Neurolearning
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Les neurosciences au service de la formation

  1. 192 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les neurosciences au service de la formation

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À propos de ce livre

À l'heure oĂč se former est un enjeu d'adaptation, voire de survie professionnelle, s'appuyer sur les rĂ©centes dĂ©couvertes de la science du cerveau donne l'opportunitĂ© d'innover pour renforcer la performance et le confort du formateur et de l'apprenant.

À l'aide de nombreuses rĂ©fĂ©rences thĂ©oriques solides, cet ouvrage propose de montrer de façon concrĂšte comment les neurosciences Ă©clairent la pĂ©dagogie Ă  l'Ăšre digitale et permettent de dĂ©velopper une formation professionnelle plus motivante et plus personnalisĂ©e.

Chaque thÚme est structuré en trois items: le décryptage du fonctionnement du cerveau, l'impact sur la façon d'apprendre ou de former, l'apport du digital et la façon dont il renforce les concepts abordés.

Destiné aux professionnels de la formation, cet ouvrage:

  • permet de comprendre la façon dont le cerveau humain apprend;
  • donne des repĂšres pour initier une pĂ©dagogie adaptĂ©e tenant compte d'une meilleure connaissance de l'Ă©cologie de notre cerveau;
  • met en avant des idĂ©es et propositions pratiques pour nous aider Ă  repenser l'apprentissage en le rendant plus agile et adaptĂ© Ă  nos modes de fonctionnement naturels.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Eyrolles
Année
2016
ISBN
9782212469417

CHAPITRE 1

UNE DISCIPLINE ÉMERGENTE : LA NEUROÉDUCATION

Objectifs
  • ApprĂ©hender le cadre historique rĂ©cent de l’émergence de la neuroĂ©ducation.
  • Identifier les courants favorables et les principaux contradicteurs.
  • Se repĂ©rer parmi les sources fiables disponibles : experts, confĂ©rences et formations.
  • DĂ©couvrir le concept de NeuroLearning.
Avant d’aborder l’apport des neurosciences Ă  la formation pour adultes, il est nĂ©cessaire de bien comprendre le cadre historique de cette discipline Ă©mergente qu’est la neuroĂ©ducation. Vous dĂ©couvrirez ainsi les grandes lignes de l’approche, les courants de pensĂ©e qui la confortent ou s’y opposent, et la nĂ©cessaire distance Ă  prendre envers les premiĂšres dĂ©marches applicatives pratiques qui se dĂ©gagent.
La prise de conscience de l’importance de relier science du cerveau et mĂ©thodes Ă©ducatives est en effet rĂ©cente. L’existence officielle de la neuroĂ©ducation date de quelques annĂ©es seulement. C’est en 2007 que paraĂźt un rapport1 trĂšs attendu de l’OCDE2 sur le sujet. Il couronne sept annĂ©es d’une collaboration multidisciplinaire et internationale pour Ă©valuer l’intĂ©rĂȘt du rapprochement des deux communautĂ©s. Au terme de ce travail colossal, la puissante organisation conclut : « La neuroscience de l’éducation dĂ©bouche sur des connaissances prĂ©cieuses et neuves, qui permettent d’informer politiques et pratiques Ă©ducatives. »

QU’EST-CE QUE LA NEUROÉDUCATION ?

Bien qu’elle bĂ©nĂ©ficie aujourd’hui du soutien de plusieurs gouvernements et de sociĂ©tĂ©s savantes prestigieuses, la jeune discipline n’a pas encore un statut acadĂ©mique Ă  part entiĂšre. Son origine multidisciplinaire lui vaut depuis ses dĂ©buts une crise d’identitĂ© qui n’est pas encore rĂ©solue. Son intitulĂ© et sa dĂ©finition mĂȘme ne font pas encore complĂštement consensus.
En France, les termes les plus frĂ©quemment utilisĂ©s sont ceux de « neuroĂ©ducation », « neuropĂ©dagogie » et de « neurosciences Ă©ducatives ». Le rapport de l’OCDE, dans sa version française, l’intitule « neuroscience de l’éducation » et la situe au carrefour des neurosciences cognitives3 et de l’apprentissage.
Les Anglo-saxons, de leur cĂŽtĂ©, utilisent les termes de neuroeducation, brain-based education et, plus rĂ©cemment, Mind, Brain and Education Science (MBE) avec la prĂ©cision « the science of teaching and learning ». Le dernier intitulĂ© met l’accent sur sa double mission : informer scientifiquement l’apprentissage et l’enseignement. Les Anglo-saxons situent la neuroĂ©ducation au carrefour de trois disciplines : neurosciences, psychologie et pĂ©dagogie.
MalgrĂ© ces variantes, un objectif consensuel se dessine : faire Ă©voluer les bonnes pratiques d’apprentissage et d’enseignement Ă  travers les preuves scientifiques de la façon dont le cerveau apprend4.
L’ambition de la neuroĂ©ducation ne se limite pas Ă  Ă©tablir des passerelles entre les disciplines. Elle vise l’intĂ©gration de connaissances issues de ces champs pour aboutir Ă  une mĂ©tadiscipline hiĂ©rarchiquement supĂ©rieure Ă  celles qui lui ont donnĂ© naissance. Restent Ă  dĂ©finir les contours de cette science, notamment son cadre de rĂ©fĂ©rence.

DES BUTS, DES PERSPECTIVES ET DES LANGAGES DIFFÉRENTS

Le rapprochement de disciplines aussi diffĂ©rentes que les neurosciences, la psychologie et l’éducation ne va pas de soi, d’autant qu’il en intĂšgre d’autres. Des champs comme la gĂ©nĂ©tique ou l’anthropologie y trouvent leur place. D’autres s’intĂ©ressant Ă  l’intelligence et Ă  la connaissance comme la philosophie ou l’épistĂ©mologie s’y croisent aussi. Ce brassage qui en fait toute la richesse n’en facilite pas l’apprĂ©hension.
Chaque discipline mĂšre se penche sur l’apprentissage Ă  sa façon. Les neuroscientifiques s’intĂ©ressent Ă  ce qui se passe dans le cerveau, les psychologues se penchent sur l’esprit, et les enseignants, face aux apprenants, recherchent des approches et des outils pĂ©dagogiques efficaces.
Il n’existe pas encore de standards formels pour la neuroĂ©ducation. Au-delĂ  de son intitulĂ© et de sa dĂ©finition, restent encore Ă  dĂ©finir son vocabulaire et sa mĂ©thodologie.

« NEURO », UN LABEL QUI AGACE PARFOIS

Le terme mĂȘme de « neuroĂ©ducation » est un point de contention. Le label « neuro » donne explicitement la vedette aux neurosciences. Cela tĂ©moigne de l’essor extraordinaire de la science du cerveau au cours des derniĂšres annĂ©es, ainsi que de l’engouement gĂ©nĂ©ral qu’elle suscite. Ce n’est pas sans irriter les acteurs d’autres disciplines impliquĂ©es comme la psychologie et les sciences de l’éducation.
David Souza, psychologue amĂ©ricain, auteur de plusieurs ouvrages de rĂ©fĂ©rence sur le sujet, rappelle que les contributions les plus nombreuses et les plus directement utilisables en pratique sont issues des sciences cognitives. « Il est plus pertinent sur le terrain de savoir quelle façon d’apprendre est plus efficace que l’autre plutĂŽt que de savoir ce qui se passe dans le cerveau Ă  ce moment-lĂ  », dit-il dans son dernier ouvrage5.

UNE NAISSANCE MOUVEMENTÉE

Quatre dĂ©cennies de recherches scientifiques, d’échanges et de dĂ©bats parfois houleux constituent l’histoire de la neuroĂ©ducation. C’est Ă  la fin des annĂ©es 1970 et au dĂ©but des annĂ©es 1980 que l’on trouve les premiĂšres publications proposant d’intĂ©grer les connaissances scientifiques Ă  la pĂ©dagogie. Le biologiste amĂ©ricain Howard Gardner est l’un des premiers Ă  en avoir l’intuition. Ses contemporains Hunter, Posner, Gazzaniga et Hart font Ă©galement partie des pionniers.
Leslie Hart Ă©crit en 1983 qu’enseigner sans connaĂźtre le fonctionnement du cerveau revient Ă  Ă©laborer un gant sans savoir Ă  quoi ressemble une main. Selon elle, si la classe est le lieu de l’apprentissage, alors le cerveau qui est l’organe de l’apprentissage doit ĂȘtre pris en compte.
La mĂȘme annĂ©e, Howard Gardner publie sa thĂ©orie des intelligences multiples. Ses travaux ne sont pas issus des neurosciences mais ils contribuent Ă  mettre le projecteur sur le fonctionnement du cerveau en matiĂšre d’apprentissage. Le terme de brain-based education Ă©merge Ă  cette Ă©poque. L’idĂ©e est nĂ©e de traduire la science du cerveau pour l’utiliser sur le terrain de la salle de classe.
Les annĂ©es 1990 sont marquĂ©es par l’explosion des connaissances en neurosciences. Les scientifiques s’intĂ©ressent alors peu Ă  l’application potentielle de leurs dĂ©couvertes Ă  la pĂ©dagogie. Mais le monde de l’éducation s’empare de cette idĂ©e. Une dĂ©ferlante d’ouvrages grand public inspirĂ©s par ce sujet voit le jour.
La communautĂ© des sciences cognitives s’alarme de ce phĂ©nomĂšne et ne tarde pas Ă  le faire savoir. Les plus modĂ©rĂ©s admettent que l’idĂ©e de relier la science du cerveau Ă  la salle de classe est bonne mais incitent Ă  la prudence. D’autres, plus critiques, clament que l’enseignant, n’étant pas scientifique, n’est pas qualifiĂ© pour juger des applications possibles des neurosciences pour l’apprentissage6. Des interprĂ©tations erronĂ©es de la science ou des utilisations inappropriĂ©es de rĂ©sultats valides sont dĂ©noncĂ©es. Le terme de « neuromythe » voit le jour. Il dĂ©signe des croyances sur le cerveau dĂ©nuĂ©es de rĂ©alitĂ© scientifique et pourtant trĂšs rĂ©pandues en pĂ©dagogie comme : « Tout se joue avant 3 ans », « On est cerveau gauche ou cerveau droit » ou « Écouter Mozart rend intelligent »  Ces mythes sont revus en dĂ©tail au chapitre suivant.
Progressivement, certains neuroscientifiques, des psychologues cognitivistes et des enseignants reconnaissent qu’il existe un terrain commun oĂč il est possible de dĂ©battre des implications de la science pour la pĂ©dagogie.

OFFICIALISATION ET CONSÉCRATION AU XXIe SIÈCLE

En 2002, la neuroĂ©ducation est lĂ©galement entĂ©rinĂ©e aux États-Unis dans un texte de rĂ©forme de l’éducation : l’Education Science Reform Act7. ...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Préface
  6. Introduction
  7. 1. Une discipline émergente : la neuroéducation
  8. 2. Neuromythes : légendes et autres a priori
  9. 3. Apprendre vu du cerveau
  10. 4. L’attention : un double dĂ©fi
  11. 5. Pas d’apprentissage sans mĂ©morisation
  12. 6. Émotions et motivation
  13. Conclusion
  14. Bibliographie
  15. Lexique indexé
  16. Table des matiĂšres
  17. Remerciements