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Mélanges de langue et littérature françaises du Moyen Âge offerts à Pierre Jonin
À propos de ce livre
Les œuvres littéraires médiévales restent, pour la plupart, méconnues du public cultivé, qui les considère volontiers comme un domaine réservé aux érudits et aux spécialistes. C'est là une situation d'autant plus regrettable et paradoxale qu'on sait assez l'attirance, voire la fascination, qu'exerce sur tant de nos contemporains tout ce qui touche à cette époque. Ne répond, trop souvent hélas, à cette attirance quasi instintive du public qu'un Moyen Âge de carton-pâte - films ou émissions télévisées de qualité médiocre, fêtes populaires où, à grand renfort de costumes, on s'ingénie à recréer l' "atmosphère médiévale". Sans doute le premier obstacle à un contact authentique avec les textes littéraires de notre Moyen Âge reste celui de la langue - cet ancien français dont on a d'ailleurs exagéré comme à plaisir la difficulté, qui n'est pas aussi grande que le laisseraient croire les imposants monuments d'érudition philologique auxquels il a donné naissance. Il faut, à cet égard, savoir gré aux médiévistes qui n'ont pas hésité à jouer la carte de la traduction en français moderne de ces œuvres vénérables... et oubliées. Ainsi en va-t-il de ces petits joyaux poétiques du xiie siècle - les Lais de Marie de France - dont Pierre Jonin nous a donné récemment une excellente traduction dans le but, écrit-il, "d'élargir le champ de pénétration d'une œuvre en la rendant accessible au plus grand nombre possible". C'est là une première étape, devenue indispensable et qui n'exclut pas d'ailleurs, dans un second temps, le recours au texte original. Mais il reste encore à débarrasser ces œuvres des bandelettes étouffantes dans lesquelles elles ont été trop longtemps maintenues sous la double influence d'une critique littéraire de type historique mal adaptée à ce genre de littérature et d'une certaine philologie qui ne voyait en elles que prétexte à exercices grammaticaux. Avec bien d'autre médiévistes d'aujourd'hui, nous pensons que ces œuvres ne sont pas à visiter comme des monuments archéologiques, témoins d'une civilisation et d'une pensée désormais révolues, mais qu'elles ont encore quelque chose à dire aux modernes que nous sommes, pour peu qu'on les aborde avec un esprit ouvert et disponible, qui ne se refuse pas aux modes de lecture de notre temps.
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Sommaire
- Avant-propos du C.U.E.R. M.A
- Préface
- Notice biographique de Pierre Jonin
- Bibliographie des travaux de Pierre Jonin
- Tabula Gratulatoria
- La mise en scène du "Jeu d'Adam"
- La moisson du Seigneur
- Deux interprétations de la chanson "Chanterai por mon corage"
- Du narré au joué : le motif du faux confesseur
- La décoration des intérieurs sarrasins dans les chansons de geste du xiie siècle et l'art musulman
- Un couple de sarrasins hors du commun
- Les Enfances Auberon dans Ysaïe le triste et leur importance dans la structure du roman
- Destre et senestre, miséricorde et justice
- Problèmes de technique narrative au Moyen-Age : Le Roman de la Rose et Guillaume de Machaut
- La conception de l’amour dans les Lais de Marie de France
- Aspects de l’ermite dans la littérature épico-romanesque des xiie et xiiie siecles
- Un personnage épique : la jeune musulmane
- Les Livres de Merlin
- Quelques notes sur Chrétien de Troyes et le Roman de Tristan
- "Dru" et "Drüerie" dans le Tristan de Béroul
- Secondes notes sur le bestiaire de Villon : le cerf et la biche
- Pastourelle et folklore
- Quelques remarques sur l’art de la parodie chez Villon et Rabelais : deux pastiches de la psychologie et du style amoureux dans le Lais et Pantagruel
- Un personnage typique du Siège de Barbastre : le paien qui trahit les siens
- Pour le texte des pastourelles anonymes en langue d’Oïl. Notes sur l'utilisation du "Chansonnier de l’Arsenal" par Bartsch (1870) et Rivière (1975)
- Ville et cadre de vie dans le Tristan de Béroul
- La "conversion" dans le lai d'Eliduc
- Jordan Fantosme's experiments in prosody and design
- La souffrance dans le Tristan de Thomas
- Un exemple de l’évolution du roman arthurien en prose dans la deuxième moitie du xiiie siècle
- Le caractère "nordique" de certains détails de Flamenca
- "Le baiser de la reine" et "le cri de la fée". Étude structurale du Bel inconnu de Renaut de Beaujeu
- Une version japonaise de Gaza
- De Cercamon à Mistral
- Note sur le texte du "Conte du Graal"
- À propos du Mystère de saint Sébastien
- Linguistique et ordinateur : quelques problèmes théoriques à propos de l’Ancien Français
- Le sens de la lettre
- Le texte en métamorphose
- La femme et la nuit, ou recherches sur le thème de l’échange amoureux dans la littérature courtoise
- Approches de la conscience de soi dans l’œuvre de Charles d’Orléans
- Amour profane et art sacre : à propos d’un crucefiz dans Meraugis de Portlesguez
- Aubergistes épiques
- Le sentiment religieux dans le Jeu de Saint Nicolas
- Le lai des Deux Amants : essai d'interprétation thématique
- Les séquences narratives stéréotypées : un aspect de la technique épique
- Les troubadours de Provence
- Trois versions du jugement de Renart
- Interpellations féminines dans le Roman de Troie de Benoit de Sainte-Maure
- The last years of Geoffrey of Monmouth
- Les marques de la "Senefiance" dans le Chevalier de la Charrette
- Remarques sur l’emploi des machines de siège dans quelques chansons de geste
- Ici, ailleurs, au-delà : topographie du réel et de l’irréel dans Le "Chevalier au Lion"
- Traits assurés par la rime ou par la mesure : l’exemple de Guiot, copiste de Chrétien