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À propos de ce livre
Stendhal et les langues: le « moi libre » qui « vit à Cosmopolis », formule célèbre de Paul Valery, manifeste un intérêt constant pour les langues vivantes et mortes. Intérêt de « linguiste à Milan », où il participe au débat sur l'évolution de l'italien et sur le rôle des dialectes, attirance précoce pour l'anglais, en avance sur l'anglomanie de son temps, refus ambivalent de l'allemand. Une approche plurielle, où se manifeste la curiosité d'un critique, la véhémence d'un pamphlétaire qui prend appui sur des traits de censeur philologue. La traduction, démarche essentielle du romantisme, est une modalité constante pour Stendhal: écrivant sur « les marges d'un Saint Jérôme », patron des traducteurs, il se confronte sans cesse à l'« épreuve de l'étranger ». Non pas les langues, mais « ses » langues: des relations polymorphes d'appropriation et de reconfiguration. S'agit-il de « langages autres » ou de « langues self », du côté de la peinture, cette « langue non souillée par l'usage » ou de la musique, la « langue sacrée » dont le motif est obsédant? À côté des « sabirs », du « babélisme » constant dans les textes à usage intime, de la « marqueterie d'idiomes », Stendhal aspirerait-il à écrire en « stendhalien »?
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Présentation
- I. Cosmopolis / Babel
- II. Les langages de l'art
- III. Modalités / Pratiques
- IV. Les « langages self » ou les « langues self » ?
- V. Épilogue « The wants of publishing »
- Dossier I. Écrire en Stendhal, traduire Stendhal
- Dossier II. Manuscrits, bref état des lieux
- Bibliographie sélective
- Les auteurs
- Illustrations