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Une censure éditoriale : Ravages de Violette Leduc
À propos de ce livre
En 1948, lorsque Violette Leduc commence à rédiger Ravages, roman autobiographique, elle ne sait pas qu'elle se lance dans l'œuvre de toute une vie. Si les premiers conseils prodigués par Simone de Beauvoir sont exigeants mais bienveillants, les relectures des éditions Gallimard sont bien plus sévères. Dans une société qui refuse certaines réalités et où la Commission de censure exerce un pouvoir fort, les scènes d'amour lesbien, de viol ou d'avortement inquiètent la maison d'édition, qui demande à l'autrice d'effectuer de larges coupes. En 1955, l'ouvrage sort enfin aux éditions Gallimard, mais il est amputé d'une grande partie de ce qui fait son identité. Par la suite, certains extraits du texte censuré paraissent ici et là, mais sans jamais redonner sa force et son entièreté à cette œuvre majeure de la littérature française. À travers l'analyse génétique minutieuse des différentes versions de Ravages – manuscrits, dactylographies, textes publiés –, mais aussi de tous les écrits qui l'accompagnent, Alexandre Antolin retrace le parcours littéraire, psychologique et médiatique de Violette Leduc. Il permet également d'appréhender l'œuvre intégrale non censurée et d'en découvrir toute la richesse.
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Notes
- Sommaire
- Dédicace
- Liste des abréviations
- Introduction
- Une période de turbulences dans le monde éditorial d’après-guerre
- La maison Gallimard dans les années 1950
- La genèse de Ravages
- Isabelle et Cécile, les amours féminines expurgées
- Marc, l’effacement des violences sexuelles et l’affirmation de l’hétéronormativité
- Écrire l’avortement, la description précise d’un acte interdit
- Des espoirs disparus du manuscrit à la reconnaissance par les revues (1954-1958)
- La Bâtarde, de la réintégration à l’avènement de Thérèse et Isabelle (1957-1966)
- Conclusion
- Sources et bibliographie
- Annexes