Lois naturelles et lois culturelles
Chez Lev S. Vygotski, Vladmir I. Vernadski, Gustave G. Chpet, Alexandre I. Oparine
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Lois naturelles et lois culturelles
Chez Lev S. Vygotski, Vladmir I. Vernadski, Gustave G. Chpet, Alexandre I. Oparine
Ă propos de ce livre
En Russie, dans les annĂ©es 1920, des conditions de vie postrĂ©volutionnaires suscitent une effervescence intellectuelle qui remet en question des considĂ©rations idĂ©ologiques, parmi lesquelles figurent les notions de lois naturelles et de lois culturelles. Les lois naturelles, dans le monde du vivant, sont les processus biologiques (tributaires de la matiĂšre inerte) qui dĂ©terminent l'Ă©volution de la vie; les lois culturelles sont les processus qui fondent le dĂ©veloppement des sociĂ©tĂ©s. Du degrĂ© de perception de leur interdĂ©pendance rĂ©sultent les stratĂ©gies de vie et de survie de ces sociĂ©tĂ©s, des individus qui peuplent la terre; il en dĂ©coule Ă©galement des rĂ©flexions sur la nature de l'esprit et de la matiĂšre, de la sĂ©paration du corps et de l'esprit ou de leur unitĂ©: celle-ci peut s'entendre en termes de prĂ©Ă©minence, et celle du corps prĂ©suppose une matĂ©rialitĂ© du langage, de la pensĂ©e, de l'esprit, dĂšs lors qu'il peut leur ĂȘtre refusĂ© tout caractĂšre abstrait. Dans cet ouvrage, on s'interroge sur la façon d'Ă©tablir prĂ©cisĂ©ment cette interdĂ©pendance, ce faisant en se rĂ©fĂ©rant avant tout aux rĂ©flexions d'un philosophe russe, Gustave G. Chpet, personnalitĂ© intellectuelle de premier plan, exilĂ© en SibĂ©rie, puis fusillĂ© en 1937, mais Ă©galement particuliĂšrement aux travaux de trois scientifiques russes, Lev S. Vygotski, Vladimir I. Vernadski et Alexandre 1. Oparine, qui, en se situant par rapport au matĂ©rialisme historique imposĂ©, ont abordĂ© la question de l'Ă©volution, du hasard et de la sĂ©lection naturelle. Dans son approche des phĂ©nomĂšnes culturels comme rĂ©alitĂ© matĂ©rielle « dĂ©tachĂ©e », Chpet privilĂ©gie l'Ă©tude du langage verbal, entendue comme systĂšme de signes constituant l'espace et le temps historiques - champ de reconnaissance et de survivance. En approfondissant l'Ă©tude de la notion de forme interne du mot, on y rĂ©vĂšle des processus cognitifs qui, prĂ©sentĂ©s comme des lois Ă signifiance sociale, peuvent, selon nous et Ă rebours de l'idĂ©alisme, du matĂ©rialisme historique et du structuralisme confondus, ĂȘtre apparentĂ©s aux lois Ă signifiance biologique dont parle Darwin: le propos de cet ouvrage, faisant rĂ©fĂ©rence aux apports actuels de la palĂ©oanthropologie, de l'Ă©thologie animale, de la gĂ©nĂ©tique et de la neurobiologie, est d'affirmer que l'esprit n'est ni incorporel ni immatĂ©riel, dĂšs lors que cette qualification s'applique au langage verbal.
Foire aux questions
Informations
Table des matiĂšres
- Couverture
- Informations bibliographiques
- Pages introductives
- Sommaire
- Préface
- Introduction
- I. Un contexte idéologique complexe
- II. Pensée et langage, abstraction et sensibilité
- III. Assimilation critique des idées de Humboldt
- IV. Langage et crĂ©ativitĂ©, rĂ©alitĂ© dĂ©tachĂ©e et sentiment de soi-mĂȘme
- V. Comprendre le monde et construire un monde : des processus plutÎt que des causes finales
- VI. Corps socialisé et corps biologique
- VII. Le caractÚre physique des mots (le symbolisme phonétique)
- VIII. Entre instincts et dĂ©cision dâagir
- IX. Lâanimal, lâenfant, lâadulte
- X. Des prédispositions naturelles aux comportements culturels
- XI. Il nây a pas de substance pensante existant en soi
- Conclusion
- Références bibliographiques