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À propos de ce livre
Jusqu'à Descartes, les rares textes philosophiques consacrés à l'aveugle le considéraient comme nécessairement prisonnier de l'ignorance et envisageaient la cécité comme une privation. Descartes, le premier, conçoit l'aveugle comme le détenteur de lumières dont le voyant est privé. À la fin du xviie siècle puis au siècle des Lumières, l'aveugle devient une figure déterminante dans la critique de la métaphysique classique et de la théorie des facultés subjectives. Il est au cœur en particulier du fameux problème transmis par le mathématicien et opticien William Molyneux à John Locke, qui l'expose dans l'Essai sur l'entendement humain: un aveugle de naissance, à qui une opération aurait rendu la vue, saurait-il distinguer un cube d'une sphère, s'il ne pouvait que les voir sans les toucher? Cet ouvrage propose de façon originale une histoire philosophique de la cécité à travers ses principaux penseurs - Descartes, Berkeley, Diderot, Wittgenstein... - et se clôt par une étude d'Evgen Bavcar, philosophe et aveugle, qui nous confronte au questionnement de la cécité sur elle-même à partir des analyses d'Ernst Bloch.
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Notes
- Sommaire
- Présentation
- L’aveugle et son bâton
- Toucher et voir
- Une figure paradoxale des Lumières : l’aveugle
- L’aveugle qui suit l’aveugle qui suit l’aveugle qui suit l’aveugle
- L'aveugle aux bâtons face à l’aveugle de Molyneux
- Philosopher dans les ténèbres
- Cécité de l’âme, cécité verbale, surdité psychique
- Le regard d’aveugle entre le mythe, la métaphore et le réel