Le Comte de Moret - Tome I
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Le Comte de Moret - Tome I

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Le Comte de Moret - Tome I

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À propos de ce livre

En 1628, Louis XIII gouverne la France avec le cardinal Richelieu. Celui-ci doit faire face aux conspirations incessantes que fomentent la mere, la femme et le frere du roi (respectivement Marie de Médicis, Anne d'Autriche et Gaston d'Orléans). Le probleme est que le roi, d'une santé fragile et n'ayant aucun gout pour sa femme, est toujours sans descendance. Grùce a son réseau d'espions dévoués, Richelieu apprend que le comte de Moret, fils naturel d'Henri IV et de Jacqueline de Bueil, a porté des lettres aux deux reines et qu'il est tombé amoureux d'Isabelle de Lautrec, demoiselle d'honneur d'Anne d'Autriche, qui est plus ou moins promise a M. de Pontis. Mais les deux reines, espérant amener Louis XIII a prendre gout aux femmes, font en sorte qu'il s'éprenne d'Isabelle. Celle-ci, effrayée de devenir l'instrument d'une intrigue, demande protection au cardinal. Ce dernier la renvoie aupres de son pere a Mantoue et lui donne pour escorte le comte de Moret qu'il décide a ne plus conspirer...

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Informations

Éditeur
Booklassic
ISBN
9789635260249

Partie 1
PREMIER VOLUME

Chapitre 1 L’HÔTELLERIE DE LA BARBE PEINTE.

Le voyageur qui, pour ses affaires ou pour son plaisir, venait, vers la fin de l’an de grĂące 1628, passer quelques jours dans la capitale du Royaume des Lys, comme on disait poĂ©tiquement Ă  cette Ă©poque, pouvait avec certitude s’arrĂȘter, recommandĂ© ou non, Ă  l’hĂŽtellerie le la Barbe Peinte, situĂ©e rue de l’Homme armĂ© ; il Ă©tait, sĂ»r d’y trouver, chez maĂźtre Soleil, bon visage, bonne table et bon gĂźte.
Il n’y avait point Ă  s’y tromper d’ailleurs ; Ă  part un ignoble cabaret qui faisait le coin de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, et qui, remontant au plus obscur moyen-Ăąge, avait, par son enseigne, reprĂ©sentant un homme armĂ©, donnĂ© son nom Ă  cette ruelle, qui ne compte encore aujourd’hui que cinq numĂ©ros impairs et quatre numĂ©ros pairs, l’hĂŽtellerie dans laquelle nous allons introduire nos lecteurs tenait une place trop importante, et attirait les chalands par une trop majestueuse inscription pour qu’un voyageur, quel qu’il fĂ»t, eĂ»t l’idĂ©e d’aller plus loin, une fois qu’il Ă©tait arrivĂ© en face d’elle.
En effet, outre le carrĂ© de fer-blanc, ornĂ© de dĂ©coupures Ă  jour, qui grinçait au moindre vent, au bout d’une tringle terminĂ©e par un croissant dorĂ©, carrĂ©, de fer-blanc qui reprĂ©sentait le Grand-Turc, ornĂ© d’une barbe du ponceau le plus Ă©clatant, ce qui justifiait ce nom Ă©trange de l’hĂŽtellerie de la Barbe peinte, on pouvait, sur la façade de la maison et au-dessus de la porte d’entrĂ©e, lire le rĂ©bus suivant :
Ce qui signifiait, en adjoignant l’enseigne à l’inscription, et en ne faisant qu’un des deux :
À LA BARBE PEINTE
SOLEIL
LOGE À PIED ET À CHEVAL.
L’enseigne de la Barbe peinte pouvait rivaliser d’anciennetĂ© avec celle de l’Homme armĂ©, mais nous devons avouer en notre qualitĂ© de romancier, qui nous impose, Ă  l’endroit de la vĂ©ritĂ©, des devoirs auxquels ne s’astreignent pas toujours les historiens, que l’inscription Ă©tait toute moderne.
Il y avait deux ans Ă  peine que l’ancien aubergiste, avantageusement connu sous les noms et prĂ©noms de : Claude-Cyprien MĂ©langeois, – avait, pour la somme de mille pistoles, cĂ©dĂ© son Ă©tablissement Ă  maĂźtre Blaise-Guillaume Soleil, son nouveau propriĂ©taire ; or, ce nouveau propriĂ©taire, sans respect pour les droits sĂ©culaires des hirondelles, qui faisaient leurs nids Ă  l’extĂ©rieur, et des araignĂ©es qui tissaient leurs toiles Ă  l’intĂ©rieur, avait, Ă  peine l’acte de vente passĂ©, appelĂ© les peintres et les tapissiers, fait gratter la façade, fait meubler les chambres de son hĂŽtellerie et fait tracer enfin, aux regards Ă©blouis de ses voisins, qui se demandaient oĂč maĂźtre Soleil pouvait prendre tout l’argent qu’il dĂ©pensait, le pompeux rĂ©bus que nous avons eu l’honneur d’expliquer plus haut Ă  nos lecteurs, non point, Dieu nous en garde, par doute de leur intelligence, mais par le dĂ©sir, tout Ă©goĂŻste, de ne pas les voir, pour faire une recherche dont nous pouvions leur Ă©pargner la peine, s’arrĂȘter inutilement au commencement de notre rĂ©cit.
Les vieilles femmes de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et de la rue des Blancs-Manteaux avaient d’abord, en vertu des qualitĂ©s sibyllines qu’elles devaient Ă  leur Ăąge avancĂ©, prĂ©dit, eu hochant la tĂȘte de droite Ă  gauche, que tous ces embellissements porteraient malheur Ă  la maison, dont l’achalandage tenait justement Ă  son aspect connu depuis des siĂšcles. Mais Ă  leur grand dĂ©pit, et au suprĂȘme Ă©tonnement de ceux qui les prenaient pour oracles, la prĂ©diction funeste ne s’était point rĂ©alisĂ©e, et tout au contraire l’établissement avait prospĂ©rĂ©, grĂące Ă  une clientĂšle aussi nouvelle qu’inconnue, laquelle, sans faire, tort Ă  l’ancienne, avait augmentĂ©, et nous dirons mĂȘme doublĂ© les recettes que l’hĂŽtellerie de la Barbe peinte faisait, du temps oĂč les hirondelles bĂątissaient tranquillement leurs nids aux coins des fenĂȘtres, et oĂč les araignĂ©es tissaient non moins tranquillement leur toile aux angles des appartements.
Mais, peu Ă  peu, une certaine lueur s’était faite sur ce grand mystĂšre : le bruit avait circulĂ© que Mme Marthe-PĂ©lagie Soleil, personne fort alerte, fort avenante, encore jeune et encore jolie, vu qu’elle avait trente ans Ă  peine, Ă©tait la sƓur de lait d’une des dames les plus puissantes de la cour, laquelle dame avait, de ses deniers, ou de ceux d’une autre dame, encore plus puissante qu’elle, avancĂ© Ă  maĂźtre Soleil l’argent nĂ©cessaire Ă  son Ă©tablissement, et que c’était cette sƓur de lait qui recommandait l’hĂŽtellerie de la Barbe peinte aux nobles Ă©trangers que l’on voyait depuis quelque temps circuler dans les rues, jusque-lĂ , assez mal frĂ©quentĂ©es, du quartier de la Verrerie et de la rue Sainte-Avoye.
Qu’y avait-il de vrai, qu’y avait-il de faux dans toutes, ces rumeurs ? C’est ce que la suite de cette histoire nous apprendra.
En tous cas, nous allons voir ce qui se passait dans une salle basse de l’hĂŽtellerie de la Barbe peinte, le 5 dĂ©cembre 1628, c’est Ă -dire quatre jours aprĂšs le retour du cardinal de Richelieu de ce fameux siĂ©ge de la Rochelle, qui nous a fourni un des Ă©pisodes de notre roman des Trois Mousquetaires, et cela vers quatre heures de l’aprĂšs midi, heure Ă  laquelle, vu la hauteur des maisons et le rapprochement des murailles, le crĂ©puscule commençait et doit commencer encore Ă  tomber dans la rue de l’Homme ArmĂ©.
Cette salle basse était occupée momentanément par un seul personnage, mais comme ce personnage était un habitué de la maison, il y faisait à lui seul autant de bruit et y tenait autant de place que quatre buveurs ordinaires.
Il avait dĂ©jĂ  vidĂ© un pot de vin, et en Ă©tait Ă  la moitiĂ© du second, se tenant couchĂ© sur trois chaises, s’amusant Ă  dĂ©chiqueter, avec la molette de ses Ă©perons, la paille d’une quatriĂšme, tandis que de la pointe de sa dague, il dessinait en creux sur la table un jeu de marelle en miniature.
Sa rapiĂšre, dont la poignĂ©e Ă©tait Ă  la portĂ©e de sa main, s’allongeait de sa hanche sur sa cuisse, et glissait comme une couleuvre entre ses deux jambes croisĂ©es l’une sur l’autre.
C’était un homme de 36 Ă  38 ans, dont on pouvait d’autant mieux voir le visage, au dernier rayon de lumiĂšre qui filtrait par les Ă©troits vitraux losangĂ©s de plomb, donnant sur la rue, qu’il avait suspendu son feutre Ă  l’espagnolette de la fenĂȘtre. Il avait les cheveux, les sourcils et la moustache noirs, le teint hĂąlĂ© des hommes du Midi, quelque chose de dur dans le regard et de railleur sur la lĂšvre, qui, en se retroussant par un mouvement, facial, pareil Ă  celui du tigre, laissait voir des dents d’une blancheur Ă©clatante. Son nez droit et son menton en saillie indiquaient la volontĂ© poussĂ©e jusqu’à l’entĂȘtement, tandis que la courbe infĂ©rieure de sa mĂąchoire accentuĂ©e Ă  la maniĂšre de celle des animaux fĂ©roces, indiquait ce courage irrĂ©flĂ©chi dont il ne faut pas savoir grĂ© Ă  celui qui le possĂšde, puisqu’il n’est point chez lui le rĂ©sultat du libre arbitre, mais le simple produit d’instincts carnassiers ; enfin, tout le visage, assez beau, offrait le caractĂšre d’une franchise brutale, qui pouvait faire craindre, de la part du porteur de cette physionomie, des accĂšs de colĂšre et de violence, mais qui ne laissait pas mĂȘme soupçonner des actes de duplicitĂ©, de ruse ou de trahison.
Quant Ă  son costume, c’était celui des gentilshommes infĂ©rieurs de l’époque, moitiĂ© civil, moitiĂ© militaire ; avec le justaucorps de drap ouvert aux manches, la chemise bouffant Ă  la ceinture, les chausses larges et les bottes de buffle abaissĂ©es au-dessous du genou. Tout cela propre, mais sans luxe et empruntant une espĂšce d’élĂ©gance, Ă  la dĂ©sinvolture de celui qui le portait.
Ce fut sans doute pour ne pas Ă©veiller dans son hĂŽte un de ces accĂšs de colĂšre ou de violence auxquels il paraissait se laisser aller avec une trop grande facilitĂ©, que maĂźtre Soleil entra deux ou trois fois dans la salle basse oĂč il se trouvait, sans se permettre de faire la moindre remontrance sur la double dĂ©vastation dans laquelle il paraissait complĂ©tement absorbĂ©, se contentant, au contraire, de lui sourire chaque fois aussi agrĂ©ablement que possible, ce qui Ă©tait d’ailleurs facile au brave hĂŽtelier, dont le faciĂšs Ă©tait aussi placide que celui du buveur Ă©tait mobile et irritable.
Cependant, Ă  sa troisiĂšme ou quatriĂšme apparition dans la salle, maĂźtre Soleil ne put se retenir d’adresser la parole Ă  son habituĂ©.
– Eh bien, mon gentilhomme, lui dit-il d’un ton de bienveillance marquĂ©e, il me semble que depuis quelques jours il y a du chĂŽmage dans les affaires ; si cela continue, cette bonne Joyeuse – comme vous l’appelez – et il montrait du doigt l’épĂ©e de celui auquel il adressait la parole – court risque de se rouiller au fourreau !
– Oui, rĂ©pondit le buveur de son ton goguenard, et cela t’inquiĂšte pour les dix ou douze pots de vin que je dois ?
– Oh ! JĂ©sus Dieu, mon gentilhomme, vous m’en devriez cinquante et mĂȘme cent que je n’en dormirais pas moins tranquillement, je vous le jure, sur les deux oreilles ! Non pas, je vous connais trop depuis dix-huit mois que vous frĂ©quentez la maison, pour que cette sotte idĂ©e me soit jamais venue, que je dusse perdre un denier avec vous ; mais, vous le savez, dans tous les mĂ©tiers, il y a des hauts et des bas ; et le retour de Son Éminence le cardinal-duc va nĂ©cessairement pendant quelques semaines faire mettre les Ă©pĂ©es au clou. Je dis quelques semaines, car le bruit court qu’il ne fait que toucher barre Ă  Paris, et qu’il va repartir avec le roi pour porter la guerre de l’autre cĂŽtĂ© des monts. S’il en est ainsi, ce sera comme au temps du siĂ©ge de la Rochelle : au diable les Ă©dits ! et les Ă©cus pleuvront de nouveau dans notre escarcelle.
– Eh bien ! c’est justement lĂ  oĂč tu fais fausse route, ami Soleil ; car, avant-hier soir et hier matin, j’ai travaillĂ© comme d’habitude en tout bien tout honneur ; de plus, comme il n’est encore que quatre heures de l’aprĂšs-midi, j’espĂšre bien trouver quelque bonne pratique avant que le jour tombe tout Ă  fait, et, tombĂąt-il, comme dame PhƓbĂ© est dans son plein, je compterais sur la nuit Ă  dĂ©faut du jour. Quant aux Ă©cus qui te prĂ©occupent tant, non dans mon intĂ©rĂȘt mais dans le tien, tu vois, ou plutĂŽt tu entends, – et le buveur fit harmonieusement rĂ©sonner le contenu de sa poche – qu’il y en a encore quelques-uns dans l’escarcelle, et que le gousset n’est pas tout Ă  fait si vide que tu le crois ; donc, si je ne rĂšgle pas mon compte hic et nunc, c’est tout simplement que je veux le faire payer par le premier gentilhomme qui viendra rĂ©clamer mes bons offices. Et peut-ĂȘtre bien – continua l’hĂŽte insoucieux de maĂźtre Soleil, en se penchant vers la fenĂȘtre et en appuyant son front contre les carreaux – peut-ĂȘtre bien celui qui m’acquittera envers toi, est-il celui-lĂ , justement, que je vois venir du cĂŽtĂ© de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, le nez en l’air comme un homme qui cherche l’enseigne de la Barbe peinte. Justement, il l’a vu, et paraĂźt on ne peut plus satisfait ! Éclipsez-vous donc, maĂźtre Soleil, et comme il est Ă©vident que ce gentilhomme veut parler Ă  moi, retournez Ă  vos lardoires et laissez les gens d’épĂ©e causer de leurs petites affaires. À propos, Ă©clairez ; car dans dix minutes, il fera nuit comme dans un four, et j’aime Ă  voir l’air des gens avec qui je traite.
Le buveur ne se trompait point, car, en mĂȘme temps que son hĂŽte, empressĂ© d’obĂ©ir aux ordres qu’il venait de recevoir de lui, disparaissait par la porte de la cuisine, une ombre, interceptant un reste de jour entrant du dehors, apparaissait sur le seuil de la porte d’entrĂ©e.
Le nouveau venu, avant de se hasarder par un jour si douteux par la salle basse de l’hĂŽtellerie de la Barbe peinte, interrogea d’un regard prudent ses tĂ©nĂ©breuses profondeurs ; voyant alors que cette salle Ă©tait occupĂ©e par un seul individu, et que cet individu Ă©tait, selon toute probabilitĂ©, celui qu’il cherchait, il remonta son manteau, Ă  la hauteur de sa bouche et de ses yeux, de façon Ă  se cacher entiĂšrement le visage, et s’avança vers lui.
Si l’homme au manteau craignait d’ĂȘtre reconnu, la prĂ©caution n’était point inutile, car maĂźtre Soleil entra juste Ă  ce moment, Ă©manant la lumiĂšre, comme l’astre dont il portait le nom, puisqu’il tenait de chaque main une chandelle allumĂ©e, qu’il alla dĂ©poser dans deux chandeliers de fer-blanc, accrochĂ©s Ă  plat contre le mur.
L’étranger le regarda faire avec une impatience qu’il ne se donna point la peine de cacher. Il Ă©tait Ă©vident qu’il eĂ»t prĂ©fĂ©rĂ© demeurer dans la demi-obscuritĂ© oĂč la salle se trouvait dĂšs son arrivĂ©e, demi-obscuritĂ© qui devait toujours aller en augmentant, Ă  mesure que la nuit tomberait. Cependant, i...

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  1. Titre
  2. Partie 1 - PREMIER VOLUME
  3. Partie 2 - DEUXIÈME VOLUME.