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L’histoire de la maladie liée
au coronavirus SARS-CoV-2
chez l’enfant, et ses particularités
D’abord, y a-t-il eu maladie : quels sont les symptômes, l’évolution et les risques éventuels de l’infection par SARS-CoV-2 chez l’enfant ? « Nous pensons fortement que les enfants sont les victimes du management du Covid et non de la maladie appelée Covid. »
L’infection symptomatique au coronavirus SARS-CoV-2 est très rare chez l’enfant
Lors de la première vague en mars 2020, les enfants et adolescents de moins de 19 ans ont représenté seulement 1 % des cas anglais et 2 % et des cas de Covid recensés dans le monde. Durant cette période, ils ont été infectés par le contact prolongé avec des membres malades de leur famille, favorisé par le confinement aveugle (mélange des malades et des bien portants). Cette incidence des contaminations infantiles a cependant augmenté au fil des poussées récentes de l’épidémie (et de la grande multiplication des tests chez les jeunes).
Toutes les études sur le sujet soulignent que la susceptibilité d’un enfant à la contamination est largement inférieure à celle des adultes, sans qu’on en ait formellement démontré les raisons (plus faible niveau d’expression du récepteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE)-2, nécessaire pour la liaison et l’infection du SARS-CoV-2). Meilleure efficacité de leur système immunitaire du fait des antécédents plus fréquents de rhume ?
Chez l’enfant, l’infection par le SARS-CoV-2 se présente habituellement sous forme d’un rhume . Elle est le plus souvent asymptomatique. Les enfants n’éprouvent aucun symptôme, ne sont pas malades, ce sont éventuellement des porteurs sains.
Lorsqu’ils sont cliniquement malades, les symptômes sont habituellement bénins et surviennent après une incubation d’une durée de 3 à 7 jours (moyenne 5 jours). Le premier signe le plus courant est la fièvre (70 % des malades), la toux (54 %) parfois accompagnée de rhinite (écoulement nasal), de maux de gorge, de maux de tête, parfois d’une perte de l’odorat ou du goût et/ou plus rarement des douleurs musculaires .
En cas de signes peu évocateurs, le diagnostic, si nécessaire (ce qui n’est pas habituellement le cas) pourrait être affirmé par la sérologie sanguine, plus significative que les tests PCR dont on connait l’absence de fiabilité sur la nature du virus présent et la variabilité des résultats en fonction du taux d’amplification adopté par le laboratoire. En pratique médicale habituelle, les médecins ne nécessitent pas d’examen complémentaire pour un simple rhume.
Dans une étude de Dong et al, dans lequel plus de 2000 enfants de diagnostics suspects ou probables ont été inclus, le « Covid-19 » a été cliniquement divisé en 5 groupes symptomatiques : asymptomatiques, légers, modérés, sévères et critiques. 94,1 % des cas se sont révélés asymptomatiques, légers ou modérés et ont guéri en 2 à 3 jours sans traitement. Les cas graves ont été le plus souvent retrouvés dans le groupe d’âge de 0 à 1 an, représentant 0,6 % du total des cas.
Pour un enfant sain, dépourvu de comorbidités liées à une autre maladie, le Covid-19 est moins grave que la grippe banale. Une hospitalisation est exceptionnellement nécessaire.
Le syndrome inflammatoire multisystémique proche du Kawasaki
Les marchands de peur tenant à mêler les enfants à la pandémie Covid se sont focalisés un moment sur un syndrome inflammatoire très rare, survenant quelques semaines après le pic épidémique, chez l’enfant à la suite d’une épidémie de viroses comme la grippe, et non spécifique dans sa présentation à la suite de la vague de mars 2020.
Appelé PIMS Covid, syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique ou MIS-C, il touche des bébés, enfants et adolescents, dont certains contaminés par le SARS-CoV-2.
Le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique présente des caractéristiques proches de la maladie de Kawasaki, il a touché des milliers d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes à travers le monde depuis l’alerte lancée par le National Health Service du Royaume-Uni fin avril 2020, en général plus d’un mois après le pic épidémique de la virose (chiffre faible étant donné les millions de contaminés au monde).
En France, 781 cas de PIMS ont été signalés par les pédiatres à Santé Publique France entre le 2 mars 2020 et le 21 novembre 2021. Pour 702, le lien avec un Covid-19 était possible, probable ou confirmé. Avoir fait un PIMS est une contre-indication à la vaccination contre le Covid selon la Direction générale de la Santé en juin 2021.
Sur ces 781 cas dont 702 en lien possible avec le coronavirus SARS-CoV-2, 498 cas étaient associés à une myocardite (71 %), séjour en réanimation nécessaire pour 318 enfants (41 %), en soins critiques pour 199 (25 %). Un enfant âgé de 9 ans est décédé dans un tableau de myocardite.
Le PIMS est soupçonné être provoqué par une réponse anormale du système immunitaire à un agent infectieux, encore inconnu. Il survient généralement tardivement après l’infection par le SRAS-CoV-2, une fois que l’anticorps s’est développé, des réponses immunitaires adaptatives cellulaires ou humorales aberrantes peuvent être impliquées. Le pronostic global est « bon avec une absence de complications à court terme malgré des interventions fréquentes en soins intensifs ».
Les signes les plus fréquents de ce syndrome inflammatoire sont une fièvre élevée (39-40° C), 3 ou 4 jours avec altération de l’état général : apathie, asthénie extrême, perte d’appétit, frissons, pâleur, douleurs diffuses, marbrures.
Des signes digestifs très fréquents : douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements, syndrome pseudo-appendiculaire (le plus souvent, l’abdomen est souple à la palpation).
Plus rarement, signes de choc : pâleur, polypnée, tachycardie, pouls filant, hépatomégalie, temps de recoloration cutanée allongé, instabilité tensionnelle ou hypotension, signes cutanéomuqueux : injection conjonctivale, éruption maculo-papuleuse, prurit, œdème et rougeur des extrémités, lèvres sèches et fissurées (chéilite), glossite ; signes neurologiques ou respiratoires : irritabilité, céphalées, confusion ; signes respiratoires : polypnée, voire conjonctivite bilatérale non purulente, atteinte des extrémités.
Le traitement de base du PIMS repose sur des corticostéroïdes (77 %) et des immunoglobulines intraveineuses comme dans le Kawasaki classique.
Rappelons que ce syndrome inflammatoire à distance d’une épidémie de virose est non spécifique, rare et d’évolution très largement favorable. Il est important de rassurer la population atteinte par une propagande terrible au printemps 2020, durant quelques semaines, via ce syndrome et les dangers potentiels pour l’enfant.
Bénignité du Covid infantile
Aux États-Unis, une étude du CDC de juillet 2021 confirme cette bénignité du Covid infantile en rapportant que le taux d’hospitalisation pour Covid était de 8 pour 100 000 enfants vs. 164 pour 100 000 adultes.
Sur les 1391 enfants évalués et testés pour le SRASCoV-2 à l’hôpital pour enfants de Wuhan, seuls 12,3 % étaient positifs, dont seulement trois enfants (1,8 %) ont dû être admis en unité de soins intensifs (pour vrai Covid ou comorbidité ?).
La très grande majorité des cas pédiatriques n’ont pas nécessité d’hospitalisation , et ceux admis en soins intensifs avaient le plus souvent des comorbidités et des antécédents médicaux complexes.
En Angleterre, d’après les données de Santé Publique England durant la première année de l’épidémie (février 2020 ‒ février 2021) seulement 5830 enfants de moins de 18 ans ont été hospitalisés avec le virus, dont 251 traités en soins intensifs. 25 sont morts avec le Covid (pour la plupart souffrant au préalable de lourdes comorbidités). Ce qui équivaut à un taux de mortalité de 2 pour un million.
En Italie, une cohorte de 100 enfants italiens de moins de 18 ans atteints de Covid-19 confirmés par tests PCR ont été évalués dans 17 services d’urgence pédiatrique. L’étude ne rapporte que 1 % de cas ayant nécessité un séjour en réanimation (tous les patients présentaient des affections associées) et aucun décès.
En Ecosse, moins de 1 % des enfants sans comorbidité souffrant de Covid-19 ont dû être hospitalisés. Les enfants malades ont eu très exceptionnellement besoin de soins intensifs ; ils ont occupé en moyenne moins de 1 % des lits de réanimation pour Covid.
En Allemagne, sur environ 10 millions d...