonie oĂč j’étais moniteur de judo, Ă  l’heure du repas. L’entretien avait lieu par Skype. J’essayais d’expliquer au directeur que j’étais capable d’ĂȘtre autonome et responsable, et derriĂšre moi il y avait les enfants qui criaient... Mais ça s’est bien passĂ© ! J’ai eu un deuxiĂšme entretien, cette fois en prĂ©sence, avec le manageur rĂ©gional. Je m’étais arrangĂ© avec le directeur de la colonie, qui est aussi le responsable du club de judo dans lequel je donne quelques cours, et j’ai pu rencontrer le manageur Ă  cĂŽtĂ© du gymnase, pendant une pause. Je n’étais pas vraiment qualifiĂ© pour le poste, puisqu’ils cherchaient un ingĂ©nieur alors que je n’avais qu’un bac +3. Il s’agissait d’installer du matĂ©riel mĂ©dical chez des clients, et de former le personnel qui aurait Ă  l’utiliser. Il ne fallait pas ĂȘtre timide ! Mais je me suis dit : « Jossian, tu peux le faire. » J’avais en tĂȘte que, dans un entretien d’embauche, il faut se vendre, paraĂźtre le plus beau, Ă  la limite le plus appĂ©tissant possible. J’ai parlĂ© de mon parcours scolaire, jusqu’à la licence en sciences biomĂ©dicales, de mes diffĂ©rentes expĂ©riences comme l’animation dans des colonies. J’ai rĂ©ussi Ă  le convaincre : une semaine plus tard, il m’a appelĂ©, j’avais le poste. C’était juste pour le remplacement d’un congĂ© maternitĂ©, pendant quatre mois, mais ça m’allait trĂšs bien. Je savais que si j’y arrivais, ça me ferait une trĂšs bonne expĂ©rience. Ce qui m’a donnĂ© le moral, c’est aussi que j’ai su qu’ils avaient vu d’autres personnes en entretien, et je me suis dit que je devais avoir des arguments convaincants puisque c’est moi qu’ils avaient choisi. Le remplacement a commencĂ© dĂ©but septembre, et ça s’est bien passĂ©. C’était un poste dans mon domaine, je gĂ©rais mon emploi du temps, j’avais mĂȘme ma voiture de fonction. Je me suis vraiment Ă©panoui dans ce travail, je m’entendais bien avec les collĂšgues. Et ce n’était pas un travail trop Ă©prouvant, j’avais du temps, en particulier pour le judo. J’ai cru qu’ils allaient me prolonger, mais la titulaire du poste est revenue. L’employeur m’a fait tout de mĂȘme une lettre de recommandation trĂšs favorable Ă  la fin de mon contrat, en dĂ©cembre.
J’ai trouvĂ© que mon parcours professionnel dĂ©marrait plutĂŽt bien. La suite a Ă©tĂ© moins rĂ©ussie. J’ai dĂ©couvert le monde de PĂŽle emploi : les papiers Ă  remplir, les rendez-vous avec un conseiller. Mais je n’avais pas envie de toucher des allocations, je me suis dit qu’il fallait retrouver du travail. Par une connaissance, j’ai pu obtenir un remplacement de deux mois, en janvier et fĂ©vrier de cette mĂȘme annĂ©e, dans un laboratoire du CNRS. Un poste d’assistant en recherche et dĂ©veloppement, dans la gĂ©nĂ©tique. Je suis tombĂ© de haut. Ça s’est mal passĂ© avec ma responsable, qui me dĂ©valorisait sans cesse. Elle n’a rien fait pour m’intĂ©grer dans le laboratoire. Elle signalait systĂ©matiquement tout ce que je ne savais pas faire, sans tenir compte de mon manque d’expĂ©rience. Pourtant, j’étais sorti premier de ma facultĂ© dans cette matiĂšre ! L’ambiance Ă©tait trĂšs individualiste, alors que je pensais qu’il y aurait beaucoup de coopĂ©ration dans les Ă©quipes. Je me suis surpris parfois Ă  arriver en retard. Je n’ai pas compris pourquoi cette cheffe se comportait ainsi, je n’ai pas rĂ©ussi Ă  en discuter avec elle. J’ai vraiment Ă©tĂ© dĂ©couragĂ©, au point de me dire que je n’étais pas fait pour ça, qu’il fallait que je revoie mes projets professionnels.
Mon expĂ©rience suivante de recherche d’emploi a encore Ă©tĂ© diffĂ©rente. Ça avait bien commencĂ©. En mars, j’ai eu un entretien tĂ©lĂ©phonique avec la directrice nationale d’une entreprise oĂč j’avais postulĂ©, qui avait trouvĂ© ma candidature trĂšs bien pour le poste. Ça ressemblait Ă  ce que j’avais fait dans mon premier emploi : installer du matĂ©riel mĂ©dical pour des personnes en insuffisance respiratoire. Une semaine plus tard, je rencontrais la responsable rĂ©gionale, et elle me faisait une promesse d’embauche : je devais commencer dĂ©but avril. Je me suis engagĂ© Ă  attendre leur confirmation, j’ai mĂȘme refusĂ© une proposition plus intĂ©ressante d’une autre entreprise. Mais fin mars, pas de nouvelles. DĂ©but avril, je n’arrivais toujours pas Ă  les joindre. Entre-temps, j’avais signalĂ© Ă  PĂŽle emploi que j’allais avoir du travail, je n’avais donc plus d’indemnitĂ©s... Mi-avril, je reçois un mail de la manageuse rĂ©gionale, pour me dire que ma candidature est trĂšs intĂ©ressante, mais qu’ils ne peuvent pas l’accepter. Sauf que quelques jours aprĂšs, c’est la directrice France qui m’appelle pour me dire qu’il faut que j’insiste ! Elle voulait me mettre en contact avec une autre responsable pour amĂ©liorer ma candidature. Me voilĂ  dĂ©but mai, j’attends toujours... Je ne comprends pas pourquoi ça a traĂźnĂ© comme ça. J’ai eu l’impression d’ĂȘtre traitĂ© comme quelqu’un qu’on peut avoir Ă  disposition. Je sais bien qu’ils ont une entreprise Ă  faire tourner, qu’ils doivent faire rentrer de l’argent, mais j’aimerais bien trouver un travail oĂč il y ait plus d’égard pour les salariĂ©s.
J’ai Ă  prĂ©sent vingt-cinq ans, et donc pas encore de situation stable. Il faut dire que j’ai traĂźnĂ© un peu en route... AprĂšs le bac, il y a eu deux annĂ©es oĂč je n’ai pas fait grand-chose. J’avais envie de sortir du cadre de l’école, dĂ©couvrir un peu la vie. Ma scolaritĂ© a Ă©tĂ© compliquĂ©e. Je n’étais pas trĂšs Ă  l’aise au collĂšge : les professeurs me rĂ©pĂ©taient que j’étais paresseux, qu’il fallait que j’aie un projet professionnel, que je n’aurais jamais mon brevet. Pourtant, je l’ai eu avec mention bien. En seconde, je n’avais pas de trĂšs bonnes notes, mais les professeurs de sciences me disaient que je faisais des remarques intĂ©ressantes, et c’est ce qui m’a poussĂ© Ă  faire une filiĂšre S, mĂȘme si je ne savais pas quoi faire plus tard. L’annĂ©e de premiĂšre a Ă©tĂ© catastrophique, je n’avais pas une note au-dessus de la moyenne. J’aurais dĂ» redoubler, mais il n’y avait plus de place. Tout au long de la terminale, les professeurs ne s’occupaient pas de moi, en me disant que de toute façon je n’aurai pas mon bac. Finalement je l’ai eu. In extremis, et aussi grĂące Ă  l’option espagnol puisque je suis bilingue, mon pĂšre Ă©tant espagnol et ma mĂšre Ă©quatorienne. Mais je l’ai eu ! AprĂšs tout cela, j’avais vraiment besoin de souffler.
Avec le recul, je me dis que je me suis peut-ĂȘtre un peu trop amusĂ© pendant ces deux annĂ©es aprĂšs mon bac. Mais je crois que c’était nĂ©cessaire pour moi, pour prendre le temps de me fixer des objectifs, savoir ce que je voulais et aussi ce que je ne voulais pas. J’ai travaillĂ© comme livreur dans une plateforme de distribution, mais c’était juste pour gagner de quoi payer les sorties sans demander de l’argent Ă  mes parents. J’ai passĂ© mon permis de conduire. J’ai mĂ»ri un peu, j’ai compris l’importance de l’argent, de gĂ©rer un budget. Je participais aux dĂ©penses de la famille pour l’essence, quelquefois les courses. Mais j’ai rĂ©alisĂ© aussi que le salaire ne fait pas tout. Ce n’était pas un travail trĂšs intĂ©ressant, plutĂŽt stressant mĂȘme, parce qu’il fallait livrer les clients le plus vite possible, en particulier pendant le rush des courses du samedi. Je rendais un service, mais sans m’investir, sans faire de mon mieux. Au dĂ©but, j’étais content de gagner de l’argent, mais je me suis rendu compte que j’avais envie d’un travail oĂč j’aurais vraiment l’impression d’ĂȘtre utile.
AprĂšs ces deux annĂ©es, disons, de transition, j’ai repris des Ă©tudes, dans les sciences mĂ©dicales. Ça s’est plutĂŽt bien passĂ©. J’ai dĂ» beaucoup travailler, mais j’ai eu ma licence. J’ai fait un stage en laboratoire, dans la recherche en gĂ©nĂ©tique. Ça m’a plu, j’ai appris Ă  ne pas compter les heures, de 8 heures Ă  18 heures certains jours, avec seulement une petite bourse Ă©tudiante de 300 ou 400 euros. J’ai voulu poursuivre en master. La gĂ©nĂ©tique m’a vraiment intĂ©ressĂ©. C’est une science particuliĂšre parce qu’elle est vraiment au fondement du fonctionnement des ĂȘtres vivants. Mais je m’y suis mal pris pour les candidatures, et je n’ai pas Ă©tĂ© retenu. LĂ , j’ai eu un moment de panique : « Qu’est-ce que je vais faire ? » Et puis je me suis dit que ce n’était que partie remise, qu’il fallait que je fasse quelque chose de cet Ă©chec pour avancer. Je crois que c’est le judo qui m’a fait comprendre cela : une victoire, c’est l’aboutissement d’un travail. Pour y arriver, il faut aussi apprendre de ce qui ne fonctionne pas. C’est Ă  ce moment que je me suis dĂ©cidĂ© Ă  chercher pour de bon un emploi. Au dĂ©but de l’étĂ© dernier, j’ai dĂ» envoyer cinquante mails par jour pour postuler Ă  des offres ou en candidature spontanĂ©e.
Le sport compte beaucoup dans ma vie. J’ai commencĂ© le judo Ă  six ans, et je me suis beaucoup investi. J’étais trĂšs timide, je ne m’acceptais pas bien physiquement, et je n’étais pas trop bon Ă  l’école. La pratique du judo m’a permis de me trouver, de me construire. Par exemple en terminale, au conseil de classe d’avril, les professeurs ont dit que je n’aurai pas mon bac. Je me suis dit que j’allais leur prouver que je pouvais y arriver. Au judo, j’ai appris qu’avec la discipline, la rigueur, des efforts, le goĂ»t du travail, on peut faire de grandes choses pour rĂ©ussir dans la vie. À ma grande surprise, au troisiĂšme trimestre, vraiment la derniĂšre ligne droite, je suis passĂ© de 4 de moyenne Ă  10... Quand j’étais adolescent, j’ai fait beaucoup de compĂ©titions, mĂȘme les championnats de France. Je m’entraĂźnais presque tous les jours, soit au judo, soit en faisant de la musculation. Ensuite, j’ai fait une formation pour enseigner le judo, grĂące Ă  un professeur qui m’a fait confiance, qui m’a tendu la main quand j’en avais besoin. Ça a reprĂ©sentĂ© un bel apprentissage de moi-mĂȘme et des autres. J’ai dĂ©butĂ© avec des enfants, entre six et neuf ans. Je pensais qu’il fallait que je leur apprenne des techniques, que je les prĂ©pare Ă  des compĂ©titions. Au dĂ©but ça ne se passait pas trop bien, je n’arrivais pas Ă  les faire progresser. Avec le temps, j’ai rĂ©alisĂ© que le plus important Ă©tait de leur transmettre les premiĂšres valeurs du judo : se saluer, se ranger par grade de ceinture, parler japonais, et puis respecter l’adversaire. Dans la pratique des arts martiaux, on se combat, mais on sait aussi que l’amitiĂ© est ce qui nous relie tous. J’ai grandi dans ces valeurs-lĂ , qui rejoignent aussi les valeurs chrĂ©tiennes de partage et de pardon que m’a apportĂ©es ma grand-mĂšre. Elle nous disait qu’il ne fallait pas juste aller Ă  l’église parce que ça se fait, mais qu’il fallait se poser des questions sur le sens profond de la religion. Avec l’expĂ©rience, j’ai compris qu’il Ă©tait essentiel de s’intĂ©resser aux personnes, pas seulement leur enseigner le judo. J’ai aussi travaillĂ© avec des personnes handicapĂ©es, ce qui m’a beaucoup touchĂ©. Avec elles, tout est dĂ©cuplĂ©, les plaisirs comme les tristesses. On ne reste pas dans le seul cadre du judo, et elles m’ont appris sur moi autant que je leur ai appris.
Donc Ă  ce jour, j’en suis encore Ă  postuler pour un master. La plupart de mes amis ont dĂ©jĂ  un travail, un logement. Moi, j’habite encore chez mes parents. Les relations avec mon pĂšre sont compliquĂ©es. Il m’a toujours dit qu’il fallait que je trouve un travail qui me plaise, qu’il ne faut pas aller travailler Ă  reculons. Mais il est trĂšs exigeant aussi. Il me parle souvent avec des mĂ©taphores : « Si tu veux passer une porte, c’est Ă  toi de l’ouvrir. » Pour lui, faire des Ă©tudes permet d’avoir le choix. Et lĂ , il ne comprend pas bien ce qui m’arrive : lui a commencĂ© Ă  travailler trĂšs jeune, tandis que moi, mĂȘme avec le bac, mĂȘme avec une licence, je n’ai pas encore trouvĂ© un travail qui convient, et je ne suis pas encore installĂ©. La famille est trĂšs importa...

Table des matiĂšres

  1. Page de couverture
  2. Page de titre
  3. Sommaire
  4. Avant-propos
  5. Manon
  6. Julie
  7. Mohamed
  8. Clotilde
  9. SĂ©bastien
  10. Anna
  11. Jossian
  12. Valoucka
  13. David
  14. Postface
  15. La JOC
  16. Remerciements
  17. Notes