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À propos de ce livre
Communément, l'usage social veut que l'on utilise les discours de toute sorte – dits ou écrits – comme autant de ponts qui nous renseignent sur ce que, telle ou telle, la réalité est: en lisant les journaux, on s'enquiert des événements qui font l'actualité, en écoutant un proche, on s'informe sur les derniers péripéties qui ont marqués sa vie. Mais, comme Magritte qui invitait à ne pas confondre représentations picturales et réalité – « Ceci n'est pas une pipe » –, on peut rompre avec cet usage indigène des discours afin de les prendre pour ce qu'ils sont: d'abord et avant tout des productions sociales, miroir des représentations ou « pensées » qu'à un moment donné les individus tentent d'exprimer au moyen des mots. Se dessine alors une opportunité de voir dans les discours le terrain d'accomplissement d'autant de pratiques – inséparablement sociales et conceptuelles – que l'on peut s'employer à décrire. S'appuyant essentiellement sur des entretiens passés auprès de chercheurs et de journalistes et qui visaient à déterminer comment chacun aborde la réalité, la recherche est aussi l'occasion d'aborder des questionnements classiques d'épistémologie, cela surtout pour en évaluer des fondements et/ou implications proprement sociaux: comment comprendre par exemple, d'un point de vue sociologique, la disposition commune à reconnaître ponctuellement quelque chose comme des faits, soit des éléments discursifs qui paraissent si durs et/ou si inhérents aux phénomènes approchés?
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Liminaires
- Avant-propos
- Les propositions pour objet
- La « jeunesse » n’est qu’un mot
- Les faits, rien que les faits
- Expression du vrai et nature des choses
- Du général et du particulier
- Sur les propositions scientifiques
- Des propositions faisant office de réalité
- Bibliographie