Lettres de Bayreuth
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Lettres de Bayreuth

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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Ces lettres publiées sous forme d'articles dans le journal belge l'Indépendance en 1876 ont été publiées ensemble sous le titre:
Lettres de Bayreuth
L'anneau du Nibelung de Richard Wagner
Représentations données en aout 1876
chez Schott freres éditeurs a Bruxelles en 1883

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Booklassic
ISBN
9789635258635

Chapitre 1 Avant le départ

Vendredi, 11 août 1876
La petite ville de Bayreuth, choisie par Richard Wagner pour les représentations modèles de sa tétralogie dramatique et musicale l'Anneau du Nibelung, est en proie depuis plusieurs semaines et surtout depuis quelques jours à une animation qu'elle n'a pas connue à l'époque de sa splendeur, alors qu'elle servait de résidence aux margraves de Brandebourg. 
Les représentations ne commenceront que le 13 août, mais depuis le mois de juin les collaborateurs du maître sont à Bayreuth pour les répétitions de son œuvre. Les répétitions générales ont commencé le 6 août. Le roi de Bavière y assistait et l'arrivée de S. M. le roi Louis II a été le signal de manifestations sympathiques auxquelles ont pris part avec la population de la ville un certain nombre d'artistes et d'amateurs étrangers, qui ont devancé la date des représentations publiques dans l'espoir, chimérique pour la plupart d'entre eux, de se donner aux répétitions générales un avant-goût de l'œuvre. 
Le roi de Bavière, gardant le plus strict incognito, est arrivé à Bayreuth dans la nuit de samedi à dimanche. À une heure de la nuit, le Roi a fait arrêter le train royal dans le voisinage du Rollwenzelhaus, promenade favorite de Jean-Paul-Frédéric Richter, le célèbre écrivain allemand, mort en 1825 à Bayreuth, où le roi Louis II de Bavière lui a fait élever en 1841 une statue par Schwanthaler. Le roi Louis II était accompagné de M. le comte Holnstein, grand écuyer, et d'un aide de camp. En compagnie de Richard Wagner, qui attendait Sa Majesté, le Roi s'est rendu en voiture au château de plaisance de l'Ermitage, création du margrave George-Guillaume (mort en 1726), à une lieue à l'est de Bayreuth. 
La répétition générale de l’Or du Rhin, première partie de la tétralogie, a eu lieu le dimanche 6 août, de 7 heures à 9 heures 1/2 du soir. Pendant que le roi de Bavière écoutait ce prologue de l’Anneau du Nibelung, les habitants de la capitale de la Haute-Franconie préparaient l'illumination de leur ville, et cette illumination, paraît-il, a pleinement réussi. À la sortie du théâtre, le Roi est monté en voiture, pour retourner à l'Ermitage en traversant les principales rues de la ville, et sur tout le parcours il a été entouré d'une foule compacte qui n'a cessé de l'acclamer avec enthousiasme. 
Ce même jour on a reçu de Gastein la nouvelle officielle de l'arrivée de l'Empereur d'Allemagne qui est attendu à Bayreuth avec sa suite, le samedi 12 août, à 5 heures 1/2 de l'après-midi. L'Empereur Guillaume habitera le «Nouveau Château», création du Margrave Frédéric de Brandebourg (mort en 1763), beau-frère du roi de Prusse Frédéric II. Le grand-duc et la grande-duchesse de Bade et le prince George de Prusse sont également attendus le 12 août. On annonce pour le même jour l'arrivée de l'Empereur et de l'Impératrice du Brésil. 
L'Indépendance sera représentée aux solennités wagnériennes de Bayreuth par un correspondant spécial, qui nous rendra compte de la première série des représentations : 13 août, l’Or du Rhin ; 14 août, la Walkyrie ; 15 août, Siegfried ; et 16 août, le Crépuscule des Dieux.
Il n'a pas fallu moins de quatre ans pour mener à bonne fin cette entreprise unique dans l'histoire de l'art musical, et pendant ces quatre années on s'est bien souvent demandé si l'auteur de l'Anneau du Nibelung réussirait à réaliser son rêve. Ce n'est guère que depuis l'été dernier, depuis les premières répétitions du mois d'août 1875, qu'il a fallu se rendre à l'évidence. Depuis deux mois, cette entreprise, dont le succès semblait problématique, dont l'avortement était même considéré comme probable, excite les plus ardentes sympathies, et tout au moins la curiosité la plus vive. Un grand nombre de journaux, non seulement en Allemagne, mais encore en France, en Angleterre, un peu partout, voire même en Amérique, publient des comptes-rendus anticipés de la tétralogie wagnérienne. Bien que les poèmes aient paru pour la première fois, il y a plus de dix ans, bien que la dernière partition soit gravée depuis quelques mois, nous n'avons pas voulu suivre cet exemple. L'auteur considère son œuvre comme essentiellement scénique. Sa tétralogie est un drame musical, où le chant n'est rien sans la parole chantée, où la symphonie est inséparable de l'action. Il attache une importance capitale à l'impression d'ensemble, à l'effet de théâtre. Nous avons cru devoir tenir compte de la pensée qui a guidé le poète-compositeur, des intentions qu'il a nettement exprimées en maint écrit, et ajourner jusqu'à la représentation l'appréciation de son œuvre. Nous laissons à notre correspondant le soin de nous la raconter, et nous comptons sur son impartialité pour nous dire la vraie vérité, sans dénigrement systématique comme sans enthousiasme préconçu. 
La première pensée de l’Anneau du Nibelung, dont le sujet est emprunté aux anciennes légendes scandinaves et germaniques des Eddas, des Niebelungen et de Gudrun, remonte à l'année 1848. (Le mythe des Niebelungen comme ébauche de drame). Commencé après Lohengrin, interrompu par d'autres œuvres, telles que Tristan et Isolde et les Maîtres chanteurs de Nuremberg, «entrevu au sortir de la jeunesse,» dit M. Edouard Schuré dans son livre : le drame musical (tome II, Richard Wagner, son œuvre et son idée) «ébauché dans la force virile, continué en exil, abandonné, repris, achevé enfin vingt ans environ après sa conception première,» cet opéra en quatre opéras n'aurait peut-être jamais été représenté en entier sans la construction du théâtre modèle de Bayreuth. «Je cherchais, a écrit Wagner lui-même, à exprimer théoriquement ce que l'antagonisme de mes tendances artistiques et de nos institutions, particulièrement des théâtres d'opéra, ne me permettait pas de montrer, avec une clarté qui eût forcé la conviction, par l'exécution immédiate d'une œuvre d'art. J'ébauchai et je réalisai un plan dramatique de proportions si vastes, que, ne suivant que les exigences de mon sujet, je renonçai, de parti pris, dans cet ouvrage à toute possibilité de le voir entrer jamais, tel qu’il est, dans notre répertoire d'opéra. Il eût fallu des circonstances extraordinaires pour que ce drame musical, qui ne comprend rien moins qu'une tétralogie complète, pût être exécuté en public. Je concevais fort bien que la chose fût possible, et c'était assez, en l'absence absolue de toute idée de l'opéra moderne, pour flatter mon imagination, élever mes facultés, me débarrasser de toute fantaisie de réussir au théâtre, me livrer à une production désormais non interrompue et me décider, comme pour me guérir des souffrances cruelles que j'avais endurées, à suivre complètement ma propre nature».
Ces «circonstances extraordinaires», dont l'auteur était bien près de désespérer, ont fini cependant par se produire. Il fallait à Richard Wagner un théâtre dont il fût le maître absolu, un théâtre où son œuvre pût être exécutée dans des conditions pour ainsi dire adéquates et identiques à celles de la conception. De là l'idée du théâtre de Bayreuth, construit par souscription, dans une ville de 20 000 âmes, c'est-à-dire, au milieu d'une population qui n'est pas un public, loin de toute hostilité, à l'abri de tous les préjugés, de toutes les traditions, de toutes les habitudes. Bayreuth avait depuis 1747 un théâtre d'opéra, mais un théâtre abandonné. La ville ne pouvait manquer de s'intéresser à un projet qui devait ranimer et développer sa vitalité artistique depuis longtemps éteinte. Elle a pris en main la cause de Richard Wagner qui a fixé sa résidence à Bayreuth il y a quelques années. Un comité s'est constitué sous la présidence de M. Feustel, un des plus riches banquiers de l'Allemagne du Sud, homme plein d'intelligence et d'activité. Sous son impulsion, des sociétés se sont formées pour recueillir des souscriptions en Allemagne et à l'étranger. Bruxelles, pour le dire en passant, a fourni près de 20 000 francs au théâtre de Bayreuth, une goutte d'eau dans la mer, mais une goutte d'eau qui a sa valeur, d'autant plus que cette souscription belge est essentiellement artistique, et dégagée de l'influence nationale qui en Allemagne a très légitimement et tout naturellement contribué à éveiller des sympathies en faveur de l'œuvre de Bayreuth. Une avance considérable du roi de Bavière en a définitivement assuré le succès. 
L’Anneau du Nibelung, on a pu s'en convaincre par la citation que nous empruntions tout à l'heure à un écrit de Richard Wagner, est une protestation sinon un défi, une protestation contre la condition actuelle des théâtres d'opéra ; et le poète compositeur considère cet ouvrage comme l'expression la plus complète de ses théories et de ses tendances. C'est là-dessus qu'il veut être jugé. Quel que soit le jugement que porte la critique, il faut reconnaître que cette œuvre qui a éveillé des sympathies ardentes, qui a, pour ainsi dire, créé les «circonstances extraordinaires» de son exécution, qui déjà, bien avant cette exécution, a donné naissance à toute une littérature, — car il serait long à dresser le catalogue des écrits de tout genre qu'a fait éclore l'Anneau du Nibelung, dans l'esthétique théâtrale, la critique musicale, et même l'érudition philologique, — il faut reconnaître, disons-nous, que cette œuvre atteste une volonté puissante et féconde, un génie d'une rare persévérance, et une autorité d'autant plus remarquable qu'elle semble s'imposer même à l'antipathie.

Chapitre 2 Le voyage

Bayreuth, 13 août 1876, matin
Nous voici donc à Bayreuth après un voyage assez long et assez dur, dont je vous épargne le récit détaillé ; car le soleil dardant ses rayons les plus cuisants sur les capotes métalliques des wagons du chemin de fer, la chaleur étouffante et la poussière du railway mêlée aux petits grains de charbon que nous envoie (généralement dans l'œil) la locomotive chauffée à toute vapeur, ne sont pas des thèmes bien palpitants, et les petites misères de votre correspondant n'ont pas de quoi vous intéresser. Mais soyons justes. Si la première étape a été plus longue et plus accablante, à coup sûr, que l’Or du Rhin, malgré ses trois heures de musique sans entracte, — ce «sans entracte» est un peu le «Tarte à la crème» des adversaires de Wagner, — la seconde, de Mayence à Bayreuth, aussi longue et plus chaude encore que la première, a été une véritable partie de plaisir, un voyage d'une gaieté et d'une originalité vraiment amusantes. D'abord le pays est joli. Mais rassurez-vous. Je ne vais pas découvrir le Rhin à Mayence, quoique le fleuve et la ville, éclairés par les premiers feux du malin, offrent un merveilleux spectacle au voyageur qui traverse le pont du chemin de fer. La route qui nous mène de Mayence à Bayreuth excuserait peut-être davantage quelques velléités géographiques, car si Darmstadt, Aschaffenburg, Schweinfurt, Würzburg et Bamberg n'ont plus besoin d'un Livingstone, ces villes sont peut-être moins connues du commun des mortels que telle ville d'eau beaucoup moins importante, et le touriste quand le hasard l'amène en ces contrées passe devant sans s'y arrêter. L'intérêt du voyage est dans le train non moins qu'au-dehors, un train qui a l'air d'étonner les populations peu habituées, dirait-on, à voir filer à travers montagnes et vallées tant de voitures à la fois, un train qui 's'amuse de lui-même et du reste, un train gai, animé, j'allais dire un train plein d'entrain. Toutes les nationalités sont représentées, et les Allemands eux-mêmes ont parfois l'air aussi dépaysés que les étrangers, aussi embarrassés de comprendre les dialectes locaux que nous coudoyons sur notre passage. Près de Bayreuth l'idiome des bonnes femmes qui nous offrent «frisches wasser» avec un accent indéfinissable, et des braves gens qui nous apportent de la bière, la bière du pays, est devenu à peu près inintelligible. La bière a beaucoup de succès, et si nous ne la chantons pas, du moins la buvons-nous à plein verre en souvenir d'Antoine Clesse. Ceux mêmes qui n'en boivent jamais s'en donnent jusque-là. À Würzburg elle est estimable, à Bamberg exquise, à Culmbach étonnante, à Neuenmarkt prodigieuse. Personne ne résiste à la tentation ; le tragédien Kahle, un des acteurs les plus distingués de l'Allemagne, un jeune artiste qui s'est fait une grande réputation à Berlin, notamment dans le Roi Lear et dans Richard III, nous donne gaillardement l'exemple, et Wotan lui-même (M. Betz, retour de Wiesbaden où il vient de passer trois jours après les répétitions générales de l’Anneau du Nibelung) lui tient tête, oubliant sa divinité scandinave et germanique, ou plutôt se souvenant du Walhalla. À chaque station nous retrouvons d'anciennes connaissances, ou nous découvrons de nouvelles figures. Nous avons l'insigne bonheur de posséder dans notre train le grand-duc de Saxe-Weimar, honneur éminemment wagnérien, car vous savez que le grand-duc, ami de Liszt, est l'un des tenants couronnés de Richard Wagner, et vous vous rappelez qu'en 1870 on préludait à Weimar aux représentations modèles de Bayreuth par des représentations modèles du Vaisseau‑fantôme, de Tannhäuser, de Lohengrin et des Maîtres chanteurs de Nuremberg, complétées il y a deux ans par des représentations modèles de Tristan et Isolde, sous la direction du kapellmeister Edouard Lassen. Le grand-duc est accompagné de l'intendant de son théâtre, M. le baron von Lohn. Ici toute une volée de Belges s'abat joyeusement sur nous, et bientôt nous lâche pour emmagasiner des provisions de bouche, car, en ces dix heures de voyage, si l'on a le temps de vider une chope de bière de Bamberg ou de Culmbach, on n'a pas le temps de manger. Là «ce sont des Français, je gage». Eh !oui, des Français ! Il en est venu, malgré la Capitulation, et autres fautes de goût et de tact, faiblesses d'un grand génie, qui n'a pu se défendre de se venger, par de misérables représailles, de l'échec du Tannhäuser à l'Opéra de Paris. L'intérêt artistique qui s'attache aux représentations de Bayreuth a paru suffisant pour faire oublier, au moins momentanément, ces petitesses d'un grand homme. C'est l'œuvre d'ailleurs, et non l'homme, qui attire ici les wagnériens de France ; et puis, il y a quelque élégance à répondre en artiste aux libelles malvenus d'un musicien dont les fantaisies politiques ne sont guère plus goûtées en Allemagne qu'en France, et à passer l'éponge sur les écrits du satirique pour ne plus s'occuper que des créations du poète et du compositeur. Ne croyez pas qu'il n'y ait que des wagnériens dans ce train musical. Sans doute, les adversaires obstinés, les hommes de parti pris, ceux qui ont des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre sont restés chez eux. J'en ai rencontré un en route :
- Comment, vous, un musicien et un Allemand, vous n'allez pas à Bayreuth ?
- Je suis Allemand et musicien, et comme tel j'aime Mozart et Beethoven.
Voilà qui est bien malin. Au surplus, l'un n'empêche pas l'autre. Moi aussi, j'aime Mozart et Beethoven, quoique je ne sois ni Allemand ni musicien. Mais faut-il donc nous en tenir éternellement à Mozart et à Beethoven, et ne plus nous intéresser au mouvement de notre époque ? Et lorsqu'un artiste qui depuis plus de trente ans remplit le monde de son nom, qui a déjà produit des œuvres considérables, qui a eu des hauts et des bas, mais dont, à quelque point de vue qu'on se place, on ne peut méconnaître la valeur et la puissance, lorsque cet artiste, après trente ans d'efforts et de luttes, tente une épreuve nouvelle, extraordinaire, unique, faudra-t-il lui tourner le dos à priori parce qu'il a l'ambition d'interpréter les passions de son temps, de deviner, comme tous les grands créateurs, celles de l'avenir, et l'impertinence de ne pas se contenter de faire ses dévotions à Mozart et à Beethoven ? Notre train emmène à Bayreuth nombre de gens qui ne sont pas de cet avis, bien que peu disposés en faveur de Wagner et de ses théories :
Cela n'est pas dans ma tendance, nous dit un autre musicien allemand, mais j'y vais, parce que je veux savoir à quoi m'en tenir, et juger par moi-même ; je me méfie de la critique.
Bien obligé ! Dans ces cas-là, on se salue. C'est ce que nous avons fait. Il a raison, du reste, mon musicien allemand. Je ne sais trop ce que vaut «sa tendance» et si, bonne ou mauvaise, voire meilleure, elle mérite d'être comparée à celle de Richard Wagner, mais il y a là du moins une curiosité loyale et impartiale.
Moyennant quoi, après une heure de retard à Neuenmarkt, où jamais on n'avait eu pareil tra...

Table des matières

  1. Titre
  2. Préface de l'éditeur de cette édition électronique
  3. Chapitre 1 - Avant le départ
  4. Chapitre 2 - Le voyage
  5. Chapitre 3 - L’Or du Rhin
  6. Chapitre 4 - La Walkyrie
  7. Chapitre 5 - Siegfried
  8. Chapitre 6 - Le crépuscule des Dieux
  9. Chapitre 7 - Le banquet
  10. Chapitre 8 - Soirée chez Richard Wagner
  11. Chapitre 9 - Le théâtre de Wagner
  12. Chapitre 10 - L'anneau du Nibelung