Cosette
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À propos de ce livre

À la bataille de Waterloo, ThĂ©nardier avait dĂ©troussĂ© le colonel baron Pontmercy, tout en lui portant secours. Nous sommes en1823. Jean Valjean a Ă©tĂ© repris et renvoyĂ© au bagne. Il s'Ă©vade de nouveau, on le croit noyĂ©. Ayant cachĂ© sa fortune prĂšs de l'auberge des ThĂ©nardier, il dĂ©livre Cosette de cet enfer...

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Informations

Éditeur
Booklassic
ISBN
9789635246724

Livre troisiùme – Accomplissement de la promesse faite à la morte

Chapitre I – La question de l’eau à Montfermeil

[52]Montfermeil est situĂ© entre Livry et Chelles, sur la lisiĂšre mĂ©ridionale de ce haut plateau qui sĂ©pare l’Ourcq de la Marne. Aujourd’hui c’est un assez gros bourg ornĂ©, toute l’annĂ©e, de villas en plĂątre, et, le dimanche, de bourgeois Ă©panouis. En 1823, il n’y avait Ă  Montfermeil ni tant de maisons blanches ni tant de bourgeois satisfaits. Ce n’était qu’un village dans les bois. On y rencontrait bien çà et lĂ  quelques maisons de plaisance du dernier siĂšcle, reconnaissables Ă  leur grand air, Ă  leurs balcons en fer tordu et Ă  ces longues fenĂȘtres dont les petits carreaux font sur le blanc des volets fermĂ©s toutes sortes de verts diffĂ©rents. Mais Montfermeil n’en Ă©tait pas moins un village. Les marchands de drap retirĂ©s et les agrĂ©Ă©s en villĂ©giature ne l’avaient pas encore dĂ©couvert. C’était un endroit paisible et charmant, qui n’était sur la route de rien ; on y vivait Ă  bon marchĂ© de cette vie paysanne si abondante et si facile. Seulement l’eau y Ă©tait rare Ă  cause de l’élĂ©vation du plateau.
Il fallait aller la chercher assez loin. Le bout du village qui est du cĂŽtĂ© de Gagny puisait son eau aux magnifiques Ă©tangs qu’il y a lĂ  dans les bois ; l’autre bout, qui entoure l’église et qui est du cĂŽtĂ© de Chelles, ne trouvait d’eau potable qu’à une petite source Ă  mi-cĂŽte, prĂšs de la route de Chelles, Ă  environ un quart d’heure de Montfermeil.
C’était donc une assez rude besogne pour chaque mĂ©nage que cet approvisionnement de l’eau. Les grosses maisons, l’aristocratie, la gargote ThĂ©nardier en faisait partie, payaient un liard par seau d’eau Ă  un bonhomme dont c’était l’état et qui gagnait Ă  cette entreprise des eaux de Montfermeil environ huit sous par jour ; mais ce bonhomme ne travaillait que jusqu’à sept heures du soir l’étĂ© et jusqu’à cinq heures l’hiver, et une fois la nuit venue, une fois les volets des rez-de-chaussĂ©e clos, qui n’avait pas d’eau Ă  boire en allait chercher ou s’en passait.
C’était lĂ  la terreur de ce pauvre ĂȘtre que le lecteur n’a peut-ĂȘtre pas oubliĂ©, de la petite Cosette. On se souvient que Cosette Ă©tait utile aux ThĂ©nardier de deux maniĂšres, ils se faisaient payer par la mĂšre et ils se faisaient servir par l’enfant. Aussi quand la mĂšre cessa tout Ă  fait de payer, on vient de lire pourquoi dans les chapitres prĂ©cĂ©dents, les ThĂ©nardier gardĂšrent Cosette. Elle leur remplaçait une servante. En cette qualitĂ©, c’était elle qui courait chercher de l’eau quand il en fallait. Aussi l’enfant, fort Ă©pouvantĂ©e de l’idĂ©e d’aller Ă  la source la nuit, avait-elle grand soin que l’eau ne manquĂąt jamais Ă  la maison.
La NoĂ«l de l’annĂ©e 1823 fut particuliĂšrement brillante Ă  Montfermeil. Le commencement de l’hiver avait Ă©tĂ© doux ; il n’avait encore ni gelĂ© ni neigĂ©. Des bateleurs venus de Paris avaient obtenu de M. le maire la permission de dresser leurs baraques dans la grande rue du village, et une bande de marchands ambulants avait, sous la mĂȘme tolĂ©rance, construit ses Ă©choppes sur la place de l’église et jusque dans la ruelle du Boulanger, oĂč Ă©tait situĂ©e, on s’en souvient peut-ĂȘtre, la gargote des ThĂ©nardier. Cela emplissait les auberges et les cabarets, et donnait Ă  ce petit pays tranquille une vie bruyante et joyeuse. Nous devons mĂȘme dire, pour ĂȘtre fidĂšle historien, que parmi les curiositĂ©s Ă©talĂ©es sur la place, il y avait une mĂ©nagerie dans laquelle d’affreux paillasses, vĂȘtus de loques et venus on ne sait d’oĂč, montraient en 1823 aux paysans de Montfermeil un de ces effrayants vautours du BrĂ©sil que notre MusĂ©um royal ne possĂšde que depuis 1845, et qui ont pour Ɠil une cocarde tricolore. Les naturalistes appellent, je crois, cet oiseau Caracara Polyborus[53] : il est de l’ordre des apicides et de la famille des vautouriens. Quelques bons vieux soldats bonapartistes retirĂ©s dans le village allaient voir cette bĂȘte avec dĂ©votion. Les bateleurs donnaient la cocarde tricolore comme un phĂ©nomĂšne unique et fait exprĂšs par le bon Dieu pour leur mĂ©nagerie.
Dans la soirĂ©e mĂȘme de NoĂ«l, plusieurs hommes, rouliers et colporteurs, Ă©taient attablĂ©s et buvaient autour de quatre ou cinq chandelles dans la salle basse de l’auberge ThĂ©nardier. Cette salle ressemblait Ă  toutes les salles de cabaret ; des tables, des brocs d’étain, des bouteilles, des buveurs, des fumeurs ; peu de lumiĂšre, beaucoup de bruit. La date de l’annĂ©e 1823 Ă©tait pourtant indiquĂ©e par les deux objets Ă  la mode alors dans la classe bourgeoise qui Ă©taient sur une table, savoir un kalĂ©idoscope et une lampe de fer-blanc moirĂ©. La ThĂ©nardier surveillait le souper qui rĂŽtissait devant un bon feu clair ; le mari ThĂ©nardier buvait avec ses hĂŽtes et parlait politique.
Outre les causeries politiques, qui avaient pour objets principaux la guerre d’Espagne et M. le duc d’AngoulĂȘme, on entendait dans le brouhaha des parenthĂšses toutes locales comme celles-ci :
– Du cĂŽtĂ© de Nanterre et de Suresnes le vin a beaucoup donnĂ©. OĂč l’on comptait sur dix piĂšces on en a eu douze. Cela a beaucoup jutĂ© sous le pressoir. – Mais le raisin ne devait pas ĂȘtre mĂ»r ? – Dans ces pays-lĂ  il ne faut pas qu’on vendange mĂ»r. Si l’on vendange mĂ»r, le vin tourne au gras sitĂŽt le printemps. – C’est donc tout petit vin ? – C’est des vins encore plus petits que par ici. Il faut qu’on vendange vert.
Etc

Ou bien, c’était un meunier qui s’écriait :
– Est-ce que nous sommes responsables de ce qu’il y a dans les sacs ? Nous y trouvons un tas de petites graines que nous ne pouvons pas nous amuser Ă  Ă©plucher, et qu’il faut bien laisser passer sous les meules ; c’est l’ivraie, c’est la luzette, la nielle, la vesce, le chĂšnevis, la gaverolle, la queue-de-renard[54], et une foule d’autres drogues, sans compter les cailloux qui abondent dans de certains blĂ©s, surtout dans les blĂ©s bretons. Je n’ai pas l’amour de moudre du blĂ© breton, pas plus que les scieurs de long de scier des poutres oĂč il y a des clous. Jugez de la mauvaise poussiĂšre que tout cela fait dans le rendement. AprĂšs quoi on se plaint de la farine. On a tort. La farine n’est pas notre faute.
Dans un entre-deux de fenĂȘtres, un faucheur, attablĂ© avec un propriĂ©taire qui faisait prix pour un travail de prairie Ă  faire au printemps, disait :
– Il n’y a point de mal que l’herbe soit mouillĂ©e. Elle se coupe mieux. La rousĂ©e est bonne, monsieur. C’est Ă©gal, cette herbe-lĂ , votre herbe, est jeune et bien difficile encore. Que voilĂ  qui est si tendre, que voilĂ  qui plie devant la planche de fer.
Etc

Cosette Ă©tait Ă  sa place ordinaire, assise sur la traverse de la table de cuisine prĂšs de la cheminĂ©e. Elle Ă©tait en haillons, elle avait ses pieds nus dans des sabots, et elle tricotait Ă  la lueur du feu des bas de laine destinĂ©s aux petites ThĂ©nardier. Un tout jeune chat jouait sous les chaises. On entendait rire et jaser dans une piĂšce voisine deux fraĂźches voix d’enfants ; c’était Éponine et Azelma.
Au coin de la cheminée, un martinet était suspendu à un clou.
Par intervalles, le cri d’un trĂšs jeune enfant, qui Ă©tait quelque part dans la maison, perçait au milieu du bruit du cabaret. C’était un petit garçon que la ThĂ©nardier avait eu un des hivers prĂ©cĂ©dents, – « sans savoir pourquoi, disait-elle, effet du froid, » – et qui Ă©tait ĂągĂ© d’un peu plus de trois ans. La mĂšre l’avait nourri, mais ne l’aimait pas. Quand la clameur acharnĂ©e du mioche devenait trop importune : – Ton fils piaille, disait ThĂ©nardier, va donc voir ce qu’il veut. – Bah ! rĂ©pondait la mĂšre, il m’ennuie. – Et le petit abandonnĂ© continuait de crier dans les tĂ©nĂšbres[55].

Chapitre II – Deux portraits complĂ©tĂ©s

On n’a encore aperçu dans ce livre les ThĂ©nardier que de profil ; le moment est venu de tourner autour de ce couple et de le regarder sous toutes ses faces.
ThĂ©nardier venait de dĂ©passer ses cinquante ans ; madame ThĂ©nardier touchait Ă  la quarantaine, qui est la cinquantaine de la femme ; de façon qu’il y avait Ă©quilibre d’ñge entre la femme et le mari.
Les lecteurs ont peut-ĂȘtre, dĂšs sa premiĂšre apparition, conservĂ© quelque souvenir de cette ThĂ©nardier grande, blonde, rouge, grasse, charnue, carrĂ©e, Ă©norme et agile ; elle tenait, nous l’avons dit, de la race de ces sauvagesses colosses qui se cambrent dans les foires avec des pavĂ©s pendus Ă  leur chevelure. Elle faisait tout dans le logis, les lits, les chambres, la lessive, la cuisine, la pluie, le beau temps, le diable. Elle avait pour tout domestique Cosette ; une souris au service d’un Ă©lĂ©phant. Tout tremblait au son de sa voix, les vitres, les meubles et les gens. Son large visage, criblĂ© de taches de rousseur, avait l’aspect d’une Ă©cumoire. Elle avait de la barbe. C’était l’idĂ©al d’un fort de la halle habillĂ© en fille. Elle jurait splendidement ; elle se vantait de casser une noix d’un coup de poing. Sans les romans qu’elle avait lus, et qui, par moments, faisaient bizarrement reparaĂźtre la mijaurĂ©e sous l’ogresse, jamais l’idĂ©e ne fĂ»t venue Ă  personne de dire d’elle : c’est une femme. Cette ThĂ©nardier Ă©tait comme le produit de la greffe d’une donzelle sur une poissarde. Quand on l’entendait parler, on disait : C’est un gendarme ; quand on la regardait boire, on disait : C’est un charretier ; quand on la voyait manier Cosette, on disait : C’est le bourreau. Au repos, il lui sortait de la bouche une dent.
Le ThĂ©nardier Ă©tait un homme petit, maigre, blĂȘme, anguleux, osseux, chĂ©tif, qui avait l’air malade et qui se portait Ă  merveille ; sa fourberie commençait lĂ . Il souriait habituellement par prĂ©caution, et Ă©tait poli Ă  peu prĂšs avec tout le monde, mĂȘme avec le mendiant auquel il refusait un liard. Il avait le regard d’une fouine et la mine d’un homme de lettres. Il ressemblait beaucoup aux portraits de l’abbĂ© Delille. Sa coquetterie consistait Ă  boire avec les rouliers. Personne n’avait jamais pu le griser. Il fumait dans une grosse pipe. Il portait une blouse et sous sa blouse un vieil habit noir. Il avait des prĂ©tentions Ă  la littĂ©rature et au matĂ©rialisme. Il y avait des noms qu’il prononçait souvent, pour appuyer les choses quelconques qu’il disait, Voltaire, Raynal, Parny, et, chose bizarre, saint Augustin. Il affirmait avoir « un systĂšme ». Du reste fort escroc. Un filousophe[56]. Cette nuance existe. On se souvient qu’il prĂ©tendait avoir servi ; il contait avec quelque luxe qu’à Waterloo, Ă©tant sergent dans un 6Ăšme ou un 9Ăšme lĂ©ger quelconque, il avait, seul contre un escadron de hussards de la Mort, couvert de son corps et sauvĂ© Ă  travers la mitraille « un gĂ©nĂ©ral dangereusement blessĂ© ». De lĂ , venait, pour son mur, sa flamboyante enseigne, et, pour son auberge, dans le pays, le nom de « cabaret du sergent de Waterloo ». Il Ă©tait libĂ©ral, classique et bonapartiste. Il avait souscrit pour le champ d’Asile[57]. On disait dans le village qu’il avait Ă©tudiĂ© pour ĂȘtre prĂȘtre.
Nous croyons qu’il avait simplement Ă©tudiĂ© en Hollande pour ĂȘtre aubergiste. Ce gredin de l’ordre composite Ă©tait, selon les probabilitĂ©s, quelque Flamand de Lille en Flandre, Français Ă  Paris, Belge Ă  Bruxelles, commodĂ©ment Ă  cheval sur deux frontiĂšres. Sa prouesse Ă  Waterloo, on la connaĂźt[58]. Comme on voit, il l’exagĂ©rait un peu. Le flux et le reflux, le mĂ©andre, l’aventure, Ă©tait l’élĂ©ment de son existence ; conscience dĂ©chirĂ©e entraĂźne vie dĂ©cousue ; et vraisemblablement, Ă  l’orageuse Ă©poque du 18 juin 1815, ThĂ©nardier appartenait Ă  cette variĂ©tĂ© de cantiniers maraudeurs dont nous avons parlĂ©, battant l’estrade, vendant Ă  ceux-ci, volant ceux-lĂ , et roulant en famille, homme, femme et enfants, dans quelque carriole boiteuse, Ă  la suite des troupes en marche, avec l’instinct de se rattacher toujours Ă  l’armĂ©e victorieuse. Cette campagne faite, ayant, comme il disait, « du quibus », il Ă©tait venu ouvrir gargote Ă  Montfermeil.
Ce quibus, composĂ© des bourses et des montres, des bagues d’or et des croix d’argent rĂ©coltĂ©es au temps de la moisson dans les sillons ensemencĂ©s de cadavres, ne faisait pas un gros total et n’avait pas menĂ© bien loin ce vivandier passĂ© gargotier.
ThĂ©nardier avait ce je ne sais quoi de rectiligne dans le geste qui, avec un juron, rappelle la caserne et, avec un signe de croix, le sĂ©minaire. Il Ă©tait beau parleur. Il se laissait croire savant. NĂ©anmoins, le maĂźtre d’école avait remarquĂ© qu’il faisait – « des cuirs ». Il composait la carte Ă  payer des voyageurs avec supĂ©rioritĂ©, mais des yeux exercĂ©s y trouvaient parfois des fautes d’orthographe. ThĂ©nardier Ă©tait sournois, gourmand, flĂąneur et habile. Il ne dĂ©daignait pas ses servantes, ce qui faisait que sa femme n’en avait plus. Cette gĂ©ante Ă©tait jalouse. Il lui semblait que ce petit homme maigre et jaune devait ĂȘtre l’objet de la convoitise universelle.
ThĂ©nardier, par-dessus tout, homme d’astuce et d’équilibre, Ă©tait un coquin du genre tempĂ©rĂ©. Cette espĂšce est la pire ; l’hypocrisie s’y mĂȘle.
Ce n’est pas que ThĂ©nardier ne fĂ»t dans l’occasion capable de colĂšre au moins autant que sa femme ; mais cela Ă©tait trĂšs rare, et dans ces moments-lĂ , comme il en voulait au genre humain tout entier, comme il avait en lui une profonde fournaise de haine, comme il Ă©tait de ces gens qui se vengent perpĂ©tuellement, qui accusent tout ce qui passe devant eux de tout ce qui est tombĂ© sur e...

Table des matiĂšres

  1. Titre
  2. Livre premier – Waterloo
  3. Livre deuxiùme – Le vaisseau L’Orion
  4. Livre troisiùme – Accomplissement de la promesse faite à la morte
  5. Livre quatriùme – La masure Gorbeau
  6. Livre cinquiùme – À chasse noire, meute muette
  7. Livre sixiùme – Le Petit-Picpus
  8. Livre septiùme – Parenthùse
  9. Livre huitiùme – Les cimetiùres prennent ce qu’on leur donne
  10. À propos de cette Ă©dition Ă©lectronique
  11. Notes de bas de page