Guide pratique du comportement du chien
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Guide pratique du comportement du chien

Votre chien vous parle !

  1. 286 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Guide pratique du comportement du chien

Votre chien vous parle !

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Table des matières
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À propos de ce livre

Votre chien urine sur le tapis du salon. "Le ferait-il exprès pour vous embêter?" En promenade, il tire tellement sur sa laisse que vous n'arrivez pas à le retenir. "Cherche-t-il à vous dominer?" Laissé seul toute la journée, il aboie sans discontinuer ou saccage l'appartement. "Pourquoi est-il incapable d'être sage?"

Un grand nombre de difficultés entre maître et chien relèvent de problèmes de communication. Êtes-vous sûr de bien comprendre ce qu'exprimé votre chien?

À travers 12 séquences de la vie quotidienne, ce livre vous invite à découvrir comment "fonctionne" un chien: Quelles émotions ressent-il? Que peut-il mémoriser? Comment apprend-il? Quels sont ses codes sociaux et son organisation hiérarchique?

Lui apprendre la propreté, doser récompenses et punitions, le faire obéir aux ordres, mieux gérer les séparations, le faire marcher en laisse sans qu'il tire, lui faire rapporter un objet... Vous trouverez aussi dans ce guide des outils, trucs et techniques pour bien vous faire comprendre et prévenir d'éventuels troubles du comportement.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Eyrolles
Année
2011
ISBN
9782212867978

Chapitre 1 - Premier apprentissage, première difficulté de communication...



Voici une tranche de vie que tout propriétaire de chiot a connue : l’apprentissage de la propreté. Chacun tente d’appliquer « la » recette infaillible, et même d’en mélanger plusieurs pour être encore plus efficace. Les conseilleurs ont - disent-ils - toujours eu de bons résultats. Cependant, quoi qu’il arrive, les chiots ne contrôlent correctement leur sphincter, ce petit muscle qui ouvre et ferme la vessie, qu’à partir de trois ou quatre mois. Une période délicate, et presque obligatoire, est donc à prévoir.
Quelle que soit la recette proposée (correction en flagrant délit, explication « bien sentie », traque sans relâche du chiot et de ses méfaits), les conseilleurs ont oublié de dire que leur méthode « magique » avait demandé… un à deux mois pour porter ses fruits !

Le point de vue de Mme Nefaispaslà

L’arrivée du chiot est une fête pour toute la famille. Bien sûr, il va sûrement faire des bêtises, car c’est un bébé, et évidemment, c’est la maîtresse de maison qui va assumer à la fois le nettoyage des dégâts et l’éducation du jeune animal. Désireuse de bien faire, elle intervient dès le premier pipi découvert. Jep est attrapé et conduit sur le lieu du délit ; Mme Nefaispaslà lui met le museau dedans (pour qu’il comprenne) et le réprimande de la voix et du geste, évidemment sans violence, par une tape sur les fesses. Le chiot tout penaud s’éloigne tête basse : « Il a compris qu’il a mal fait. » L’urine est nettoyée promptement, avec un désinfectant (ammoniaqué) naturellement.
Pourtant, le lendemain, Jep urine à nouveau au même endroit. Son forfait accompli, il s’éloigne. Lorsqu’il franchit la porte, sa maîtresse surgit, constate les faits, et soulève aussitôt Jep afin de renouveler un peu plus sévèrement l’explication mal comprise de la veille. Maintenant, il y a récidive !
Malgré cela, un peu plus tard, Jep arrose à nouveau le lieu du crime, cette fois-ci sous les yeux de sa maîtresse… Mme Nefaispaslà se dit qu’elle a été trop laxiste : la punition est immédiate et sévère. Après la cérémonie du « nez-dedans » et de la fessée, Jep est mis à l’écart et ignoré pendant une bonne heure : « Comme ça, il comprendra ! »
Cependant, le lendemain, c’est un autre coin de la pièce qui est souillé, toujours sous les yeux de la maîtresse de maison, de plus en plus excédée… et désemparée ! La punition rituelle est appliquée, mais un doute sur la technique employée amène la famille à discuter de son bien-fondé (elle est pourtant efficace avec tous les autres chiens, paraît-il).
Tout le monde donne son avis, les méthodes douces et violentes sont comparées, évaluées. Des hypothèses sont avancées pour expliquer l’attitude étrange de Jep. Les chiens précédents n’ont pas posé tous ces problèmes (la mémoire est bien sélective…).
Décision est prise de sortir plus souvent le jeune chien : durant ces sorties, il est chaleureusement encouragé à vider sa vessie. Alors il joue, il tourne, il vire, il court, il bondit, il fait des allers-retours, mais il n’élimine pas. Pas dehors en tout cas, car il urine… dès son retour dans la maison ! « Le ferait-il exprès pour nous embêter ? »

Le point de vue de Jep (’pas pu me retenir)

Jep arrive dans son nouveau foyer. « Que c’est grand ! » Bien plus grand que son ancienne maison… « Voyons, comment organiser les choses ? Alors ici on mange, là on se repose, et là on joue. » Le reste est vaste et permettra de faire ses besoins facilement. Tandis qu’il rejoint son lieu de couchage, il est pris d’une brusque envie d’uriner (en fait, il n’a que des envies brusques…) : « Peut-on faire là ? Pourquoi pas ? » Et hop, pipi sur le carrelage. Jep s’endort ensuite dans son panier. Soudain, sa nouvelle maîtresse surgit, le soulève sans ménagement et l’entraîne un peu plus loin. Elle paraît énervée, lui montre une flaque de liquide et le frotte dedans : « Tiens, c’est mon urine, mais qu’est-ce qui lui prend ? » Puis c’est la fin de l’incident, le calme revient : « Que s’est-il passé ? »
Plus tard, sur le même lieu de passage, une nouvelle envie d’uriner le surprend : « Ça sent bon par ici, allons-y ! » Jep se soulage. Cependant, alors qu’il s’éloigne et franchit la porte, sa maîtresse se met à crier, le saisit et recommence la cérémonie du passage dans le pipi… « Drôles de mœurs ici, ils ont l’air d’aimer se rouler dedans… Je l’ai mise en colère en passant cette porte, je vais devoir faire attention ! »
Tout le reste de la journée, Jep franchit la porte en se baissant et en jetant des regards inquiets autour de lui, mais rien ne se produit (« c’était sans doute une crise passagère des humains… »). Le lendemain, lorsqu’il s’apprête à utiliser à nouveau son site d’élimination, catastrophe, voilà que ça reprend sa maîtresse ! Et vlan, le museau est passé à l’urine et les fesses claquées ; Jep est ensuite mis à l’écart sans ménagement. « C’est bizarre… Décidément, il va falloir se méfier ici à l’avenir ! »
Lorsque l’envie survient à nouveau au même endroit, Jep a bien retenu la leçon : « Ma maîtresse a l’air de tenir à ce carreau-là, je vais aller un peu plus loin. Ça lui fera plaisir, elle verra que j’ai compris. » Il s’éloigne du lieu si apprécié de sa maîtresse et urine deux mètres plus loin… sur un autre carreau ! Néanmoins, les foudres se déchaînent une fois de plus sur le pauvre chiot. Décidément, quoi qu’il fasse, les humains semblent connaître des moments d’énervement ! De plus, rien n’est logique : « Ils n’aiment pas le pipi et pourtant ils me trempent dedans ! Ils n’arrivent pas à décider quel carreau ils préfèrent, s’ils désirent plutôt un pipi chaud ou un pipi froid, si je dois ou non passer la porte… »
Par la suite, Jep est emmené dehors, où sa maîtresse semble attendre quelque chose. Il a bien envie d’uriner, mais cette action a déclenché de telles colères les fois précédentes qu’il est bien décidé à se retenir : « Surtout ne pas faire devant elle, ça la mettrait en colère ! » Pour essayer de satisfaire les attentes évidentes de sa nouvelle maman, Jep l’invite à jouer, fait le fou et court autour d’elle. La promenade se termine, tout le monde rentre à la maison, et enfin sa maîtresse s’éloigne. « Ouf, il était temps ! » Jep vide sa vessie sur le carrelage loin de sa vue…

PRENONS DU RECUL

Cette situation est très représentative de la communication entre l’homme et le chien, ou plutôt des difficultés auxquelles elle les expose. Les développements qui vont suivre font apparaître des 5 éléments très utiles à la structuration des relations entre espèces (et aussi entre individus…). La relation est une construction complexe, comportant tellement de variables et de paramètres que même un enchaînement de contresens ne conduit pas systématiquement à l’échec ! On peut ainsi parvenir à des situations parfaitement fonctionnelles, sans qu’aucune compréhension réelle n’existe entre les protagonistes.
Le saviez-vous ?
À chaque âge du développement correspondent des capacités d’apprentissage différentes. Que ce soit chez les chiots ou chez les enfants, les différents stades d’acquisition de ces capacités sont bien codifiés. Alors que la complexité du développement humain demande plusieurs années, ce délai est réduit à quelques semaines chez le chien. Par conséquent, nous avons plus de difficultés à évaluer à quel stade en est l’animal. A-t-il à tel moment la capacité de bien comprendre ce qu’on lui demande, ou faut-il attendre la semaine suivante ? Ce concept, évident « à froid », est plus délicat à accepter lorsque le maître doit réparer des dégâts…
Lorsque le chiot succède à un autre chien qui maîtrisait bien son cadre de vie, le contraste est d’autant plus générateur de frustration pour le maître. Il faut alors faire un effort de mémoire pour se souvenir du chien précédent, qui lui aussi est passé par une période d’apprentissage avant de devenir un compagnon modèle.

Le développement progressif du chiot

Le chiot arrive dans un domaine vaste et inconnu. Dans le meilleur des cas, sa mère lui a appris à respecter les endroits où l’on mange, où l’on dort et où l’on joue : ni urine, ni selles. Comment le lui a-t-elle enseigné ? Par l’exemple, tout simplement : le chiot suit sa mère et l’imite.
Le saviez-vous ?
Spontanément, le chiot a tendance à ne pas éliminer dans les zones où il se repose. Toutefois, s’il reste enfermé dans un enclos, il se résigne rapidement à faire là où il se trouve et… finit par en prendre l’habitude. C’est souvent le cas des chiens provenant d’élevages intensifs, grandissant sans leur mère et parfois sur des caillebotis (les déjections s’écoulent alors sous les animaux). Issus de ces élevages dans lesquels ils ne disposent pas d’endroits distincts pour dormir, se coucher et éliminer, ces chiots apprennent plus difficilement la propreté.
Dans sa nouvelle maison, loin de ses zones de repos habituelles, il reste beaucoup de place à Jep pour éliminer : l’éventail des possibilités est large… Le chiot ne fait d’ailleurs pas très bien la différence entre l’extérieur et l’intérieur, la terrasse et le jardin. La notion de propreté du chiot n’est pas la même que celle de ses maîtres, et il faudra quelques semaines pour qu’il organise son territoire. Il doit aussi être capable de se contrôler physiquement. En effet nous l’avons vu, et c’est un point essentiel de l’apprentissage de la propreté, le contrôle du sphincter de la vessie (le muscle qui empêche l’urine de s’écouler) n’est fiable et constant qu’au-delà de trois ou quatre mois. La patience est donc de rigueur…
Le chien va peu à peu se livrer à des activités variées de jeu ou de repos dans la totalité du logement, créant ainsi autant d’endroits dans lesquels il ne souhaitera pas éliminer. De plus, il parviendra à se retenir en grandissant, et aura appris à demander des choses à ses maîtres, par exemple sortir pour faire pipi !

Que comprend-il ?

Dans sa tentative de compréhension canine des réactions humaines, le chiot associe les événements entre eux, ce qui lui permet à sa manière d’identifier des liens de causalité. Ici, c’est en passant la porte qu’il a mis sa maîtresse en colère… Le chien n’intègre dans sa perception du contexte que les éléments du moment présent, il ne peut donc pas associer une punition à un acte passé, même si celui-ci a eu lieu quelques minutes auparavant.
Il a cependant de la mémoire, et son expérience lui permet d’anticiper une situation ou une réaction de ses maîtres, à condition que celle-ci se répète dans des circonstances identiques.
Ces réflexions nous amènent à un point essentiel : si une action doit être réprimandée, elle doit l’être dans l’instant, dès la première fois, et toujours de la même façon. Nos réactions doivent donc être aussi constantes que possible, afin d’être prévisibles.
En période d’apprentissage, c’est la répétition du même acte associé à une réponse identique qui va conduire le chien à mémoriser la situation et à en tirer des enseignements. Cette répétition est en quelque sorte une tentative de « vérification » par le chien. Si la réponse des maîtres à la récidive se modifie, ce qui est le cas lorsqu’ils considèrent que leur animal les provoque ou les défie (« la première leçon aurait dû suffire »), le test échoue. Les maîtres doivent veiller à fournir des réponses identiques, donc structurantes, aux vérifications du chien.
Prenons le cas d’un chien qui s’approche de la poubelle et commence à en soulever le couvercle. Son maître intervient promptement, affirme avec colère sa réprobation et le chasse. Le chien revient quelques instants après pour « vérifier ». Si la réaction de son maître n’est pas la même, sa vérification échoue. Notons que la réaction du maître a toutes les chances d’être différente :
  • soit il n’intervient plus, lassé de répéter les mêmes réprimandes ;
  • soit il ressent l’attitude du chien comme une provocation et sa réaction est alors plus violente, plus rapide, et comporte plus de paroles, comme « je te l’ai pourtant dit » ou « je t’avais prévenu ».

Les odeurs d’appel

La manière dont le chien perçoit les éléments de son environnement est conditionnée par ses capacités sensorielles. L’eau de javel ou tout autre nettoyant chloré ou ammoniaqué, qui donne à ses utilisateurs une sensation de propre et d’hygiène, est pour le chien un repère qui l’incite à éliminer. Ces produits possèdent de plus la propriété de fixer l’odeur d’urine.
Ces odeurs sont importantes pour la structuration de l’espace du chiot, qui est justement en train d’organiser son milieu de vie dans ses nouveaux locaux. Le « marquage » à l’eau de Javel revient presque à planter un drapeau avec la mention « Faire pipi ici ! » Nous voyons ainsi à quel point nos univers sensoriels sont différents : dans la même situation, au même moment, le chien ne reçoit pas les mêmes informations que nous, et il ne leur accorde pas la même importance.

Les conséquences inattendues des punitions

Il est évident pour Mme Nefaispaslà qu’en passant le museau du chiot dans l’urine, elle va lui faire comprendre qu’il ne doit pas uriner là - ni ailleurs dans la maison -, et qu’il doit demander à sortir si l’envie est pressante ou attendre si personne n’est présent ou disponible pour faire ses besoins dehors… Bien sûr, rien de tout cela n’est raisonnablement possible !
Que comprend le chiot ? Que « maman » est énervée, et que pour se calmer, elle le trempe dans l’urine. Afin d’apaiser cette colère, il tente la technique qu’il maîtrise le mieux : se faire petit, se tenir le plus bas possible, baisser la tête et regarder « par en dessous… » Cette attitude fonctionnait bien avec sa première mère ! Par manque de chance, ces signaux d’apaisement canins ressemblent à s’y méprendre à la posture de l’humain coupable. Le quiproquo est lancé : si le chiot se sent coupable, c’est qu’il a compris qu’il a mal agi, donc s’il récidive, c’est qu’il le fait exprès…
En tentant de ne pas irriter sa maîtresse, le chiot choisit un autre lieu d’élimination et urine devant elle, ce qui prouve à quel point il n’a pas l’impression de faire une bêtise ! La seconde punition, donnée suite au flagrant délit, est appliquée correctement : sur le moment, et avec assez de fermeté et de sévérité pour que le chiot sente que so...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. licence
  4. Sommaire
  5. Prologue
  6. Remerciements
  7. Qui sommes-nous ?
  8. Où trouver les réponses à vos questions ?
  9. Chapitre 1 – Premier apprentissage, première difficulté de communication...
  10. Chapitre 2 – Les malentendus gâchent les relations
  11. Chapitre 3 – La famille s’agrandit
  12. Chapitre 4 – Le jeu comme base de l’éducation
  13. Chapitre 5 – L’éducation du chien dans sa famille
  14. Chapitre 6 – Conflits entre chiens – hiérarchie et codes sociaux
  15. Chapitre 7 – Promenade sportive
  16. Chapitre 8 – Éducation et dressage
  17. Chapitre 9 – La victoire quotidienne du chien sur le facteur
  18. Chapitre 10 – Chronique d’une séparation quotidienne
  19. Chapitre 11 – Qu’il est dur de voir son chien vieillir !
  20. Chapitre 12 – Un nouveau chien... Ce n’est pas toujours simple !
  21. Épilogue