De la toile aux chemins de fer
L'extension nationale d'une entreprise bretonne au XIXe siĂšcle
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De la toile aux chemins de fer
L'extension nationale d'une entreprise bretonne au XIXe siĂšcle
Ă propos de ce livre
Ils s'appelaient Prigent, Soubigou, QuĂ©innec, Radenac, Colbert. Acteurs majeurs du monde des travaux publics au XIXe siĂšcle, ils rĂ©alisĂšrent une part importante des lignes de chemin de fer de Rennes Ă Brest, la totalitĂ© du rĂ©seau d'Auvergne, de multiples voies ferrĂ©es partout en France. Les premiers, apportant leur savoir-faire de meneurs d'hommes et un solide appui financier, Ă©taient les hĂ©ritiers de cette longue tradition propre Ă ce monde si particulier des Juloded, au pays de LĂ©on en FinistĂšre. L'un d'eux, Y. Prigent, comprit, le premier, que leur commerce des toiles de lin Ă©tait mort. Son gendre, F.-L. Soubigou, sut, en quelques mois de prĂ©sence Ă l'AssemblĂ©e de 1848, pressentir l'importance des voies ferrĂ©es face aux nĂ©cessitĂ©s Ă©conomiques, puis, sĂ©nateur, assuma son rĂŽle de leader modĂ©rĂ© de la droite finistĂ©rienne prĂšs des Ă©lecteurs du monde rural dont il dĂ©fendit toujours les intĂ©rĂȘts et prĂšs desquels il prĂȘcha la modernisation des mĂ©thodes et des techniques. Les Radenac, pĂšre et fils, costarmoricains, tous deux ingĂ©nieurs, apportĂšrent la formation technique. Le dernier, Colbert, un lorrain, les appuya de ses compĂ©tences administratives. Leurs clients s'appelĂšrent Compagnie de l'Ouest, du Paris â OrlĂ©ans, de l'Est, du Midi, des Charentes, de Clermont Ă Tulle, et plusieurs autres. Leurs interlocuteurs, qui surent les apprĂ©cier, furent parmi les plus brillants ingĂ©nieurs des Ponts et ChaussĂ©es de l'Ă©poque comme E. Caillaux qui devint un grand Ministre, L. SĂ©vĂšne, directeur au P-O et professeur en son Ă©cole, A. Siben, rĂ©alisateur des principales lignes d'Italie, Victor FĂ©noux, renommĂ© constructeur du viaduc de Morlaix. Ce furent aussi, souvent plus difficilement, des hommes d'affaires expĂ©rimentĂ©s, tel L. Sarlin, grande fortune du Midi de la France, A. Rostand, reprĂ©sentant d'une des principales familles de la finance et du commerce marseillais, G. de Toucy, capitaine d'industrie auvergnat. Faite de belles rĂ©ussites, mais aussi d'erreurs et de difficultĂ©s, c'est une tranche d'histoire entrepreneuriale nationale qu'ils Ă©crivirent ensemble, entourĂ©s de quelques milliers d'ouvriers, terrassiers, mineur, charretiers, charpentiers, mĂ©caniciens, etc. C'est en mĂȘme temps une page de politique locale face Ă la laĂŻcisation progressive et inĂ©luctable de la France.
Foire aux questions
Informations
Table des matiĂšres
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Notes
- Sommaire
- Remerciements
- Préface
- Introduction
- Chapitre I. Incident au SĂ©nat
- Chapitre II. Les élections sénatoriales du FinistÚre en 1885
- Chapitre III. Voter et faire voter en FinistĂšre au xixe siĂšcle
- Chapitre IV. Un sénateur discret et dévoué
- Chapitre V. Plounéventer, au pays de Léon
- Chapitre VI. Février 1848 : une révolution parisienne et romantique
- Chapitre VII. Un reprĂ©sentant breton Ă lâAssemblĂ©e Constituante
- Chapitre VIII. Brest Ă seize heures de Paris
- Chapitre IX. La longue et tortueuse gestation dâun rĂ©seau ferrĂ©
- Chapitre X. Les surprises auvergnates
- Chapitre XI. Autres chantiers, autres affaires, autres enjeux
- Chapitre XII. Un retraité fort actif
- Chapitre XIII. Place aux jeunes⊠ou presque
- Chapitre XIV. Images, image
- Chapitre XV. Adieu au monde
- RepÚres croisés sur la période
- Sources et bibliographie
- Index des noms de personnes