La Société résiliente
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La Société résiliente

Plongée dans la France du logement social et de l'innovation

  1. 200 pages
  2. French
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La Société résiliente

Plongée dans la France du logement social et de l'innovation

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À propos de ce livre

Dans une société qui doit réinventer son modèle du vivre en commun et qui cherche sa résilience sociale, une grande partie de l'avenir se joue dans le logement social, qui représente plus de 5, 3 millions de logements en France, soit 16% du total des habitations. Car, contrairement à des représentations éculées, le secteur HLM n'est pas « réservé » aux banlieues, ni aux grandes métropoles. Les HLM sont aussi très présents dans les zones rurales, les petites villes. Les familles monoparentales y sont deux fois plus nombreuses que dans l'ensemble de la société française. Les bailleurs sociaux sont parmi les premiers acteurs de l'accueil des ménages vivant en France (12 millions de Français), notamment au début de leur parcours résidentiel. Ils accompagnent aussi le vieillissement de la population.Dans ce pays qui s'interroge et qui se réinvente, le logement social est un amortisseur de crise et un levier majeur de protection et d'innovation sociale. Cet ouvrage interroge les dynamiques en œuvre dans une société résiliente et pose un questionnement plus large sur la place du logement social dans la France de demain.

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Informations

Année
2022
ISBN
9782336953007

1. Accompagnement
et dynamique des territoires

Les êtres humains, anonymes ou célèbres, riches ou pauvres, jeunes ou âgés, s’inscrivent dans un territoire, un bassin de vie, un espace, une ville, un quartier, une cité, un village… Contrairement à un discours idéologique prônant les vertus du nomadisme et de la citoyenneté mondiale, l’être humain, dans sa grande majorité, vient de quelque part21 et vibre de se sentir enraciné dans un territoire. Les êtres humains ont besoin de se sentir en sécurité, de se sentir « chez soi », de se sentir en harmonie avec leurs voisins. Il y a pour chaque personne comme une nécessité de séparer « un dehors d’un dedans »22. La frontière du chez soi n’interdit pas le partage ou l’hospitalité mais marque pour chacun sa singularité. Au contraire : je ne peux accueillir que si j’ai un chez moi et que si l’autre a conscience de devoir le respecter. Cette reconnaissance de l’altérité inscrit aussi le fait que l’on n’est pas chez soi chez les autres.
Prendre en compte le besoin de pouvoir se définir de quelque part est loin d’enfermer les gens et de les assigner à résidence Au contraire, cette attitude fournie le levier le plus efficace pour que chacun se sente autorisé à sortir, à aller et venir, à rejoindre d’autres espaces. Ce mouvement n’est pas toujours naturel ni évident. La responsabilité d’une collectivité est aussi de permettre les passerelles, d’accompagner le mouvement dans le respect de la zone de vie de l’autre. Il s’agit, en reconnaissant les frontières de chacun de rendre possible la rencontre, l’échange et la coopération. La frontière n’est pas un mur infranchissable mais une ligne qui permet l’altérité.
Le logement et plus largement l’habitat, c’est-à-dire l’environnement et le contexte qui entourent le lieu d’habitation, sont au centre de ces frontières minuscules, symboliques ou non, où naissent, vivent et meurent les gens ordinaires, les citoyens, les individus puissants ou non. Ces habitations sont autant de structures qui aident à donner du sens au monde commun, qui facilitent la vie avec les autres, qui produisent une surface sécurisante de séparation avec l’extérieur.
De ce point de vue, les bailleurs sociaux aident des millions de personnes à bénéficier d’un territoire, d’un socle, d’une base de vie. Les personnes concernées sont majoritairement des femmes et des hommes issus de milieux populaires et des classes moyennes. Certains sont en précarité sociale, économique ou culturelle, d’autres se trouvent touchés par la maladie, les fragilités en santé mentale, le handicap ou le grand âge. L’existence du secteur HLM a ouvert à la citoyenneté territoriale et au confort minimal des millions d’individus qui sinon seraient des laissés pour compte, des citoyens de seconde zone, des réduits à l’inconfort et à l’assistance. Nous sommes dans un moment où l’État providence connaît des reculs et des ratés et ne sait plus comment se financer. Face aux défis culturels, économiques et sociaux, il est nécessaire d’inventer une autre solidarité sociale, fondée sur le care, le pouvoir d’agir, la citoyenneté concrète et la coopération active. Dans cette perspective, une pensée de l’habitat social comme acteur de la société est nécessaire. Les ESH se mobilisent dans l’accompagnement global des habitants, parfois du premier jour de leur vie jusqu’au dernier. Cette mobilisation s’effectue là où vivent les gens dans une logique de proximité et de compréhension de leurs besoins et attentes, d’où l’importance de penser l’habitat dans une perspective de pays, de bassin de vie, d’espace géographique et culturel, de lieu reconnu par les institutions et les hommes.
L’habitat peut être facteur d’émancipation dès lors qu’il est à la fois ouvert et fermé. Dès lors qu’il permet à chacun d’être auteur de sa vie, de prendre son risque et par la volonté et l’effort avancer dans la voie choisie. Les bailleurs sociaux se trouvent à devoir associer bâtir et contribuer à faire grandir les habitants. Ils bâtissent, depuis l’origine, des maisons et des immeubles pour les classes moyennes et populaires, pour les ouvriers et les employés, pour les Français et les étrangers, pour accueillir des enfants comme des vieillards. Mais ils ont toujours été aussi des fabricants d’espaces de vie. Au-delà de penser en termes d’espaces et de lieux, il s’agit de co-produire de la société et de se muer en tisseurs de liens. Aujourd’hui, cette dynamique se traduit très concrètement par la multiplication d’innovations sociales et de services engagés sur l’ensemble du pays, en métropole comme dans les territoires d’outre-mer, par les ESH. Cette responsabilité supplémentaire loin d’être annexe est aujourd’hui centrale. Les femmes et les hommes qui vivent dans le parc social ont souvent besoin d’accompagnateurs de parcours de vie. Cet accompagnement social porté par le secteur HLM débute dès l’enfance et la jeunesse.
La catastrophe pandémique débutée à l’orée de 2020 a montré aussi combien le bailleur social pouvait être un acteur de l’urgence, un soutien déterminant aux plus fragiles, un producteur de solidarité. Mais les conséquences à tirer de cette pandémie mondiale concernent aussi la construction, l’architecture, la mobilisation de matériaux… La réhabilitation des logements devra prendre en compte à la fois l’impératif écologique et d’économie des ressources rares, mais aussi la protection et l’anticipation de l’émergence de nouveaux virus, la menace régulière de pandémie, l’attention à des attaques virales de tout type. Cette période a vu aussi l’implication des salariés, parfois derniers remparts face au désespoir vécu par les familles comme les personnes isolées. Des salariés et des bailleurs apparaissant parfois comme la dernière trace de service aux publics, comme la dernière frontière avant l’apocalypse. Là encore, la notion de proximité et de territoire est apparue comme centrale.
Il faut une vision politique nationale mais qui n’a de sens et que si elle s’appuie sur un exercice de l’action au plus proche des individus. C’est aussi l’expérience des ESH d’agir au contact des populations et de penser l’action dans une perspective de lieu de vie. Les idées ne sont pas faites pour être pensées, mais vécues23.

1. Soutenir les jeunes avant et pendant leur
entrée dans le monde du travail

Bien que les budgets sociaux soient particulièrement élevés et qu’une politique de long terme ait été mise en place pour accompagner la lutte contre les inégalités, la société française reste largement marquée par la difficulté de réduire la reproduction sociale. Un des points durs concerne l’école qui ne sait pas – ou plus – s’adapter aux publics les plus en difficulté. Loin de permettre aux enfants issus de milieux modestes et défavorisés de lutter contre les inégalités, l’école a du mal à créer du commun, à accompagner une scolarité harmonieuse, à permettre à chaque enfant et jeune de trouver sa place en fonction de ses aspirations et de ses capacités. Les crises économiques, la mondialisation et ses effets sur l’emploi, l’arrivée régulière de populations migrantes, dont une partie n’est pas issue d’un espace francophone et peut avoir des repères culturels différents, rend aussi la tâche plus complexe et nécessite la mobilisation de moyens humains comme économiques et de savoir-faire nouveaux. En ce sens, l’accompagnement social, le soutien à l’apprentissage de la langue et de la culture française, l’aide à s’engager dans une voie professionnelle apparaissent d’autant plus nécessaires et prioritaires.
Par ailleurs, même si le taux de fécondité en France semble devoir durablement se situer en dessous de 1,9 par femme, le manque de solutions d’accueil des enfants reste toujours un problème important. D’autant que les mouvements migratoires vers la France contribuent aussi à tendre les besoins pour des solutions d’accueil des enfants. Les réponses collectives, comme les crèches, sont très insuffisantes par rapport aux besoins, les professionnels formés continuent d’être en nombre trop limité. Sans compter que la hausse du nombre de familles mono parentales devrait se poursuivre et rendre, là encore, plus complexe, l’accompagnement des jeunes enfants.
Plus grave encore, y compris pour des raisons de lutte contre les inégalités sociales et culturelles de naissance, le taux de préscolarisation des enfants de 2 ans est descendu à 11,5 % en 2018, contre 35 % en 2000…24 La question de l’aide à la scolarité et de la compensation d’une école pas toujours adaptée aux besoins des enfants et des jeunes continuera aussi à peser sur les parents. Pour ces raisons, le secteur des services aux particuliers pour la garde des enfants va demeurer en grande tension. Rappelons que ce secteur est déjà mobilisé par des résidents de l’habitat social, ou directement par des bailleurs sociaux. La capacité des acteurs de l’éducation et de la formation à répondre aux attentes complexes et diverses des familles comme de faire face à des obligations au regard de l’intérêt général sera un enjeu pour notre avenir collectif. Il y a un impératif social à inventer de nouvelles solutions tant en termes d’accompagnement et de pédagogie que d’organisation ou de mobilisation d’outils numériques adaptés aux personnes et aux besoins.
Même si le parc social vieillit, il accueille une grande partie de ces jeunes, en difficulté ou non. A noter, aussi, que les familles monoparentales, qui représentent 25 % des familles résidents en France (contre 8 % en 1975) sont pour 37 % d’entre elles bénéficiaires d’un logement social. L’éducation, le suivi de la scolarité, le soutien dans les moments compliqué de l’adolescence ou de l’arrivée à l’âge adulte sont encore plus complexes lorsque l’on doit y faire face seul.

2. Un accompagnement qui
peut débuter dès la naissance

L’accompagnement n’a pas d’âge… Bien au contraire. On évoque, avec ce terme assez stigmatisant, la dépendance des plus âgés et des plus fragiles. Comme si les « grands » étaient indépendants, capables de s’en sortir seul, ne devant rien aux autres ! Or ce sont les nourrissons et les enfants qui sont très dépendants des autres, à la naissance et après. Ce sont les familles qui parfois ont besoin d’accompagnement et d’écoute. Encore plus les familles monoparentales en situation de précarité. Les inégalités sociales, culturelles, géographiques sont d’autant plus injustes que le nourrisson n’a rien demandé et n’est responsable de rien. Dans certaines situations et pour certaines personnes, il est crucial d’être présent au plus tôt. Il n’y a pas de règles. La question reste celle de comment repérer les personnes en difficulté, en souffrance, en détresse. Parfois, l’enjeu peut être de se mobiliser avant même la naissance.
Depuis longtemps, les bailleurs sociaux ont saisi la nécessité de prendre en considération la nécessité d’un soutien aux parents d’enfants en bas âge. Un soutien qui, au regard des réalités biologiques, de faits sociologiques et de normes culturelles, se mobilise en priorité auprès des mères. Des mères qui, dans le logement social plus qu’ailleurs, se retrouvent parfois et pour des raisons multiples, à élever leurs enfants seules.
Sans doute que l’une des initiatives les plus pérennes, sur ce plan, provient de l’association Môm’Artre, créée dans les années 2000. Le réseau Môm’Artre propose une garde d’enfants aux familles à revenus modestes, incluant un grand nombre de familles monoparentales. Suite au succès de Môm’Artre dans le 18e arrondissement parisien, le réseau a ouvert en 2009 une antenne à la Porte de Bagnolet (20e arrondissement), en partenariat avec Immobilière 3F. Une cinquantaine de familles bénéficie d’un accompagnement scolaire le soir jusqu’à 20 heures afin de permettre aux parents de concilier leur vie professionnelle avec leur vie personnelle. Dès l’origine du projet, des ateliers artistiques furent également organisés. Les tarifs s’appliquent en fonction du quotient familial.
Le réseau Môm’Artre est bien implanté sur le territoire français, avec des antennes à Nantes et Bordeaux. L’implantation de Môm’Ouest à Bordeaux a été rendue possible grâce à l’ESH Mesolia, qui a mis à disposition de l’association un local commercial de 1000 m2 dans le Quartier Maritime. Ce quartier en transformation connait une arrivée de nouveaux habitants, et des besoins en soutien scolaire en hausse. Dans ce cadre, en plus d’une aide aux enfants et parents, l’association Môm’Ouest cherche d’accompagner l’intégration de ces nouveaux habitants au quartier et de dynamiser la vie locale.
Le réseau Môm’Artre propose un bel exemple de la mobilisation du tissu associatif sur les terrains compliqués du soutien aux tout jeunes enfants et à leurs parents. D’autres initiatives existent, relayées parfois par des entreprises, par des bailleurs, par des villes…
Une chose paraît assez convaincante : plus on est présent tôt, et plus il y a de chances que la mobilisation puisse donner de beaux fruits. Il s’agit aussi de saisir que la mobilisation est d’autant plus efficace qu’elle s’effectue en proximité, au plus proche de la personne concernée.
Un rapport publié en septembre 2020, et piloté par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, a mis en avant l’importance des 1000 premiers jours, à partir de la gestation, dans le développement de l’enfant. Un accompagnement à la parentalité et à l’accueil et à la construction du projet éducatif, qui, selon des études solides, montre que cela peut avoir des effets positifs sur toute la vie de la personne.

3. Aider les jeunes dans leur scolarité

L’Éducation nationale a bien des difficultés à accompagner la scolarité d’une partie des jeunes en embarras. La diversité des situations géographiques, familiales ou sociales des enfants, l’hétérogénéité culturelle, la puissance de certaines croyances, ou encore la défiance envers le savoir et la science ne cessent de complexifier les choses. Il n’y a pas de réponses simples et évidentes. C’est pour cela que partout sur le territoire, en outre-mer comme en métropole, dans les grandes villes comme dans les villages, au nord comme au sud, des acteurs locaux, associatifs, entreprises, collectivités, agissent, innovent, inventent… L’éducation reste une référence consensuelle pour la grande majorité de la population, comme des élus ou des décideurs. Il apparaît donc normal et essentiel d’agir en faveur d’une meilleure scolarisation des enfants et des jeunes. L’enjeu est autant d’accompagner certains parents, que de motiver les enfants en difficulté. Plus largement, la question est aussi de diversifier les approches pédagogiques, d’ouvrir d’autres perspectives, de tenter de prendre en compte les capacités des enfants et des jeunes pour les orienter vers des chemins professionnels qui leur correspondent.
Les acteurs de proximité que sont les bailleurs sociaux ont dû aussi, progressivement, s’impliquer de plus en plus dans le soutien à la scolarité. L’aide aux devoirs pour commencer, mais aujourd’hui, l’accompagnement s’est renforcé dans bien des cas.
Prenons l’exemple du quartier Saint-Louis dans le 15e arrondissement de Marseille, qui souffre d’un enclavement lié à l’absence de transports et de services publics. La résidence du Clos des Figuiers, gérée par l’ESH Erilia, est très active en termes de services et elle s’appuie à l’amicale CNL des locataires du Clos des Figuiers. L’association a mis en place bénévolement, dans un local mis à disposition par Erilia, des activités de soutien scolaire et de familiarisation aux outils informatiques. Ces activités se sont intensifiées grâce à un partenariat signé avec Acadomia. Un suivi individuel du parcours de chaque enfant bénéficiant de cet atelier est également réalisé par Acadomia et l’Amicale du Clos des Figuiers, en partenariat avec les collèges REP et REP + du bassin.
Une autre initiative, toute récente, permet de voir le lien entre soutien à la scolarité et accompagnement à l’ouverture au monde, au travail de compréhension intellectuelle, à l’échange critique. L’ESH Famille et Provence s’est lancé dans le programme « La ville aux enfants » dans le quartier d’Encagnane, à Aix-en-Provence. Ce bassin de vie est marqué par des mutations urbaines profondes. Reconnu quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), le programme de rénovation urbaine prévoit d’importantes restructurations du patrimoine. Ce contexte représentait pour Famille et Provence une opportunité de sensibiliser les habitants, notamment les plus jeunes, aux changements socio-urbains à venir. Trop souvent, les décisions prises « en haut » s’abattent sur les gens pour leur bien. Et ces derniers subissent, ne comprennent pas toujours la logique, voire trouvent ces décisions bien éloignées de leurs réalités et de leurs aspirations. L’initiative de l’ESH apparaît comme une démarche intéressante dans cette optique. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’association Hors Gabarit pour coordonner une démarche d’implication des enfants du quartier dans les projets d’aménagement. A travers une sensibilisation à l’anthropologie, l’architecture, et aux arts visuels et des balades urbaines, les enfants participent à une cartographie du quartier. Ils seront également associés à l’étude de faisabilité et à la conception des aménagements. A terme, la création d’une « Assemblée des enfants » est souhaitée. L’aide aux jeunes dans leur scolarité devrait prolonger cette initiative. De fait, ouvrir l’horizon d’agir des enfants, les mettre en situation de faire et de coopérer, c’est déjà les aider à trouver du sens dans leurs études, à saisir l’importance du savoir pour pouvoir choisir leur vie. En donnant des responsabilités, y compris envers l’avenir, à des enfants (et aux...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Avant-propos : La crise du logement qui vient
  6. Introduction : Une société bousculée
  7. 1. Accompagnement et dynamique des territoires
  8. 2. Lutter contre la précarité économique et sociale
  9. 3. s’adapter aux besoins et accompagner les fragilités humaines
  10. Conclusion : La société résiliente
  11. TABLE DES MATIÈRES