Le beau et ses traductions
Les quatre définitions du beau dans le Hippias majeur de Platon
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Le beau et ses traductions
Les quatre définitions du beau dans le Hippias majeur de Platon
Ă propos de ce livre
Le terme prĂ©pon (??????) ne signifie pas seulement le convenable, mais encore la brillance - HomĂšre l'emploie, par exemple, pour dire d'Hector qu'il « brillait » parmi les guerriers troyens (« o d'Ă©prepe kai dia pantĂŽn », Iliade, XII, 104). PrĂ©pein (???????) se dit ici d'un hĂ©ros qui parmi ses semblables se distingue, sans doute parce qu'il convient plus qu'eux Ă la fonction guerriĂšre, mais surtout parce qu'il est plus Ă©clatant. C'est la nuance mĂ©taphorique qu'il faut saisir ici. Leconte de l'Isle traduit: « Il les surpassait tous. » Mais la prĂ©Ă©minence d'Hector n'est pas une question de taille: Hector est plus considĂ©rable que les autres, il est splendide. Selon la premiĂšre dĂ©finition de Socrate, le beau serait donc l'Ă©clat d'une splendeur exubĂ©rante; et cette traduction, voire cette interprĂ©tation, change le sens du Hippias majeur du tout au tout. La convenance concerne la bonne proportion, l'harmonie, comme Chauvet et Saisset le soulignent, en bons classicistes français du xixe siĂšcle. Cette dĂ©finition de la beautĂ© peut Ă©ventuellement avoir un sens dans le contexte de l'art français du xviie siĂšcle et de son acadĂ©mie oĂč l'on apprenait les canons de proportion simplifiĂ©s des Italiens du xvie siĂšcle, mais elle n'a aucun rapport avec les discussions de l'acadĂ©mie platonicienne.
Foire aux questions
Informations
Table des matiĂšres
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Notes
- Sommaire
- Avant-propos
- Le beau et ses traductions
- Chapitre I
- Chapitre II
- Chapitre III
- Chapitre IV
- Chapitre V
- Chapitre VI