Les Contemplations
eBook - ePub

Les Contemplations

  1. French
  2. ePUB (adapté aux mobiles)
  3. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Les Contemplations

DĂ©tails du livre
Aperçu du livre
Table des matiĂšres
Citations

À propos de ce livre

Les 11 000 vers des Contemplations furent écrits des 1834, mais surtout pendant l'exil a Jersey, puis a Guernesey, en particulier a partir de 1853 alors que Hugo composait les Chùtiments. Mettant fin au silence lyrique qu'il observait depuis les Rayons et les Ombres (1840), le recueil, sommet de sa production poétique, somme de sa vie, de sa sensibilité et de sa pensée, se présente comme «les Mémoires d'une ùme» (Préface). Si «une destinée est écrite la jour a jour», le recueil s'érige aussi en expression d'une expérience, celle d'un homme qui se veut comme les autres: «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»

Foire aux questions

Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramĂštres et de cliquer sur « RĂ©silier l’abonnement ». C’est aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez rĂ©siliĂ© votre abonnement, il restera actif pour le reste de la pĂ©riode pour laquelle vous avez payĂ©. DĂ©couvrez-en plus ici.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via l’application. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Les deux abonnements vous donnent un accĂšs complet Ă  la bibliothĂšque et Ă  toutes les fonctionnalitĂ©s de Perlego. Les seules diffĂ©rences sont les tarifs ainsi que la pĂ©riode d’abonnement : avec l’abonnement annuel, vous Ă©conomiserez environ 30 % par rapport Ă  12 mois d’abonnement mensuel.
Nous sommes un service d’abonnement Ă  des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă  toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă  celui d’un seul livre par mois. Avec plus d’un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu’il vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l’écouter. L’outil Écouter lit le texte Ă  haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l’accĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Oui, vous pouvez accĂ©der Ă  Les Contemplations par Victor Hugo en format PDF et/ou ePUB ainsi qu’à d’autres livres populaires dans Literature et Poetry. Nous disposons de plus d’un million d’ouvrages Ă  dĂ©couvrir dans notre catalogue.

Informations

Éditeur
Booklassic
ISBN
9789635258482
Sous-sujet
Poetry

TOME II – AUJOURD’HUI – 1843-1856

LIVRE QUATRIÈME – PAUCA MEÆ

I.

Pure Innocence ! Vertu sainte !
Ô les deux sommets d’ici-bas !
OĂč croissent, sans ombre et sans crainte,
Les deux palmes des deux combats !
Palme du combat Ignorance !
Palme du combat Vérité !
L’ñme, à travers sa transparence,
Voit trembler leur double clarté.
Innocence ! Vertu ! sublimes
MĂȘme pour l’Ɠil mort du mĂ©chant !
On voit dans l’azur ces deux cimes,
L’une au levant, l’autre au couchant.
Elles guident la nef qui sombre ;
L’une est phare, et l’autre est flambeau ;
L’une a le berceau dans son ombre,
L’autre en son ombre a le tombeau.
C’est sous la terre infortunĂ©e
Que commence, obscure Ă  nos yeux,
La ligne de la destinée ;
Elles l’achùvent dans les cieux.
Elles montrent, malgré les voiles
Et l’ombre du fatal milieu,
Nos Ăąmes touchant les Ă©toiles
Et la candeur mĂȘlĂ©e au bleu.
Elles Ă©clairent les problĂšmes ;
Elles disent le lendemain ;
Elles sont les blancheurs suprĂȘmes
De tout le sombre gouffre humain.
L’archange effleure de son aile
Ce faĂźte oĂč JĂ©hovah s’assied ;
Et sur cette neige Ă©ternelle
On voit l’empreinte d’un seul pied.
Cette trace qui nous enseigne,
Ce pied blanc, ce pied fait de jour,
Ce pied rose, hélas ! car il saigne,
Ce pied nu, c’est le tien, amour !
Janvier 1843.

II. – 15 fĂ©vrier 1843

Aime celui qui t’aime, et sois heureuse en lui.
– Adieu ! – sois son trĂ©sor, ĂŽ toi qui fus le nĂŽtre !
Va, mon enfant bĂ©ni, d’une famille Ă  l’autre.
Emporte le bonheur et laisse-nous l’ennui !
Ici, l’on te retient ; lĂ -bas, on te dĂ©sire.
Fille, Ă©pouse, ange, enfant, fais ton double devoir.
Donne-nous un regret, donne-leur un espoir,
Sors avec une larme ! entre avec un sourire !
Dans l’église, 15 fĂ©vrier 1843.
4 septembre 1843







III. Trois ans aprĂšs

Il est temps que je me repose ;
Je suis terrassé par le sort.
Ne me parlez pas d’autre chose
Que des tĂ©nĂšbres oĂč l’on dort !
Que veut-on que je recommence ?
Je ne demande désormais
À la crĂ©ation immense
Qu’un peu de silence et de paix !
Pourquoi m’appelez-vous encore ?
J’ai fait ma tñche et mon devoir.
Qui travaillait avant l’aurore,
Peut s’en aller avant le soir.
À vingt ans, deuil et solitude !
Mes yeux, baissés vers le gazon,
Perdirent la douce habitude
De voir ma mĂšre Ă  la maison.
Elle nous quitta pour la tombe ;
Et vous savez bien qu’aujourd’hui
Je cherche, en cette nuit qui tombe,
Un autre ange qui s’est enfui !
Vous savez que je désespÚre,
Que ma force en vain se défend,
Et que je souffre comme pĂšre,
Moi qui souffris tant comme enfant !
Mon Ɠuvre n’est pas terminĂ©e,
Dites-vous. Comme Adam banni,
Je regarde ma destinée,
Et je vois bien que j’ai fini.
L’humble enfant que Dieu m’a ravie
Rien qu’en m’aimant savait m’aider ;
C’était le bonheur de ma vie
De voir ses yeux me regarder.
Si ce Dieu n’a pas voulu clore
L’Ɠuvre qu’il me fit commencer,
S’il veut que je travaille encore,
Il n’avait qu’à me la laisser !
Il n’avait qu’à me laisser vivre
Avec ma fille à mes cÎtés,
Dans cette extase oĂč je m’enivre
De mystérieuses clartés !
Ces clartĂ©s, jour d’une autre sphĂšre,
Ô Dieu jaloux, tu nous les vends !
Pourquoi m’as-tu pris la lumiùre
Que j’avais parmi les vivants ?
As-tu donc pensé, fatal maßtre,
Qu’à force de te contempler,
Je ne voyais plus ce doux ĂȘtre,
Et qu’il pouvait bien s’en aller !
T’es-tu dit que l’homme, vaine ombre,
Hélas ! perd son humanité
À trop voir cette splendeur sombre
Qu’on appelle la vĂ©ritĂ© ?
Qu’on peut le frapper sans qu’il souffre,
Que son cƓur est mort dans l’ennui,
Et qu’à force de voir le gouffre,
Il n’a plus qu’un abüme en lui ?
Qu’il va, stoĂŻque, oĂč tu l’envoies,
Et que désormais, endurci,
N’ayant plus ici-bas de joies,
Il n’a plus de douleurs aussi ?
As-tu pensĂ© qu’une Ăąme tendre
S’ouvre à toi pour se mieux fermer,
Et que ceux qui veulent comprendre
Finissent par ne plus aimer ?
Ô Dieu ! vraiment, as-tu pu croire
Que je préférais, sous les cieux,
L’effrayant rayon de ta gloire
Aux douces lueurs de ses yeux !
Si j’avais su tes lois moroses,
Et qu’au mĂȘme esprit enchantĂ©
Tu ne donnes point ces deux choses,
Le bonheur et la vérité,
PlutĂŽt que de lever tes voiles,
Et de chercher, cƓur triste et pur,
À te voir au fond des Ă©toiles,
Ô Dieu sombre d’un monde obscur,
J’eusse aimĂ© mieux, loin de ta face,
Suivre, heureux, un Ă©troit chemin,
Et n’ĂȘtre qu’un homme qui passe
Tenant son enfant par la main !
Maintenant, je veux qu’on me laisse !
J’ai fini ! le sort est vainqueur.
Que vient-on rallumer sans cesse
Dans l’ombre qui m’emplit le cƓur ?
Vous qui me parlez, vous me dites
Qu’il faut, rappelant ma raison,
Guider les foules décrépites
Vers les lueurs de l’horizon ;
Qu’à l’heure oĂč les peuples se lĂšvent,
Tout penseur suit un but profond ;
Qu’il se doit Ă  tous ceux qui rĂȘvent,
Qu’il se doit à tous ceux qui vont !
Qu’une ñme, qu’un feu pur anime,
Doit hùter, avec sa clarté,
L’épanouissement sublime
De la future humanité ;
Qu’il faut prendre part, cƓurs fidùles,
Sans redouter les océans,
Aux fĂȘtes des choses nouvelles,
Aux combats des esprits géants !
Vous voyez des pleurs sur ma joue,
Et vous m’abordez mĂ©contents,
Co...

Table des matiĂšres

  1. Titre
  2. PRÉFACE
  3. TOME I  – AUTREFOIS – 1830-1843
  4. TOME II – AUJOURD’HUI – 1843-1856
  5. À celle qui est restĂ©e en France