Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir
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Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir

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Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir

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À propos de ce livre

L'auteur écrivit ce livre, qui devint un grand classique de la littérature amoureuse, pour sortir de prison. A cause de ce livre, il faillit y retourner... C'est ce que nous explique Guillaume Apollinaire, un amateur du genre, dans la longue introduction a ce livre, qui préface le roman lui-meme. Fanny Hill est une description assez «précise»... de la vie de plaisir a Londres en 1740. Cette édition est complétée par six gravures commentées d'Hogarth, pendant pictural de cet écrit.

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Informations

Éditeur
Booklassic
ISBN
9789635259410

Partie 1
LES PROGRÈS D’UNE GARCE

Chapitre 1 L'Innocente trahie

 
Voyez cette fille de campagne : que ses regards sont innocents ! que ses habits sont propres quoique unis ! N'êtes-vous pas indigné de voir la maquerelle qui n'oublie rien pour la débaucher ? Elle couvre ses desseins sous le voile de la piété et ne parle que de prières et de dévotions, jusqu'à ce que la pauvrette soit vendue et livrée à Francisque.
Voyez ce vieux paillard, comme il lorgne la belle : il est l'emblème véritable d'un satyre impudique. Le curé de campagne arrive à la ville avec une méchante rosse. Jugez ce qui l'amène : moins à faire et mieux payé.

Chapitre 2 Un juif l'entretient somptueusement

 
Débauchée d'abord et chassée ensuite, c'est le sort de toutes les putains de Francisque. La pauvre Polly (Polly est un nom de baptême comme Margot) est obligée de battre du plâtre jusqu'à ce qu'elle rencontre un juif opulent.
Le circoncis lui donne tout. Examinez-la dans toute sa splendeur.
Elle a un singe et un Maure qui la suit.
Qu'un homme est sot de s'imaginer jouir seul d'une femme ! Car malgré tout ce qu'il pourra lui donner, elle ne perdra pas une occasion favorable pour baiser avec d'autres.
Polly donc avait son amant dans le lit quand l'Hébreu arriva sans être attendu. Pour le faire évader, elle querelle le juif, donne un coup de pied à la table, pendant que sa femme de chambre fait sortir le galant.

Chapitre 3 Elle est réduite à la misère dans son logement de Drury-Lane

 
Margot, renvoyée pour la deuxième fois, se loge dans l'allée de Drury-Lane. (célèbre à Londres par le grand nombre de filles de moyenne sorte), tient boutique pour son compte et commerce avec toute la ville. Pendant qu'on verse le thé, mademoiselle est occupée à regarder une montre qu'elle avait prise par subtilité à son galant pendant la nuit. On met sur une petite table, devant elle, du beurre enveloppé d'un mandement de Monseigneur, une soucoupe, un couteau et du pain.
Sa cape est derrière elle, sur le dos d'une chaise ; la chandelle est fichée dans le trou d'une bouteille qui est auprès de la chaise percée.
Ne voyez-vous pas le chevalier Jean qui entre avec les archers pour mener mademoiselle et sa suivante à l'hôpital, pour y battre du chanvre ?
Au haut est écrit : « Boette à perruque de Jacques Datton ».

Chapitre 4 Dans la maison de correction à battre le chanvre

 
Si vous voulez voir la pauvre Margot, il faut aller à l'hôpital où elle bat du chanvre, sans que personne s'intéresse pour elle. L'inspecteur, avec un regard de travers, lui lâche de temps en temps quelques coups de bâton quand elle veut reposer.
Une vilaine garce, qui la voit en brocart, et avec une dentelle de Flandres, lui tire la langue et lui fait la moue en clignotant des yeux. Une autre salope, qui n'a que la moitié du nez, trousse sa méchante jupe, se moque de son habit de travail et du regard sévère de celui qui la fait travailler. Cator tue des poux.
Le chevalier Jean est dessiné sur un volet.
Au-dessus de celui qui fait travailler est écrit : « Il vaut mieux travailler que se tenir ainsi. »

Chapitre 5 Elle meurt en passant par le « grand remède »

 
Sortie de l'hôpital, Margot recommence de nouveau ses intrigues et ses galanteries. Mais en connaissez-vous une seule d'entre ces créatures qui ait échappé à la vérole.
Notre Margot avait mal sur mal ; les élixirs, les pilules et l'émétique l'avaient si fatiguée qu'elle était lasse de vivre.
Bref, elle crève dans la salivation ; sa suivante, la voyant expirer, se met à crier de toutes ses forces.
Les médecins se blâment l'un et l'autre. Meagre (nom d'un des médecins) s'emporte de rage et de fureur, renverse la table et traite son camarade de fou. — Ce sont vos pilules de Squab (nom de l'autre médecin) qui l'ont tuée, et non mon élixir.
Pendant qu'ils se chamaillent, une vilaine garce fouille le coffre de Margot.

Chapitre 6 Pompe de ses funérailles

 
La communauté de Drury-Lane s'assemble autour du cercueil. Mlle Priss lève le couvercle pour dire adieu à la défunte. Cator, abattue de chagrin, boit. Margot ferme ses poings et baisse la vue. Babet essuie ses yeux, et Janeton s'ajuste devant le miroir.
La maquerelle, ruinée, ne fait que crier et boire. Madgee remplit les verres, et le petit garçon ne songe qu'à faire aller sa toupie.
Le gantier a la vue attachée sur Suky en essayant ses gants ; la belle, l'ayant remarqué, lui prend ce qu'il a dans ses poches.
Le curé lorgne Nanette ; auprès de laquelle il se campe, et laisse répandre son vin, pendant qu'il a une main cachée quelque part.
 
d'après les dessins de M. Hogarth.

Partie 2
INTRODUCTION

Le célèbre auteur des Memoirs of a woman of pleasure naquit en 1707 ou en 1709. Les biographes, qui ne sont pas d’accord sur ce point, ne peuvent indiquer le lieu où il vit le jour.
Il était fils du colonel Cleland, qui, sous le nom de Will Honeycomb, figure parmi les membres du Spectator Club, imaginé par Steele et Addison.
Bien que laissé sans fortune par la mort de son père, le jeune John Cleland reçut une bonne éducation à l’École de Westminster. Ses études terminées, il fut, après 1722, nommé consul à Smyrne. En 1736, il entra au service de la Compagnie des Indes et résida à Bombay, mais ce ne fut pas pour longtemps, car, à la suite d’une affaire qu’on ignore, il fut destitué et revint en Angleterre.
C’est alors que, sans emploi, il connut la misère, traînant de taverne en taverne, au milieu des débauchés et des prostituées.
* * * * *
À cette époque, les rues de Londres étaient, le soir, pleines de filous et de filles. La dépravation des Londoniens était à son comble. La jeunesse dorée de la Noblesse et de la Bourgeoisie dissipait de grosses sommes à courir les tavernes, les Bagnios et les Seraglios que l’on venait d’ouvrir à Londres, sur le modèle de ces établissements parisiens que l’on a appelés des Temples d’Amour.
* * * * *
Les tavernes étaient de diverses sortes. Il y en avait de fort ignobles fréquentées par les misérables et les prostituées de bas étage. Dans d’autres, au contraire, la Noblesse s’enivrait, jurait et faisait tapage de la façon la plus grossière. La plupart des repas fins se donnaient à la taverne. Et si les Anglais goûtaient peu les potages, ils faisaient une honorable exception en faveur de la Soupe à la Tortue. Lorsqu’une taverne en annonçait, il n’était point rare que les consommateurs vinssent faire queue à la porte.
* * * * *
Cleland ne nous fournit guère de détails sur la chère que faisaient les Anglais de son temps.
Voici la description d’un fin dîner anglais au mois de juin.
Un repas de cette sorte durait généralement plus de quatre heures, et le plus souvent les convives étaient silencieux.
Pour le premier service, d’un côté, la table ronde était chargée d’un jambon rôti, reposant mollement sur des fèves de marais. Un énorme rosbif était de l’autre côté. Un plat de choux-fleurs ornait le milieu de la table, flanqué de deux saucières, l’une de beurre, l’autre d’une sauce au gingembre et aux herbes, aromatiques. Dans une marmite se trouvait du bouilli peu cuit, et, devant elle, un plat dans lequel se pressaient quelques poulets que le beurre surbaignait.
Ensuite, on servait une oie grasse, une tortue, des petits pois sans sauce, cuits, dans l’eau bouillante, à découvert, pour conserver leur couleur verte, et une sorte de tarte croquante bourrée de groseilles à maquereau.
Les convives avaient devant eux des vidrecomes pour le vin commun et des pots d’argent pour la bière, une assiette, une fourchette de fer à deux branches, un couteau en sabre, arrondi par le bout pour servir de cuiller. Les serviettes étaient inconnues,
Après le second service, la nappe enlevée, on servait le dessert : des fraises, du melon, du fromage et cinq ou six sortes de vins. On apportait alors les verres à la française et l’on portait les santés, en commençant par celle du Roi. On continuait par celle des Dames.
On servait ensuite du punch, puis le café et le thé avec des tartines de beurre.
Dans un coin de la salle était le pot à pisser, où chacun se soulageait sans vergogne, et comme l’on tenait le plus souvent les fenêtres fermées, les vapeurs de l’urine, se mêlant aux vapeurs de l’alcool et du vin, rendaient l’atmosphère irrespirable pour d’autres que des Anglais.
* * * * *
À propos du sans-gêne qu’apportaient les Anglais dans la satisfaction de leurs besoins naturels, il convient de citer un trait rapporté par Casanova, qui visita Londres quelques années après la publication du livre de Cleland :
« Tout à coup, aux environs de Buckingham-House, j’aperçus à ma gauche cinq ou six personnes dans les broussailles qui satisfaisaient un besoin impérieux et qui tournaient le derrière aux passants. Cette position me parut d’une indécence révoltante et j’en témoignai mon dégoût à Martinelli, en lui disant que ces déhontés devraient au moins tourner leur face aux passants.
« — Nullement, s’écria-t-il, car alors on les reconnaîtrait peut-être, et à coup sûr on les regarderait ; tandis qu’en exposant leur postérieur, ils ne courent point le danger d’être connus, et qu’en outre ils forcent les gens tant soit peu délicats à se détourner.
« — J’approuve votre raisonnement, mon cher ami, mais vous trouverez naturel que cela révolte un étranger.
« — Sans doute, car les usages s’enracinent comme des préjugés. Vous aurez pu remarquer qu’un Anglais qui, dans la rue, a besoin de lâcher ses écluses ne va pas, comme chez nous, se cacher dans une allée, se coller contre une porte ou s’abriter contre une borne ?
« — Oui, j’en ai vu qui se tournent vers le milieu de la rue ; mais s’ils évitent ainsi la vue des gens qui passent sur le trottoir ou qui sont dans les boutiques, ils sont vus de ceux qui passent en voiture, et cela n’est pas bien.
« — Qui oblige ceux qui passent commodément en voiture à regarder là ?
« — C’est encore vrai. »
Les repas se passaient le plus souvent en silence, mais ce n’était pas une règle, et, dans les bonnes compagnies, la conversation allait son train. Faut-il ajouter que les hommes ...

Table des matières

  1. Titre
  2. AVERTISSEMENT
  3. Partie 1 - LES PROGRÈS D’UNE GARCE
  4. Partie 2 - INTRODUCTION
  5. Partie 3 - MÉMOIRES D’UNE FEMME DE PLAISIR
  6. Notes de bas de page