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À propos de ce livre
Le fantastique, l'a-t-on assez dit, serait de tout temps affaire de spéculation inventive et d'imagination luxuriante, de visions horrifiantes d'une improbable surnature et de figurations fuligineuses d'un intime irreprésentable, seules à même de générer un sentiment d'envoûtement mêlé d'effroi. C'est ce présupposé en forme de poncif critique que la présente étude voudrait, sinon remettre en cause, tout au moins interroger et pondérer par une poétique dite « lettrale » passant le champ concerné au(x) spectre(s) de la lettre. Car, contrairement à ce que tendent à laisser penser des kyrielles d'adaptation cinématographiques (dont certaines au demeurant admirables), les récits fondateurs du genre (Frankenstein, Dr. Jekyll & Mr. Hyde, Dracula) sont d'abord et surtout - et ce n'est pas un hasard - d'imposants dispositifs textuels laissant proliférer la lettre et l'écrit dans tous ses états, fût-ce à la faveur d'épiphanies délétères, voire mortifères. En définitive, ce n'est rien de moins qu'une certaine performativité de la lettre fantastique que l'on s'attachera à mettre en lumière, à partir d'un corpus protéiforme (confrontant des époques, des aires linguistiques et des degrés de notoriété très variés) et à travers certains motifs clés: la pseudo-traduction à visée mystificatrice; les variantes du livre maudit et du manuscrit trouvé; l'écriture fictive de soi qui vient buter et s'oblitérer sur un impossible je meurs, terme ultime de la lettre (qui) tue.
Foire aux questions
Informations
Table des matières
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Dédicace
- Introduction. De la « lettralité » : fantastique de la lettre et lettre du fantastique
- Chapitre I. Le miroir aux alouettes de la traduction : Prosper Mérimée
- Chapitre II. Le legs maudit des livres et des manuscrits : H.P. Lovecraft et Jean Ray
- Chapitre III. La lettre morte et le dernier mot des journaux intimes fictifs : Maupassant et H.H. Ewers
- Chapitre IV. La lettre morte et le dernier mot des journaux intimes fictifs (bis) : Blackwood et Ghelderode
- Conclusion. Lettre restante
- Indications bibliographiques