Faïence fine et porcelaine
Les hommes, les objets, les lieux, les techniques
- French
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À propos de ce livre
Au XIXe siècle, progrès techniques et mutation des goûts provoquent le déclin de la faïence stannifère. L'invention de nouvelles pâtes cuisant blanc et l'introduction au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre des procédés de décor par impression ouvrent la voie à la mécanisation de la fabrication, au passage de l'artisanat à l'industrie, qui marqueront durant un siècle l'âge d'or de la faïence fine. Parallèlement, la mode pour les arts d'Extrême-Orient pousse aussi les céramistes à s'intéresser aux matières dures tels les grès et les porcelaines encore au détriment de la faïence stannifère. Toutefois, cette dernière ne disparaît pas pour autant; aux ouvriers se joignent les peintres de renom qui optent aussi pour ce support et la main des maîtres artisans ou artistes demeure irremplaçable face à la machine qui reproduit à l'infini des motifs jugés sans âme. Négligée par les historiens pour lesquels elle a le défaut de ne pas appartenir aux secteurs leaders de ce qu'il est convenu de nommer « révolution industrielle », qualifiée longtemps « d'art mineur » par les historiens de l'art, la faïence fine – comme une partie de la porcelaine du XIXe siècle – portait en elle le discrédit qui touche le produit industriel. Oubliée par la recherche institutionnelle – comme le reste de la céramologie – délaissée par les érudits locaux et les amateurs d'art qui lui préféraient les céramiques aux couleurs chatoyantes, elle connaît aujourd'hui un regain d'intérêt et prend sa place dans les collections.
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Remerciements
- Arts décoratifs et industrie. L’exemple de la faïence fine et de la porcelaine, milieu XVIIIe-XIXe siècle
- La recherche, les essais
- Une confusion historique : terre de pipe et faïence fine
- La terre de pipe de Nevers : essais du XVIIIe et productions du XIXe siècle
- La faïence fine à travers l’Enquête des préfets (1805-1810)
- Des essais à l’industrialisation
- Du « grain de riz » à l’impression. Industrialisation et produit céramique révolutionnaire : « la faïence fine »
- La faïence fine à Martres-Tolosane (Haute-Garonne)
- L’essor de la faïence fine de Salins (Jura)
- Or blanc, vapeur et feu des fours en Berry Autour de l’exemple Pillivuyt
- Faïence fine et iconographie : l’apport à l’imagerie du XIXe siècle
- Une imagerie sur faïence : les assiettes parlantes à sujets imprimés de la manufacture de Sarreguemines
- À propos des recueils de dessins de la manufacture de Vieillard conservés aux Archives municipales de Bordeaux
- Mutation des représentations et du goût au milieu du XIXe siècle Iconographie de la guerre de Crimée sur faïence fine imprimée
- Problème d’attribution et réévaluation des productions porcelainières
- Quelques réflexions sur les difficultés d’identification des porcelaines françaises au début du XIXe siècle
- Porcelaines de Basse-Normandie, examen critique des productions de la Manufacture de Bayeux sous la direction des familles Langlois et Gosse (1812-1878)
- Ouvriers et entrepreneurs de la faïence fine et de la porcelaine
- Alexandre Brongniart et la faïence fine
- Léon Arnoux chez Minton
- Les Haviland, industriels de la porcelaine, leurs artistes et leur impact sur le marché américain dans la deuxième moitié du XIXe siècle
- La faïence fine à Forges-les-Eaux « Une affaire de famille »
- Faïence, faïence fine et porcelaine en Périgord au XVIIIe siècle : des hommes et des productions entre polyvalence des ouvriers et transferts de connaissances
- Conclusion