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Ă propos de ce livre
Face Ă la crise de l'union monĂ©taire europĂ©enne, l'Allemagne prend acte avec amertume des violations rĂ©pĂ©tĂ©es de ses rĂšgles de fonctionnement. Ătat fĂ©dĂ©ral par excellence, elle hĂ©site Ă s'engager vers une fĂ©dĂ©ralisation de l'UE, mesurant l'ampleur des sacrifices financiers qu'elle entraĂźnerait. Certains de ses dirigeants avouent une foi europĂ©enne dĂ©clinante et insistent sur un respect de plus en plus strict de la souverainetĂ© des Ătats. Berlin soutient dĂ©sormais la vision française d'une gouvernance Ă©conomique de l'euro, mais ne la conçoit que dans un cadre intergouvernemental. Alors que l'engagement europĂ©en de l'Allemagne paraĂźt plus incertain, son ancrage transatlantique se fissure. PrĂ©sent sur de nombreux thĂ©Ăątres, Berlin refuse de s'engager dans des opĂ©rations de combat et ne semble toujours pas dĂ©cidĂ© Ă doter son armĂ©e de moyens crĂ©dibles face aux crises. Son abstention Ă l'ONU lors du vote sur la crise libyenne s'inscrit dans une « culture de retenue » honorable, mais qui l'Ă©loigne de ses partenaires amĂ©ricain et français, alors qu'il se rapproche des « nouveaux centres de pouvoir », Russie ou Chine. Trop forte pour un repli sur soi, trop faible pour les attentes - parfois excessives - de ses partenaires, l'Allemagne demeure une « puissance malgrĂ© elle ».
Foire aux questions
Informations
Table des matiĂšres
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Remerciements
- Introduction
- La politique Ă©trangĂšre allemande sous Helmut Kohl (1990-1998)Â : entre auto-ancrage et affirmation nationale
- Les années Schröder (1998-2005) : les premiers pas de la République de Berlin
- La grande coalition sous Angela Merkel (2005-2009) : une politique étrangÚre consensuelle et domestiquée
- La politique Ă©trangĂšre de lâAllemagne sous la coalition chrĂ©tienne-libĂ©rale : la tentation du repli sur soi
- Conclusion
- Bibliographie