Brutus
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Brutus

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À propos de ce livre

Brutus was written in the year 1730 by Voltaire. This book is one of the most popular novels of Voltaire, and has been translated into several other languages around the world.

This book is published by Booklassic which brings young readers closer to classic literature globally.

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Informations

Éditeur
Booklassic
ISBN
9789635236923
Sous-sujet
Drama

Acte III

ScĂšne I

ARONS, ALBIN, MESSALA.
ARONS, une lettre Ă  la main.
Je commence à goûter une juste espérance;
Vous m'avez bien servi par tant de diligence.
Tout succĂšde Ă  mes voeux. Oui, cette lettre, Albin,
Contient le sort de Rome et celui de Tarquin.
Avez-vous dans le camp réglé l'heure fatale?
A-t-on bien observé la porte Quirinale?
L'assaut sera-t-il prĂȘt, si par nos conjurĂ©s
Les remparts cette nuit ne nous sont point livrés?
Tarquin est-il content? crois-tu qu'on l'introduise
Ou dans Rome sanglante, ou dans Rome soumise?
ALBIN.
Tout sera prĂȘt, seigneur, au milieu de la nuit.
Tarquin de vos projets goûte déjà le fruit;
Il pense de vos mains tenir son diadĂšme;
Il vous doit, a-t-il dit, plus qu'Ă  Porsenna mĂȘme.
ARONS.
Ou les dieux, ennemis d'un prince malheureux,
Confondront des desseins si grands, si dignes d'eux;
Ou demain sous ses lois Rome sera rangée;
Rome en cendres peut-ĂȘtre, et dans son sang plongĂ©e.
Mais il vaut mieux qu'un roi, sur le trĂŽne remis,
Commande Ă  des sujets malheureux et soumis,
Que d'avoir Ă  dompter, au sein de l'abondance,
D'un peuple trop heureux l'indocile arrogance.
(A Albin.)
Allez; j'attends ici la princesse en secret.
(A Messala.)
Messala, demeurez.

ScĂšne II

ARONS, MESSALA.
ARONS.
Eh bien! qu'avez-vous fait?
Avez-vous de Titus fléchi le fier courage?
Dans le parti des rois pensez-vous qu'il s'engage?
MESSALA.
Je vous l'avais prédit; l'inflexible Titus
Aime trop sa patrie, et tient trop de Brutus.
Il se plaint du sénat, il brûle pour Tullie;
L'orgueil, l'ambition, l'amour, la jalousie,
Le feu de son jeune Ăąge et de ses passions,
Semblaient ouvrir son ùme à mes séductions.
Cependant, qui l'eût cru? la liberté l'emporte;
Son amour est au comble, et Rome est la plus forte.
J'ai tenté par degrés d'effacer cette horreur
Que pour le nom de roi Rome imprime en son coeur.
En vain j'ai combattu ce préjugé sévÚre;
Le seul nom des Tarquins irritait sa colĂšre,
De son entretien mĂȘme il m'a soudain privĂ©;
Et je hasardais trop, si j'avais achevé.
ARONS.
Ainsi de le fléchir Messala désespÚre.
MESSALA.
J'ai trouvé moins d'obstacle à vous donner son frÚre,
Et j'ai du moins séduit un des fils de Brutus.
ARONS.
Quoi! vous auriez déjà gagné Tibérinus?
Par quels ressorts secrets, par quelle heureuse intrigue?
MESSALA.
Son ambition seule a fait toute ma brigue.
Avec un oeil jaloux il voit, depuis longtemps,
De son frÚre et de lui les honneurs différents;
Ces drapeaux suspendus à ces voûtes fatales,
Ces festons de lauriers, ces pompes triomphales,
Tous les coeurs des Romains et celui de Brutus
Dans ces solennités volant devant Titus,
Sont pour lui des affronts qui, dans son Ăąme aigrie,
Échauffent le poison de sa secrùte envie.
Et cependant Titus, sans haine et sans courroux,
Trop au-dessus de lui pour en ĂȘtre jaloux,
Lui tend encor la main de son char de victoire,
Et semble en l'embrassant l'accabler de sa gloire.
J'ai saisi ces moments; j'ai su peindre Ă  ses yeux
Dans une cour brillante un rang plus glorieux;
J'ai pressĂ©, j'ai promis, au nom de Tarquin mĂȘme,
Tous les honneurs de Rome aprĂšs le rang suprĂȘme:
Je l'ai vu s'Ă©blouir, je l'ai vu s'Ă©branler:
Il est Ă  vous, seigneur, et cherche Ă  vous parler.
ARONS.
Pourra-t-il nous livrer la porte Quirinale?
MESSALA.
Titus seul y commande, et sa vertu fatale
N'a que trop arrĂȘtĂ© le cours de vos destins:
C'est un dieu qui préside au salut des Romains.
Gardez de hasarder cette attaque soudaine,
Sûre avec son appui, sans lui trop incertaine.
ARONS.
Mais si du consulat il a brigué l'honneur,
Pourrait-il dĂ©daigner la suprĂȘme grandeur,
Et Tullie, et le trĂŽne, offerts Ă  son courage?
MESSALA.
Le trĂŽne est un affront Ă  sa vertu sauvage.
ARONS.
Mais il aime Tullie.
MESSALA.
Il l'adore, seigneur:
Il l'aime d'autant plus qu'il combat son ardeur.
Il brûle pour la fille en détestant le pÚre;
Il craint de lui parler, il gémit de se taire;
Il la cherche, il la fuit; il dévore ses pleurs,
Et de l'amour encore il n'a que les fureurs.
Dans l'agitation d'un si cruel orage,
Un moment quelquefois renverse un grand courage.
Je sais quel est Titus: ardent, impétueux,
S'il se rend, il ira plus loin que je ne veux.
La fiĂšre ambition qu'il renferme dans l'Ăąme
Au flambeau de l'amour peut rallumer sa flamme.
Avec plaisir sans doute il verrait Ă  ses pieds
Des sénateurs tremblants les fronts humiliés:
Mais je vous tromperais, si j'osais vous promettre
Qu'Ă  cet amour fatal il veuille se soumettre.
Je peux parler encore, et je vais aujourd'hui

ARONS.
Puisqu'il est amoureux, je compte encor sur lui.
Un regard de Tullie, un seul mot de sa bouche,
Peut plus, pour amollir cette vertu farouche,
Que les subtils détours et tout l'art séducteur
D'un chef de conjurés et d'un ambassadeur.
N'espérons des humains rien que par leur faiblesse.
L'ambition de l'un, de l'autre la tendresse,
Voilà des conjurés qui serviront mon roi;
C'est d'eux que j'attends tout: ils sont plus forts que moi.
(Tullie entre. Messala se retire.)

ScĂšne III

TULLIE, ARONS, ALGINE.
ARONS.
Madame, en ce moment je reçois cette lettre
Qu'en vos augustes mains mon ordre est de remettre,
Et que jusqu'en la mienne a fait passer Tarquin.
TULLIE.
Dieux! protégez mon pÚre, et changez son destin!
(Elle lit.)
« Le trÎne des Romains peut sortir de sa cendre:
Le vainqueur de son roi peut en ĂȘtre l'appui:
Titus est un héros; c'est à lui de défendre
Un sceptre que je veux partager avec lui.
Vous, songez que Tarquin vous a donné la vie;
Songez que mon destin va dépendre de vous.
Vous pourriez refuser le roi de Ligurie;
Si Titus vous est cher, il sera votre Ă©poux.
Ai-je bien lu?
 Titus?
 seigneur
 est-il possible?
Tarquin, dans ses malheurs jusqu'alors inflexible,
Pourrait?
 Mais d'oĂč sait-il?
 et comment?
 Ah, seigneur!
Ne veut-on qu'arracher les secrets de mon coeur?
Épargnez les chagrins d'une triste princesse;
Ne tendez point de piĂšge Ă  ma faible jeunesse.
ARONS.
Non, madame; à Tarquin je ne sais qu'obéir,
Écouter mon devoir, me taire, et vous servir;
Il ne m'appartient point de chercher Ă  comprendre
Des secrets qu'en mon sein vous craignez de répandre.
Je ne veux point lever un oeil présomptueux
Vers le voile sacré que vous jetez sur eux;
Mon devoir seulement m'ordonne de vous dire
Que le ciel veut par vous relever cet empire,
Que ce trĂŽne est un prix qu'il met Ă  vos vertus.
TULLIE.
Je servirais mon pĂšre, et serais Ă  Titus!
Seigneur, il se pourrait

ARONS.
N'en doutez point, princesse.
Pour le sang de ses rois ce héros s'intéresse.
De ces républicains la triste austérité
De son coeur généreux révolte la fier...

Table des matiĂšres

  1. Titre
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