Les corsaires du littoral
Dunkerque, Calais, Boulogne, de Philippe II à Louis XIV (1568-1713)
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Les corsaires du littoral
Dunkerque, Calais, Boulogne, de Philippe II à Louis XIV (1568-1713)
Ă propos de ce livre
Le nom de Dunkerque est indissociablement liĂ© Ă celui de Jean Bart, souvent baptisĂ© roi des corsaires; or Jean Bart a fait l'essentiel de sa carriĂšre au service du roi. On situe gĂ©nĂ©ralement l'apogĂ©e de la guerre de course pendant la guerre de Succession d'Espagne, associant Saint-Pol et Forbin Ă cette rĂ©ussite dunkerquoise. Tous deux Ă©taient officiers du roi mais pratiquĂšrent une stratĂ©gie dont le succĂšs repose sur la crĂ©ation par Vauban de l'arsenal de Dunkerque. Il faut donc clarifier les rapports complexes entre les « corsaires particuliers » et les vaisseaux du roi. Tous attaquaient le commerce ennemi, le plus souvent ensemble, mais le danger et la gloire du combat revenaient le plus souvent aux navires du roi. Cependant Vauban n'a pas tout fait. De nouvelles recherches et la publication de thĂšses rĂ©centes amĂšnent Ă redĂ©couvrir Dunkerque « l'Espagnole », place essentielle de l'Espagne dans sa lutte contre les Provinces-Unies en rĂ©volte. De Philippe II Ă Philippe IV, l'Espagne dĂ©finit une lĂ©gislation et une stratĂ©gie corsaire qui seront reprises par les autres nations europĂ©ennes. L'amirautĂ© de Dunkerque et le Conseil des Prises de Bruxelles encouragĂšrent les Dunkerquois dont les rĂ©sultats furent Ă©tonnants. La dĂ©faite de l'invincible Armada en 1588 et celle de l'amiral Oquendo aux Dunes en 1639 ont fait oublier que les galions du roi d'Espagne ou des Archiducs basĂ©s Ă Dunkerque, associĂ©s aux corsaires du port ont capturĂ© jusqu'Ă 280 navires par an, soit des rĂ©sultats largement Ă©quivalents Ă ceux obtenus sous Louis XIV. Les meilleurs corsaires devinrent amiraux espagnols. La clĂ© de ce succĂšs reposa sur l'association entre navires du roi et particuliers. Cette stratĂ©gie, codifiĂ©e en 1637 par Jacques Colaert, corsaire devenu Amiral de la flotte de Flandre, fut reprise par Vauban et les Pontchartrain. Face Ă cette puissance dunkerquoise, Boulogne et Calais firent leurs premiĂšres armes de citĂ©s corsaires mais l'Ătat ne rĂ©alisa pas les infrastructures portuaires indispensables. Une course encore largement mĂ©connue exista cependant, qui annonçait les succĂšs de la RĂ©volution et de l'Empire. Proposer une relecture du rĂŽle des corsaires du Littoral en s'appuyant sur les recherches les plus rĂ©centes, tel est l'objet de ce livre.
Foire aux questions
Informations
Table des matiĂšres
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Avant-propos
- Chapitre premier. De la piraterie Ă la guerre de course
- Chapitre II. Dunkerque, capitale de la course espagnole en mer du Nord
- Chapitre III. Les caractÚres de la guerre de course espagnole à Dunkerque au milieu du XVIIe siÚcle
- Chapitre IV. La Manche et le Pas-de-Calais, un littoral propice aux corsaires français
- Chapitre V. De la crise du systĂšme des classes Ă lâescadre du Nord
- Chapitre VI. Les corsaires du Littoral et lâescadre de Dunkerque pendant la guerre de Succession dâEspagne (4 mai 1702 - avril 1713)
- Bibliographie des corsaires
- Liste des tableaux et illustrations