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Aloysius Bertrand, le sens du pittoresque
Ă propos de ce livre
Pourquoi parler d'art quand on est poĂšte? Pourquoi se rĂ©clamer de la « maniĂšre de Rembrandt et de Callot » quand on est soi-mĂȘme en train d'inventer une forme de poĂ©sie inĂ©dite, le poĂšme en prose, et un style pittoresque original, celui de Gaspard de la Nuit? Aloysius Bertrand ne livre guĂšre de rĂ©ponse, thĂ©orise peu sa pratique et Ă©vite les grands discours â autant de silences Ă faire parler. Sa passion pour les arts graphiques, la peinture, mais aussi l'art de l'imprimerie et encore tous les arts populaires a nourri l'unique livre qu'il perfectionna au long de sa courte vie. Mais jamais il ne s'agit de transposition d'art: nulle imitation, pas mĂȘme de description d'Ćuvres d'art. Bertrand fait usage et mention d'arts autres que le sien car il y cherche des valeurs: valeurs esthĂ©tiques, certes, mais surtout morales et peut-ĂȘtre politiques. Ainsi, dans l'« Ă©cole flamande », il trouve une maniĂšre d'Ă©crire l'histoire, une tendresse envers les humbles de toutes Ă©poques et mĂȘme les marginaux les plus inquiĂ©tants. Son pittoresque n'est donc jamais gratuit. Il n'est ni ornemental ni virtuose. Loin de l'« Art pour l'art » auquel on l'a parfois assimilĂ©, Bertrand donne du sens au pittoresque.
Foire aux questions
Informations
Table des matiĂšres
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Soutiens à la numérisation
- Introduction
- Chapitre I. Quel type dâanalogie chercher entre lâĆuvre de Bertrand et les arts?
- Chapitre II. Une approche générique de la relation entre les arts
- Chapitre III. Le portrait du poÚte en maçon
- Chapitre IV. Le pittoresque comme poĂ©tique de lâhistoire
- Conclusion
- Annexes
- Bibliographie
- Index